Bien vivre du 30 mai au 12 juin
Bonjour,
Dès réception de ce courrier, vous pourrez m’appeler pour les inscriptions à la Loge du solstice d’été. Elle aura lieu les 19 et 20 juin à côté de Paris. Cette cérémonie est un des piliers des enseignements et expériences chamaniques. S’y reçoivent et s’y transmettent les connaissances dont on a besoin pour rectifier le fil de sa vie et nettoyer les scories qui encombrent le déploiement de ce que l’on a à effectuer pour être en accord avec le Ciel et la Terre comme le disent joliment les Taoïstes.
Pour connaître le déroulement de ce rituel, lire l’article qui le décrit sur le site transvisions.org à l’index sweat lodge.
Pour connaître les conditions et s’inscrire, appeler Jean-Gabriel au 06 12 26 69 39 ou au 01 42 60 21 48.
Il est demandé aux participants d’avoir une expérience d’enseignements énergétiques ou de thérapie ou de formation théâtrale pour participer à ce rituel exigeant. Contre-indications classiques : difficultés cardiaques ou neurologiques. Addictions aux drogues diverses. En cas de prise de médicaments psychiatriques, m’en avertir au moment de l’inscription. En cas de problème de santé important, il est possible de participer au rituel avec fruit en se mettant à l’extérieur de la hutte.
Note préalable pour les nouveaux lecteurs :
Après la lecture de plusieurs courriers (liste de tous les courriers ici), il devient possible de comprendre et de sentir vivre ce processus de connaissance. Il est d’abord issu du mode mexicain ancien auquel se sont adjointes des observations faites par Francine Rousseau (acupunctrice), par les participants aux ateliers du lundi à mon bureau et lors des séances de thérapie qui y ont lieu avec moi.
Les symboles utilisés dans ce texte sont présents sur le tarot aztèque, (voir « ateliers » sur le site transvisions.org)
Cette treizaine aigle est contemporaine du second et du troisième temps de l’été (herbe sèche et lézard).
Pour rappel :
La saison, c’est le jeu entre le Ciel et la Terre
La treizaine, c’est le système de relations entre les humains.
La saison échappe aux humains, la treizaine leur permet de s’adapter.
Rappel des caractéristiques de la saison Herbe sèche
( Voir le courrier précédent pour un plus long développement ou le demander pour les nouveaux à jgquetzalcoatl@yahoo .fr) :
Carte de foi et de désir, d’endurance et de mystère de la capacité à survivre, d’unification poussée à l’extrême, elle s‘accompagne souvent de fanatisme et de dictature ou de révolte à leur encontre.
En mai, fais ce qu’il te plait et si tu n’as rien d’autre à faire, défais donc ce qui te déplait…
Temps de lutte contre écrasement et restriction : chacun réclame plus d’air, d’espace, de nourriture en termes extrêmes accompagnés de passion dévorante de tout ou rien. C’est « ne perdons pas de temps à tergiverser, c’est oui ou c’est non, on y va ou on n’y va pas ! » On se sent bousculé. On bouscule radicalement.
La difficulté sera d’éviter s’investir à fond pour ne pas disparaître totalement, ne pas se laisser écraser par ses propres créations. Comment se concentrer sans se faire absorber, exiger sans s’écraser ni écraser autrui, proposer avec modération pour éviter d’engorger l’échange ?
Protéger la part la plus intime de soi pour éviter l’absorption. Risque ou crainte de se retrouver dans un monde étroit, rigide et sans fluidité. Temps d’envahissement de rétrécissement. Le feu et l’appétit peuvent être décuplés.
Il n’y a pas de dialogue avec l’herbe sèche. On est au mieux dans les rituels (destinés à favoriser le retour de la pluie pour que l’herbe reverdisse!!!). Sèche et flamboyante, l’herbe sèche peut tenter de faire passer en force, mais elle sera sans force intime durable, car déjà carbonisée ou asséchée. Tout à coup, tout retombe.
Pour éviter l’épuisement, au lieu de s’investir dans un grand chantier s’impliquer dans les petites choses de la vie.
Avec Herbe sèche, on manque d’eau : la mémoire va faire défaut ou étouffer ! Il est important de modifier sa trajectoire très rapidement, de faire preuve de sagesse, de contenir son feu. Nous sommes en été, saison du Cœur en médecine chinoise, où le feu est omniprésent, souvent excessif et expansif.
Dans le Yi jing, herbe sèche correspond à l’hexagramme 8 l’union, c’est le regroupement des forces autour d’un point central. C’est aussi l’eau sur la terre. L’eau qui en la ré-agrégeant lui rend sa souplesse et sa fertilité.
« le yi jing par lui même »
Pierre FaureTels ces minces filets qui présagent la rivière, Herbe sèche peut reverdir. Alors évitons, tel un jardinier fou, de tirer sur les brins d’herbe pour les faire pousser plus vite, en amour ou au travail.
Treizaine aigle ( 30 mai au 13 juin) : comment les humains s’adaptent aux deux saisons herbe sèche et lézard
En tant que saison, le lézard appartient au monde de l’automne, donc de l’ouest. (Il représente le sud de l’automne dans le calendrier des saisons aztèque, 13 au 31 octobre). Il est donc porteur des qualités de la fin de l’automne, même en été.
L’Aigle vole haut et loin. Avec lui, la vie s’ouvre en grand. La sensation de liberté augmente porteuse de perspectives immenses.
Enfin on y voit clair. Profitons-en ! Clarté et amplitude de l’esprit poussent à une intelligence océanique.
L’Aigle permet de corriger les accès d’ « embrumement » de l’esprit pessimiste, car on se met à voir très loin et très grand. On plane enivré au-dessus du monde. Grâce à ses ailes, le ciel devient notre terrain de jeu. L’espace tout entier s’ouvre à nous. Ce qui est au ras du sol pendant la saison Herbe sèche, prend tout à coup de l’ampleur.
L’Aigle apporte un temps de clarté, une sensation de liberté, des perspectives immenses. Son œil perçant et sa vision panoramique nous font voir clair. Avec la vue, l’esprit aussi prend de l’ampleur, on devient plus intelligent ou on tente de l’être. L’Aigle joue le rôle d’un accélérateur, porteur de modifications rapides et sans transitions.
Avec son aide, on peut voir très loin et se projeter. Il ouvre l’espace et met au jour ce qui doit l’être (l’Aigle est la représentation animale du soleil). Il donne des indications pour bien faire la différence entre le jour et la nuit, le clair et l’obscur, le trouble et le pur. Sa force, sa puissance ouvrant l’univers, Il voit grand. Avec lui, ce qui nous parvient nous arrive de loin et de haut ! Grande puissance et autorité permettent à l’Aigle de protéger son entourage et de le mettre dans la lumière solaire.
Il ne tergiverse pas et pousse les esprits à imaginer des transitions rapides, plus ou moins réalistes dans le monde terrestre. Faits et projets s’inscrivent dans la durée solaire (c’est un jour, un mois, un an, donc très rapide ou en séquences clairement définies).
Sa vue claire et précise agit sur les évènements : cela favorise les reconstructions du positionnement affectif, social et économique de chacun.
Quel nouveau visage prendre? Chacun flotte dans l’azur en ayant l’impression que sa hauteur de vue est partagée ou que le monde serait meilleur si elle l’était. Planer apaise. C’est la version douce de l’Aigle avec sa noblesse, sa beauté (on est dans l’esthétique), sa sécurité et aussi sa passion amoureuse.
Flotter dans l’azur nous amène à penser que chacun suivra notre hauteur de vue : erreur, chacun ne regarde pas la même chose ! Gare aux malentendus. Clarté ou confusion, qui gagnera ?
L’Aigle est le double animal du soleil. Il apporte ou exige protection, lumière, illumination, honneurs, passion amoureuse, mais aussi désir de dominer, noblement ou tyranniquement. Grand séducteur et orgueilleux, l’Aigle regarde le soleil en face. Fierté et fatuité peuvent le conduire jusqu’au mépris des autres.
Pendant cette treizaine, attention à la chaleur excessive du cœur, à la folie agitée accompagnée de bavardages explosifs, de mouvements expansifs et incontrôlés engendrant vite le déclin de la clarté et sa fille préférée, la confusion exubérante. Les forces de l’Aigle seront emportées dans sa chute.
Ce côté passionné et passionnant de l’Aigle, cette puissance lumineuse pointant un regard perçant sur l’ombre, cette anticipation dans les projets, obligent à être très concrets, de prendre rapidement des décisions, et surtout de ne pas rester à planer sans construire.
Etablir un calendrier de projets et se servir de l’appui de l’aigle pour aboutir, car il ne se dé-saisit jamais de sa proie. S’il défend jalousement son nid et empêche quiconque de s’en approcher, prenons bien conscience que ces qualités peuvent devenir des défauts.
Seul un grand contrôle de soi peut conduire au succès. Sinon l’immensité du chaos et la dictature entraînent dans un monde où la pitié est absente, l’orgueil blessé effaçant toute tendresse ou gratitude.
Le risque de planer, de se raconter 1000 choses pendant trois heures entraînent vers la guerre et la domination. Ne pas oublier qu’avec l’Aigle, c’est rapide et brutal. Il voit de haut et de loin et son attaque est foudroyante.
Il peut aussi nous faire vivre un temps automnal de peur grandissante (qualité de l’aigle dans le calendrier des saisons)
Bien discerner à qui on parle de ses projets. Il n’y a pas que des aigles sur terre. La passion peut devenir destructrice. L’Aigle se jette sur sa proie et ne la lâche jamais (avec la même intensité, il peut défendre son nid et s’attaquer à ceux qui l’entourent).
Puisque avec lui tout est grand, le monde peut devenir chaos et dictature : facile alors d’en vouloir aux autres. Si quelqu’un ne participe pas à la hauteur de vue espérée, son orgueil est blessé et il attaque sauvagement et sans pitié. On entre alors dans un univers de prédation et de blessure : avidité, jalousie, avarice ne sont pas loin.( En automne, saison de l’Aigle, les récoltes sont terminées et la bagarre pour la répartition peut devenir très violente).
La treizaine permet de d’adapter aux caractéristiques de la saison. L’Aigle nous permet de voir plus haut et plus loin. Ce qui semblait irrespirable avec Herbe sèche peut tout à coup devenir vivable, alors allons- y, prenons de la hauteur en nous envolant sur les ailes de l’ Aigle pour mieux nous projeter.
Le temps saisonnier lézard et la treizaine aigle
Le 8ème jour de la treizaine, jour 8 vent, voit le début du temps Lézard.
Dans le calendrier des saisons, le Lézard est la force automnale, donc tempérée, au cœur de l’été : sa partie ouest. Il se déploie du 6 au 23 juin, avant le solstice.
Lézard est un des 8 symboles liés à un des huit moments forts de l’année, le solstice d’été. Ils sont pour mémoire les 4 entrées des saisons (1er février, 1er mai,1er août et 1er novembre et les 4 apogées, 2 équinoxes ( printemps et automne) et 2 solstices (été et hiver).
Solstice : durée maximale et égale des trois jours les plus longs (en été) ou les plus courts (en hiver).
Il est donc présent pendant le solstice d’été qui voient ciel et terre les plus compressés. C’est un moment de sollicitation sociale maximale, durant lequel les humains «manquent» le plus d’espace dans leurs pensées, leurs vies affectives, leurs maisons.
Il est une force de vie qui pousse, et oblige, à tout regarder d’un œil nouveau pour ne pas étouffer entre 1000 activités affairées.
Si l’on déploie cette qualité automnale, faite de tempérance, on vivra bien quand vient en été une période riche à l’excès en contacts de toutes sortes. Elle entraîne à partager et à se projeter dans l’avenir (voir la réalité au-delà de l’instant immédiat), également à trier et ne pas s’encombrer de ce qui alourdit. Le dialogue est difficile car il y a excès de paroles et d’activités: ciel et terre ne s’unissent plus de manière féconde (en qualité automnale, la fertilité de la terre est moindre).
Pour éviter d’avoir une conscience pesante et sentir les relations humaines comme dévorantes, se mettre à l’écoute de ses sensations internes.
A regarder le Lézard du tarot aztèque, on voit que sa posture au ras du sol lui fait prendre contact avec la terre par tous ses sens. Il se plaque au sol pour survivre au feu (c’est l’animal enseignant l’art de vivre au solstice d’été). Quand il apparaît, toutes sortes de désirs s’expriment accompagnés de force inconsciente et exaltées de séduction. Pour faire fac à ce déséquilibre, trouver une exigence de discipline qui nous soit propre. On est compressé de plus en plus en allant vers le solstice, les morceaux se dissociant peinent à tenir ensemble, signe qu’il est temps de défaire une forme d’adaptation à l’époque précédente ( l’herbe sèche).
S’identifier au Lézard pendant cette saison pour bien la vivre, en développant deux niveaux de conscience : immobilité observatrice et rapidité de décision. L’aigle avec sa capacité de vision peut aider à clarifier.
Le lézard, animal à sang-froid, garde la tête froide (vert de la partie haute du corps). Mais son corps divisé en deux parties bien distinctes (arrière rouge) est prêt à détaller à la moindre menace : il observe et part d’une traite. Sans passer par la réflexion consciente, ,il agit dés que ses sens l’informent.
Jonglant entre deux mondes, il est incapable de synthèse par nature. Utilisons la force de l’aigle pour corriger ce danger.
La double conscience du Lézard met la puce à l’oreille. A l’aigle de découvrir où est le danger.
Si le feu monte trop fort, actionner en soi le maximum de Yin par des techniques de relaxation. Savoir que le Lézard ne s’encombre pas de choses fixes. Sans émotion, il jette tout ce qui alourdit.
Aigle et lézard peuvent aider à prendre rapidement nos décisions. Comment ? En apportant feu et lumière à cette saison le Lézard conseille de tempérer par l’énergie contraire le feu montant pour survivre, et se plonger dans l’obscurité une fraction de seconde pour voir l’invisible. Pour se reconstruire, le Lézard invite à repasser par les données anciennes pour se transformer : élargir le temps quand se restreint l’espace. L’Aigle agit ici en élargissant.
Cordialement,
J.G.Foucaud
anti, on ne donne pas des ailes à manger à un oiseau.
Photos anti prisent au Centre Équestre Le Centaure à Nîmes, sauf la dernière, prise à Cuba et celle du lézard, prise à la maison par Gwladys. Les oiseaux ne sont pas des aigles. D’après Jérôme Morin de web-ornitho, il s’agirait de milan royal.
Lézard et aigle, Quetzalcoatl dans toute sa splendeur et réunification qui nous ramène aux temps premiers où ces deux créatures n’en faisaient qu’une.