Comme vous le savez, « Anna Galore » est le pseudonyme sous lequel j’écris. Dans la vraie vie, je ne m’appelle ni Anna, ni Galore. Mon pseudo est un masque qui me permet de séparer de façon aussi étanche que possible ma vie professionnelle de ma vie d’auteur, c’est son seul but.
Puisque « Anna Galore » n’existe pas vraiment, il m’a paru logique lorsque je l’ai créée de lui inventer une biographie tout aussi fictive qu’elle. Ce que je n’ai jamais caché lors d’interviews ou de discussions sur plusieurs forums.
La fausse bio, explication de texte
Pendant des années, la version qui a couru le web a été la suivante :
« Anna Galore est née en 1962 à Cilaos (La Réunion), d’un père italien et d’une mère française. Son père l’a initiée très jeune à la plongée sous-marine, qu’elle pratique toujours régulièrement. Sa famille et elle déménagent à Toulouse lorsqu’elle a 12 ans. Elle y fait le reste de ses études et y croise la route de lamas tibétains, une rencontre déterminante dans sa vie. Pianiste confirmée, elle s’est produite pendant une quinzaine d’années dans divers groupes amateurs du sud de la France. Elle est passionnée de voyages, de cinéma, de photo, de musique et de littérature contemporaine. Elle vit actuellement près de Marseille. »
D’où sort-elle, cette bio ? D’une idée simple. On dit souvent que lorsqu’un auteur écrit son premier roman, il est forcément très autobiographique. Il est vrai que mon premier manuscrit, Là où tu es, contient pas mal d’éléments tirés ou inspirés de ma vraie vie d’alors. Mais pour autant, il ne raconte pas ma vie. Il m’a paru amusant d’imaginer à partir de là une vie d’Anna Galore qui s’appuie sur différentes scènes de l’intrigue et qui pourtant ne soit pas la mienne.
Anna Galore est née en 1962 à Cilaos (La Réunion) : l’année est en fait celle de mon arrivée en France et j’ai choisi La Réunion parce qu’un chapitre de Là où tu es s’y déroule. En fait, je n’ai passé sur cette île magnifique que deux séjours d’une semaine en tout, pour des vacances tout simplement. Cilaos est au centre du plus grand cratère. Mon vrai lieu de naissance est la Tunisie, au bord de la Méditerranée (j’en ai parlé dans ma note « Sous le signe de l’olivier« ).
… d’un père italien et d’une mère française : le père italien est là pour justifier le nom de famille Galore (mot qui signifie « à profusion » en italien) et la mère française explique qu’Anna soit parfaitement francophone. Mais dans la vraie vie, bien que mes racines soient largement métissées, mes deux parents sont français.
Son père l’a initiée très jeune à la plongée sous-marine, qu’elle pratique toujours régulièrement : je pratique en effet la plongée sous-marine, mais depuis moins de dix ans et mon père n’y est pour rien. J’ai beaucoup plongé à Carry-le-Rouet. Ce petit port ravissant, qui donne accès à un parc naturel sous-marin protégé pas très loin de Marseille, apparait dans plusieurs de mes romans.
Toulouse : j’y ai vécu environ 25 ans, j’avais 7 ans quand ma famille s’y est installée.
Elle y fait le reste de ses études et y croise la route de lamas tibétains : une des rares phrases de la fausse bio qui soit entièrement vraie.
Pianiste confirmée, elle s’est produite pendant une quinzaine d’années dans divers groupes amateurs du sud de la France : pianiste, à peine, mais par contre, j’ai fait des percussions à un bon niveau et j’ai effectivement écumé la scène rock de la région pendant une quinzaine d’années.
Elle est passionnée de voyages, … : là, tout est vrai.
Elle vit actuellement près de Marseille. : je n’y ai jamais vécu, mais l’essentiel de l’action de Là où tu es s’y déroule. C’était donc la ville de choix pour faire « détail autobiographique ».
Ma vraie bio
Elle a été rédigée par ma chère éditrice pour l’édition du Très lumineux secret. Cette fois, nul besoin d’une explication de texte, tout est vrai.
« De famille française, Anna Galore est née à Tunis dans les années 50. Enfant, elle coule des jours heureux sous le soleil dans un milieu culturel riche, baignée par l’influence scientifique d’un père médecin et celle littéraire d’une mère traductrice.
Sa famille et elle quittent la Tunisie lorsqu’elle a 7 ans pour s’installer à Toulouse où elle fera des études de chimie moléculaire, de mécanique quantique et d’informatique. Dans les années 70, elle croise la route de lamas tibétains, dont celle de Rangjung Rigpe Dorjé, le XVIe Karmapa, chef spirituel de l’école Karma Kagyu du Tibet, l’une des quatre écoles majeures du bouddhisme tibétain. Cette rencontre sera déterminante dans sa vie.
Fascinée par l’art de la composition sous toutes les formes possibles et imaginables, elle devient musicienne confirmée et se produira pendant une quinzaine d’années avec divers groupes amateurs du sud de la France.
Anna Galore apparaît initialement dans le monde littéraire en 2006, sur un site web portant son nom où elle propose le téléchargement gratuit de ses romans. Rapidement, en quelques mois seulement, de nombreux blogs et forums thématiques se mettent à parler d’elle, y compris avec sa participation active.
Auteur prolifique, en quatre années elle met en ligne neuf romans, deux recueils de nouvelles érotiques, et quatre autres recueils de chroniques du quotidien. Le tout étant disponible sur internet en formats PDF, ePub, mobi et prc. Au total, elle cumule plus de 700 000 lecteurs dans 160 pays.
Après avoir auto-édité ses deux premières trilogies L’éternel amoureux errant (Les trois perles de Domérat, Là où tu es, Le Miroir Noir) et Reflets inachevés (La crypte au palimpseste, Le drap de soie du temps et La femme primordiale), l’éditrice Stéphanie Lahana, fan de ses romans, lui propose d’éditer Le très lumineux secret, qui a pour volets Le septième livre, La veuve obscure et Les neuf sœurs. L’ensemble des neuf volumes raconte un entrelacs d’histoires aux multiples échos qui se répondent et s’éclairent d’un épisode à l’autre.
Enthousiaste, débordante de vie, Anna Galore est passionnée de voyages − pendant lesquels elle pratique volontiers la plongée sous-marine − de cinéma, de photo, de musique, de littérature contemporaine, d’histoire et de mythologie. Autant de centres d’intérêt que l’on retrouve dans ses écrits.
Elle vit actuellement à Nîmes, dans le Gard. »
*** EDIT – Mise à jour 4 septembre 2012 ***
Vous pouvez retrouver cette bio sous une forme allégée dans l’article du Grand Larousse encyclopédique qui m’est consacré.
Très belle journée à vous
La photo de Karmapa avec le Dalaï Lama est sans auteur identifié.
Deux belles biographies en effet, je confirme !
Je me souviendrai toujours le jour où j’ai rencontré Anna (la vraie!!!) avec un tortue géante… 🙂
J’aime aussi les deux biographies.
Ah oui, mdrrr !!! Une très belle tortue, en effet. 😉
« Ah oui, mdrrr !!! Une très belle tortue, en effet. 😉 »
Oh l’autre, la frime 😉 N’empêche, tu remarqueras que cette histoire de Tortue nous suit sérieusement depuis quelques mois et c’est pas Christophe (non, pas le vétérinaire, l’autre Christophe, le Rennais) qui dira le contraire ;-)))
Pour la bio, je suis très contente de l’avoir retravaillée. Je n’aime pas les zones troubles. D’ailleurs, la toute première bio, je l’avais aussi faite corriger à Anna en 2006. Il y avait des détails qui clochaient vraiment trop 😉
anti, qui ne raconte pas de salades.
Zut !
J’aimais mieux l’ancienne, je trouve qu’elle collait mieux à l’ambiance de tes romans, et la nouvelle, même si elle est assez hors du commun est beaucoup plus conventionnelle.
En même temps, on (je pense que l’essentiel de tes lecteurs me permettrons de les associer à moi pour la suite) t’aime pour ce que tu nous donnes : ton talent, ton ouverture d’esprit, et ton blog toujours riche (pour ce qui me concerne j’apprécie toujours les photos que tu y mets).
Et je suis admiratif du travail que doit représenter l’écriture, la tenue du blog, tes activités professionnelles et familiales.
Chapeau(x) bas.
Jean
Merci, Jean !