danseuse Lakota Sioux – Source Photo Su-Asti-Gil
Voici le dernier courrier reçu de Jean-Gabriel Foucaud, le 27 juin dernier. Encore de belles choses à découvrir et de biens bonnes nouvelles à apprendre…
image extraite de « De mémoire Indienne« , Éditions Présence Image et Son
Un temps d’interruption dans le courrier dont voici l’explication.
En septembre 2009 commençait, avec la treizaine vent, un cycle de 20 treizaines ( 260 jours) qui devait s’achever fin mai 2010 quand débutait la treizaine aigle, fin de la treizaine vent de 2010).
J’avais dit à Francine qu’il serait bon de faire le point à la fin de ce cycle sur la rédaction de ce courrier, car nous sentons bien que faire la différence entre le niveau des treizaines, celui du monde humain s’adaptant au cosmos, et celui des saisons qui s’impose à l’humain nécessite une écriture différente.
La « saison lapin » et le « temps treizainal lapin » n’affectent pas la vie de la même façon.
Arrivés au terme du parcours, nous avons continué malgré tout une treizaine de plus, celle de l’aigle.
Arrivés à la suivante, celle du lapin, l’ordinateur s’est trouvé enrayé, le texte sautant de l’horizontal au vertical, puis disparaissant et réapparaissant. Je n’ai plus accès au fichier de ce courrier !
Le courrier 55 n’a donc pas été envoyé. Et ne le sera pas. Un autre commence prenant sa place.
A ce stade, avec Francine, nous avons décidé de terminer l’écriture du cycle de 365 jours, celui des 20 saisons tel qu’il apparaît dans la roue de médecine mexicaine, avant de nous retrouver fin août, avec quelques autres pour écrire ensemble et préparer les futurs livres sur le tarot aztèque. Cette phase de 365 jours se terminant précisément au début du courrier de 2009-2010, démarré en septembre 2009.
Jusqu’en septembre, un travail de fond accompagnant la reconstruction du tarot aztèque dont nous avons déjà vu les futurs dessins et peintures aura lieu ; ils sont vraiment magnifiques et beaucoup plus inspirés encore de la charge spirituelle et guérisseuse du monde mexicain ancien (toltèque) que celui dont nous disposons, pourtant déjà remarquable.
Pour la Quête de Vision qui se déploiera des samedi 31 juillet au samedi 7 août dans les Vosges, je vous renvoie au courrier précédent ( 54ème courrier) qui décrit l’état d’esprit et la forme qu’elle devrait prendre, compte tenu des circonstances en cours et du nombre de participants et d’encadrants qui seront finalement présents.
En tout cas, relire le texte admirable de Carmen Bernand qui accompagnait le précédent courrier :
Ce texte est issu de « Quetzalcoatl, le serpent à plumes » éd. Larousse, p.69-70.
« Ils sont là depuis des temps immémoriaux. Les reptiles soyeux, les oiseaux aux mille nuances et le jaguar, les singes et les batraciens, les coyotes et les poissons, les caïmans et les cerfs, les sarigues et les tapirs, sont incontestablement les maîtres des forêts, des plateaux, des montagnes et des landes. Les hommes sont arrivés plus tard dans les contrées de la Méso-Amérique et se sont introduits comme par effraction dans leurs territoires grouillants de vie et régis par leurs propres lois, en bousculant un équilibre millénaire. Leurs chasses d’abord, puis la culture de la terre et la sédentarisation se sont développés au détriment de tout ce monde, que les humains ont pourtant dû ménager. Des rapports intenses se sont noués entre les hommes et les animaux, et de cette alliance archaïque on trouve encore en Amérique et ailleurs le lointain écho. Cette relation intime a reposé sur l’observation minutieuse des comportements de ces êtres dont les humains dépendaient en grande partie pour vivre et avec lesquels ils partageaient le territoire ; ils ont admiré leur grâce, leur beauté, leurs couleurs et leur force ; ils les ont respectés et ils les ont craints aussi.
Les animaux ont l’immense avantage de maîtriser des milieux dont les hommes sont exclus. Ils savent voler, ils peuvent séjourner au fond de l’eau, se déplacer très vite même s’ils n’ont pas de jambes, voir dans l’obscurité ou à une très grande distance, comme l’aigle ; ils savent se glisser adroitement à travers des fentes étroites ou s’enfouir dans des tanières qui semblent se prolonger jusque dans les entrailles de la terre.
Les animaux peuplent donc les trois éléments : les airs, la terre et l’eau. Leurs qualités diverses, leur apparence et leurs moeurs ont nourri les réflexions des hommes sur le monde environnant; par extension, la métaphore animale a servi d’outil conceptuel pour penser des thèmes plus abstraits comme la vie et la mort, le visible et l’invisible, le masculin et le féminin, le jour et la nuit. Ces liens affectifs, sensibles, pratiques et intellectuels que les humains entretiennent avec ceux qui ne le sont pas tout à fait, constituent le fondement de toutes les religions amérindiennes. Quetzalcoatl, le serpent à plumes, est le produit de ce rapport. »
Il est possible de lire les 18 premières pages du livre « De Mémoire Indienne » en téléchargeant le pdf ICI
et « De mémoire indienne » de T.Uhste dans sa nouvelle version sera une bonne préparation.
Cordialement.
J.G.Foucaud
Comme je viens de recevoir « De Mémoire Indienne » (dans son ancienne version), je pense que je vais me plonger dans cette lecture sans trop tarder ! Je vous en reparlerai dans une note qui lui sera entièrement consacrée. Vu la densité du texte et le nombre de pages, ce ne sera pas tout de suite, tout de suite, mais à point nommé assurément 😉
Belles visions à toutes et à tous,
anti
Quelle beauté, cet extrait de « Quetzalcoatl, le serpent à plumes »… On ne s’en lasse pas.