En lisant le commentaire de Kathy : C’est ça que l’on appelle si simplement ‘le merveilleux’ ! Ces manifestations en chaîne qui tiennent leur impulsion d’on ne sait où ! sur L’écho de la chapelle, j’ai repensé à une autre histoire merveilleuse. Approchez… Je vais vous la conter…
Au mois de septembre dernier, Anna a écrit une note intitulée L’art partout. Dans les commentaires de cette note, elle écrivait :
Le tableau est accroché dans notre séjour. Il semble avoir toujours été là. Anti m’a raconté son histoire secrète. Nous vous la dirons peut-être un jour.
Elle parlait de ce tableau que les habitués ici connaissent déjà :
Ce tableau, il a une histoire. Michel Rauscher m’avait envoyé deux photos de tableaux lors du décès du père de mes enfants en septembre dernier, accompagnées de ces mots doux qui lui ressemblent :
Plutôt que des mots, je t’envoie ces deux images qui peut -être apaiseront un peu ta douleur et te donneront un peu de force à communiquer à tes enfants.
Je lui avais répondu ceci :
Cher Michel,
Évidemment, écrire ce prénom est particulier. Le tableau bleu figurant une femme tenant deux enfants par la main avec ces deux personnes, l’une devant, l’autre derrière est si proche de la réalité que ça en est bouleversant d’émotion.
Mille mercis pour ta présence à nos côtés.
Ce tableau m’avait bouleversée, vraiment au plus profond de mon être : c’était comme une évidence. Mais là où l’histoire est devenue magique, c’est quand nous sommes allées le chercher.
J’ai raconté à Anna le projet que j’avais eu de lui offrir un cadeau particulier, une commande que j’avais faite à Michel Rauscher en décembre 2007. Je lui avais demandé si d’une part il travaillait sur commande, et si, d’autre part il accepterait de peindre une toile qui représenterait notre Amour, notre histoire à Anna et moi.
Adorable Michel qui m’avait répondu alors : Bien que je ne réponds pas souvent positivement aux commandes, celle ci est évidemment spéciale.
Il sera important de me fournir quelques informations pour que je puisse faire mon interprétation.Un petit scénario, des éléments, des anecdotes…
* *
Je suis heureuse que vous acceptiez ma requête. Je vais réfléchir aux éléments que je pourrai vous fournir pour que vous puissiez faire votre interprétation. Anna et moi nous connaissons depuis l’année dernière lorsqu’elle a commencé à parler de ses romans sur internet. Tout de suite, nous sommes devenus très proches, il y avait une grande empathie entre nous et, chose assez rare pour moi, je lui faisais confiance.
Empêtrées dans nos vies respectives, nous nous sommes quelque peu éloignées l’une de l’autre, tout en gardant contact ponctuellement. L’été dernier, nous nous sommes retrouvées et depuis lors on ne se quitte plus bien que vivants éloignés physiquement (je vis à Paris et elle à Nîmes). Chaque jour, nous passons des heures à discuter ensemble, faisons en sorte de nous retrouver le plus souvent possible; en réalité, chaque seconde qui passe nous rapproche du jour où nous vivrons ensemble puisque tel est notre désir à toutes les deux.
Depuis l’été dernier, nous vivons en pleine magie. La phrase lancinante qui me poursuit depuis est « Les âmes se rassemblent » et c’est bel et bien le cas tant ce sentiment de s’être retrouvés au-delà des âges est fort. Notre relation est emplie de tendresse, de rires, de retrouvailles avec son passé et le mien. Chaque fois que nous abordons un sujet de discussion ensemble, les choses ne tardent pas à se manifester dans le réel.
Une anecdote me vient à l’esprit :
A ma fille qui me demandait une fois de plus de lui raconter notre rencontre, je lui ai expliqué que Anna et moi étions amis depuis toujours et que cette fois où nous nous sommes retrouvés, ça a été le coup de foudre.
Gwladys : Ben, y’a eu un orage alors !
Moi, très émue, j’ai revécu ces premiers instants où nous avons partagé l’intimité primordiale et je me suis souvenue qu’à ce moment précis a éclaté l’orage…
Anna est l’incarnation de l’Amour. Elle aime prendre des photos de moi et en faire des montages splendides. Ce qu’elle montre de la beauté qu’elle voit en moi est le fruit de ce qu’elle est, parce que la rencontrer c’est comprendre, c’est pénétrer l’Univers, c’est entendre le silence primordial qui a précédé la naissance même de toute vie. Être dans ses bras c’est voler plus haut que tout ce qui est imaginable, faire l’amour avec elle c’est faire corps avec l’océan, le feu de la Terre, le ciel et le vent, l’aimer c’est comprendre qu’elle est de l’essence même de la Vie, c’est la voir dans chaque éléments; chaque fleur que je frôle, chaque animal que je croise, chaque caresse du soleil, chaque son que j’entends, chaque saveur, c’est elle.
Ensemble nous n’avons pas d’âge, nous pouvons être sérieuses comme des papes et faire les pitres comme des enfants; nous n’avons pas de sexe non plus. Je ressens cette curieuse impression qu’elle est ma part féminine et que je suis sa part masculine. C’est très curieux à exprimer et pourtant une sensation bien réelle et non contradictoire tout comme celle ressentie lors de notre rencontre de pénétrer le vide inhérent à toute vie un point infini…
* *
Votre long message m’ a déjà beaucoup appris et je pense, fournira suffisamment d’éléments pour la création résumant votre belle histoire. J’avoue que votre récit ne laisse pas indifférent et en quelque sorte rend envieux. Je me réjouis toujours quand le bonheur est visible. Il transforme les gens . Leur rayonnement est magique.
J’ai spontanément déjà fait un croquis. J’en ferai d’autres. Vous aurez la possibilité d’en choisir un ou de me laisser cette liberté.
Et puis, il y a eu les aléas de la vie qui m’ont fait reporter le projet à plus tard, sans qu’il ne m’en tienne rigueur.
Lorsque nous sommes allés chercher le tableau Anna et moi, celui sur lequel j’avais littéralement flashé au décès du papa de mes enfants, Michel m’a dit que c’était quand même curieux ce qui se passait, car en le peignant le mois précédant, il n’avait cessé de repenser à la commande que je lui avais passée quelques mois auparavant. Et puis, cela lui avait semblé évident de me le montrer quand j’étais dans la peine.
Puis, il nous a fait parvenir ceci, le croquis qu’il avait fait pour la commande, le même, avec un personnage de plus sur le tableau…
J’ai été sidérée…
C’était bien de résonance dont il était question, de relai aussi…
anti
Emotion toujours intacte à chaque fois que je le regarde, c’est à dire absolument tous les jours.
Anna, accord parfait
Anti,
Je suis heureux que tu aies rencontré ton âme soeur, ni trop tôt, ni trop tard.
Michel Rauscher a su retranscrire en quelques traits et quelques mots ce bonheur que vous partagez et auquel vous nous associez à travers ce blog.
Oui, le moment de notre rencontre était exactement celui qui convenait. Plus tôt, ç’aurait été une banale amourette, vite étouffée par les problèmes de nos vies d’alors que nous trimbalions de part et d’autre. Plus tard, aucune idée de ce qui serait arrivé.
Mais le jour où c’est arrivé, tout s’est passé de façon parfaite. Et depuis, tout est plus beau à chaque instant qui passe.
Vos mots à tous les trois me touchent. Cette histoire, elle fait partie de moi, à l’intérieur, c’est presque physique, un peu comme un désir d’enfant. Je ne vois pas comment dire autrement.
Tu as raison Ramses de relever que nous nous sommes rencontrées au bon moment. Comme le raconte Anna, avant ça n’a pas été, après, on se serait peut-être manquées ?
Ta tendresse Ramses quand tu parles d’amour sur un blog ou un autre est touchante. Très. Tiens, j’t’embrasse pour la peine !
anti
Merci Anti,
On se connaît depuis peu, mais j’ai tout de suite su que je m’étais fait de nouveaux amis, à un moment où je suis éprouvé par la perte de l’être cher. Grâce à vous tous, j’arrive à échapper à ma solitude et partager de beaux sentiments. Chacun a besoin d’amour pour exister, c’est le sens profond de la vie. Tes bises me touchent d’autant plus.
Purée que c’est beau Anti!!!
Il y a une expression de toi ci-dessus qui résonne en moi très fort…sans doute MA part de féminité? « Désir d’enfant ».
Maintenant que je vous ai vus, je confirme, vous êtes magiques Anna et toi.
Merci
Merci Bali, tes mots me touchent.
« Désir d’enfant ».
C’est vrai, je ne saurais pas mieux aujourd’hui exprimer ça qu’avec ces mots là. Je n’ai jamais rien ressenti de pareil dans ma vie, ce quelque-chose qui me dépassait, me rendait plus consciente de je ne sais quoi et combative à la fois, comme transpercée par une volonté primordiale qui passait au travers de moi pour continuer sa route vers l’universel infini, le tout lumineux. Le Lien.
anti
ah la la la la la la ! merde ! que c est beau ! :)) ( ça c est quand l émotion doit sortir ;))
Parce que c est tellement magnifique… que si on ne se retenait pas, on pourrait en pleurer… ^^