Ce soir, Arte diffuse à 20 h 35 le documentaire « Burma VJ », il sera suivi du documentaire d’Aung San Suu Kyi, prisonnière de conscience en Birmanie. .
Attention ! Des images se sont échappées.
Burma VJ, ce soir sur Arte, est un docu inattendu, une « pépite absolue », lance Hervé Chabalier, fondateur de l’agence Capa, qui a mis à l’honneur le film dans son Festival européen des 4 écrans. Monté par un réalisateur danois, Burma VJ est né d’un réseau de vidéo-journalistes (VJ) birmans, filmant les manifestations contre la junte militaire, en 2007, alors que le pays est hermétiquement fermé aux reporters.
« On est au cœur de ce qui se passe »
« Une démonstration de ce que les nouvelles technologies apportent à l’information, avec ces vidéos tournées en caméras numériques cachées dans des sacs », reprend Chabalier. Un journaliste, « Joshua », fil rouge du docu, organise la récolte des images auprès de la trentaine de « VJ » et les transmet en Norvège.
« Le réseau était étroitement lié à la chaîne Democratic Voice of Burma, qui émet depuis la Norvège. Les images arrivaient par le Net ou, par des passeurs, via la Thaïlande », raconte Sandrine Boo, assistante de production chez Magic Hour Films.
Au total soixante heures de rushs arrivent durant plus d’un an, sans indication, sans nom, pour ne pas mettre en danger les personnes qui filment ou sont filmées. « On a utilisé notamment Google Earth, pour retrouver les lieux, resituer les images », détaille Sandrine Boo.
Filmées à l’épicentre de l’événement, près des manifs et des violences, les images ont parfois le cadrage incertain. « Mais on est au cœur de ce qui se passe, avec la continuité du son, ce son en live qui fait la dramaturgie », souligne Chabalier.
Soutenu par des ONG, ce qui a permis de le distribuer gratuitement à des centaines de personnes, le film est nommé aux Oscars, dans la catégorie du meilleur documentaire.
Source Anne Kerloc’h pour 20 minutes.
A consulter, le site internet du film.
Internet est le cauchemar des régimes totalitaires. Non seulement les images sortent mais elles sont instantanément disponibles partout autour de la planète et donc impossibles à étouffer.
A voir !