Tinarawen est un groupe de musiciens touareg. Leur nom est le pluriel de « ténéré » (le désert). Ils sont originaires de Tessalit au nord est du Mali, dans l’Adrar des Ifoghas.

Le genre musical qu’ils ont choisi se nomme tamasheq, ce qui veut dire la solitude ou la nostalgie. Le blues, si vous préférez. Et quoi de plus normal, puisque le blues apparu en Amérique du Nord est lui-même originaire d’Afrique. Il est d’ailleurs fascinant de retrouver dans les harmonies utilisées par Tinariwen des sonorités, des harmonies étrangement familières, d’autant qu’ils jouent non seulement avec des instruments traditionnels mais aussi des guitares électriques et une batterie.

Tinariwen est plus une famille musicale qu’un groupe à la formation bien établie. Les artistes qui figurent sur leurs morceaux vont et viennent à leur guise. Ils sont formés depuis 1982 et ils chantent le déracinement de leur peuple, autrefois les seigneurs nomades du désert, aujourd’hui de plus en plus sédentarisés dans des grandes villes où ils tournent en rond sans travail.

Après avoir longtemps diffusé leurs créations sur cassettes, ils ont enregistré leur premier vrai album en deux jours, en 2000, grâce à Justin Adams et les Lo’Jo. Pour la petite histoire, le matériel d’enregistrement était uniquement alimenté par de l’énergie solaire. L’album a connu un succès international certain. Le groupe s’est mis à tourner en Europe, aux États-Unis, au Canada et en Asie. Tinariwen a même joué avec Robert Plant (Led Zeppelin) qui se joignit à eux lors d’un concert au Bataclan à Paris le 7 avril 2007.

Le cinéaste français Jérémie Reichenbach a réalisé un documentaire sur le groupe dans le contexte de la rébellion touareg, avec le soulèvement des années 1990 et la répression du gouvernement malien de l’époque.

Source et photo : Wikipedia