Nous vous avons parlé en mars dernier du projet Desertec, mené par un consortium européen dont EDF (France), Siemens (Allemagne) et Abengoa (Espagne). Il vise à mettre en place dans le Sahara une gigantesque centrale solaire qui produira, d’ici quarante ans, 15% des besoins électriques de l’Europe afin de pallier en partie à la disparition progressive des réserves de pétrole de la planète, tout en produisant une énergie propre.
Le lancement officiel du consortium Transgreen a eu lieu hier à Paris, en présence de Jean-Louis Borloo, l’un des signataires du protocole d’accord. Les pays du Maghreb y trouveront aussi leur compte au travers du développement économique que ce projet va apporter. Pour le moment, de tous les états du Sud concernés, seul un groupe émirati a signé le protocole.
L’électricité produite sera transportée jusqu’en Europe grâce à un réseau de câbles sous-marins, comme il en existe déjà pour le réseau Internet. « Le transport sous-marin de l’électricité à très haute tension c’est quelque chose que l’on maîtrise depuis longtemps », a rappelé M. Merlin, mettant en exergue l’interconnexion entre la France et l’Angleterre, d’une puissance de 2.000 MW, qui date de 1986.
Dans un article paru dans 20 Minutes, il est relevé que « les impacts environnementaux du projet sont sujets à controverse. Les centrales thermosolaires consomment en effet beaucoup d’eau douce, puisque la chaleur captée par les panneaux sert à chauffer de l’eau, dont la vapeur actionne une turbine. C’est pour résoudre ce problème d’alimentation en eau que des usines de dessalement d’eau de mer accompagneront l’installation des centrales, captant ainsi une partie de l’électricité produite. »
Cela étant, la branche allemande de Greenpeace a d’ores et déjà déclaré soutenir le projet, qui évite la création de nouvelles centrales thermiques en Europe.
Sources : AFP, 20 Minutes