Quand j’ai parlé il y a quelques semaines d’un été qui s’annonçait caniculaire à la suite des pluies torrentielles qui ont dévasté le Var, je pensais, bien entendu, à la France. Jusqu’à maintenant, rien de tel ne s’est produit chez nous et croyez bien que je m’en réjouis (il y a des paris qu’on préfère perdre).
Par contre, il y a bien canicule en ce moment en Europe, pas si loin de chez nous. Elle dure depuis maintenant un mois chez nos voisins les Russes, atteignant des records de chaleur et de durée sans précédent depuis que les températures sont relevées sur Terre.
Moscou a déjà connu dans son passé lointain des pics de chaleur. La différence, c’est que là, il ne s’agit plus d’un pic isolé mais du quotidien depuis début juillet. Jamais cette ville ni ce pays n’ont connu autant de jours aussi chauds qu’en cet été 2010. Cela fait un mois que ça dure – à titre de comparaison, rappelons-nous que la dernière canicule en France qui avait fait 15000 morts en 2003 avait duré à peine neuf jours.
En Russie, on ne déplore « que » 29 morts. Le désastre se manifeste de multiples autres manières. L’ai surchauffé favorise une montée de la pollution au-dessus de toutes les normes – elle a été multiplié par dix. De gigantesques incendies ravagent plusieurs régions du pays. Ce sont les tourbières qui prennent feu par centaines d’hectares mais également les forêts plus au sud. Des villages entiers ont été dévastés, avec des centaines de maisons détruites et des milliers de sans-abris.
L’impact sur l’agriculture est également énorme. Plus d’un cinquième de la production de blé a déjà été perdu à cause de la chaleur. Cela entraîne une flambée des prix. La Russie est le quatrième plus gros producteur de blé au monde.
Un peu plus au nord, Saint-Petersbourg connait aussi des températures caniculaires. Un quai construit en 1780 n’a pas résisté à l’épisode persistant de chaleur sans précédent et s’est effondré sur une quinzaine de mètres.
La canicule frappe également la Sibérie, ce qui risque d’avoir un effet particulièrement désastreux : si le permafrost dégèle de façon significative, ce sont des routes et surtout des villes entières qui pourraient être sérieusement endommagées, tout le sous-sol devenant instable et boueux.
Ce mois de juillet à Moscou a connu des températures de 8 degrés supérieures à la moyenne, a annoncé vendredi le directeur des services météo de la capitale.
A lire également sur le blog : 2010, l’année la plus chaude depuis 1880 et les autres articles relatifs au dérèglement climatique.
Deuxième photo : http://www.global-greenhouse-warming.com/permafrost.html
Quand tu m’en as parlé, je suis allée lire quelques articles à ce sujet et comme, en plus, je suis en train de relire « Colère » de Denis Marquet, ça fout un peu les boules.
Qui vivra verra, mais à ce train là, je ne suis pas certaine que beaucoup verront…
anti
Les feux ont déjà détruit 120 000 hectares répartis sur plusieurs milliers de kilomètres.
Les grandes villes ne sont pas épargnées : les habitants de la banlieue de Togliatti, une ville de près d’un million d’habitants à un millier de kilomètres au sud-est de Moscou, se préparent à l’évacuation à l’approche d’un incendie qui ravage les forêts voisines. L’aéroport de Nijni Novgorod est fermé aux vols qui atterrissent en raison de la fumée et des cendres en suspension.
La météo prévoir que la canicule et la sècheresse vont durer encore plusieurs jours avec des températures de l’ordre de 40°.
« …(il y a des paris qu’on préfère perdre)… »
Ou gagner, c’est selon 😉 , mais rien n’est joué. En même temps, l’apéro doit rester un moment de partage…
En tous cas, c’est une terrible tragédie que vivent ces populations.
Il semblerait que l’incendie soit aussi alimenté par le fait que le sol de la région est constitué de tourbe qui est un excellent combustible. Et donc le sol brûle, dès lors comment stopper l’incendie, sauf à creuser des fosses jusqu’au fond de la tourbière ?
Ceci dit, pendant ce temps, dans l’hémisphère sud, on annonce des records de froid : http://www.lepost.fr/article/2010/07/21/2159441_pendant-notre-caniculette-l-amerique-du-sud-creve-de-froid.html . Mais on en parle moins à la télé.
Chaud en été, froid en hiver. Canicules ici, températures polaires là. Ainsi va le monde.
Jean
Aaaaaaaah, je vois que tu commences à comprendre le concept de dérèglement climatique 🙂
Eh oui, comme il fait très chaud ici, très froid ailleurs, avec des amplitudes de plus en plus marquées, on appelle ça le dérèglement climatique. Et comme la température moyenne globale autour de la Terre de tous ces évènements continue à croître, on appelle ce phénomène le réchauffement climatique. Déjà, là, ça devient trop compliqué pour la télé. Heureusement qu’il reste Le Post et quelques blogs pour en parler.
Ainsi va le monde, en effet.
(et tout à fait d’accord pour qu’un apéro soit avant tout une moment de partage 😉
« …Aaaaaaaah, je vois que tu commences à comprendre le concept de dérèglement climatique 🙂 … »
Ficelle trop grosse ! Poisson pas pris ! ;-)))
Mdrrr ! :-)))