Anti a parlé il y a quelques jours de la chapelle dédiée à Sainte Anne dans le village du même nom, où vivent ses parents. On y trouve une sculpture plutôt rare en son genre puisqu’elle rassemble Anne, sa fille Marie et son petit-fils Jésus. Très peu d’artistes, dont Léonard de Vinci et Tomaso Masaccio, ont ainsi représenté ce que l’on nomme la trinité mariale.
Comme nous étions de passage à Sainte Anne la semaine dernière, nous avons bien sûr fait une petite visite à ce lieu pour que je puisse voir cette oeuvre en vrai après l’avoir découverte sur le blog – oui, moi aussi je découvre plein de choses sur ce blog !
La chapelle en pierres est modeste et belle, au milieu d’un pré très bien entretenu. L’endroit est agréable à voir, empli de calme, comme le sont toujours les sites de ce genre.
A quelques mètres en arrière, sur la gauche, une petite bâtisse, en pierres également, abrite un puits surmonté d’une croix en métal forgé. Elle confirme, une fois encore si cela est utile, que les vierges et autres veuves-mères sont toujours associées à l’eau, comme le faisait remarquer Anti dans le fil Sous le sceau de la vierge noire.
Le trio Anne-Marie-Jésus est éclairé par un puits de lumière naturelle, filtrée par une simple verrière orangée, ce qui donne des tonalités très chaleureuses à l’ensemble. Le décor est complété par quelques prie-Dieu, des petites sculptures plus classiques et une table toute simple à l’entrée, avec de rares documents paroissiaux et un dessin au crayon sur une feuille de papier.
Un dessin qui montre Anne et Marie, rien de plus normal dans une chapelle consacrée à Anne et Marie.
Anti regarde machinalement la signature. Tiens, amusant, c’est quelqu’un qui porte le même prénom qu’elle – Stéphanie dans la vraie vie.
Et là, elle reconnait son écriture et réalise que l’auteur du dessin, c’est elle.
Elle, quand elle avait 10 ans.
Elle, qui a représenté les deux mères, Anne et Marie, sans l’enfant mais avec ce simple mot : « Merci ».
Le dessin est posé là depuis 25 ans.
Rencontre, au parfum de magie émouvant, entre Stéphanie enfant et Stéphanie adulte. Sensation que le temps s’arrête ou plutôt, comme dans mes romans, qu’il fait des boucles et des échos. Car un écho en appelle souvent un autre, puis un autre…
Stéphanie enfant dessine les deux mères puis ne revient plus à cette chapelle pendant un quart de siècle. Elle les revoit seulement alors qu’elle est devenue, à son tour, mère puis veuve. Un cycle s’achève, un autre commence. Reflets inachevés et très lumineux secret…
Nous avons pris des photos et reposé le précieux document sur la table où nous l’avons trouvé. Nul doute que nous reviendrons le voir la prochaine fois que nous passerons par là.
Très belle journée à tous.
Instant émouvant ! J’ai des frissons à lire cette rencontre !
Et, entre parenthèses, tu dessinais déjà super bien, à 10 ans, Anti ! Tu continues ?
Coucou Catherine ! Merci du compliment. Non, je ne dessine pratiquement pas ou plus.
Ce fut une rencontre magique en effet, un lien entre différents espaces, temps, histoires.
Je ne me souvenais absolument pas de ce dessin, un parmi tant d’autres à l’époque. Ce fut une vraie surprise de me rendre compte que c’était de moi, et qu’il était là, le seul dans la chapelle au milieu de quelques prières dont un recueil de 1954.
Pfiou ! Bon, ben là, j’vais à l’Eglise !
anti, à Bamako.
whaou !
comme Catherine une telle histoire me fait frissonner, on pourrait dire que c’est le hasard, mais pas vraiment…
La chapelle est très jolie et semble très reposante
Quelle émotion si longtemps après !
Mon voyage de noce je l’avais fait en Bretagne et j’avais ramené une petite statuette en pierre de Sainte-Anne que j’avais offert à ma maman qui s’appelait Anna. Elle est chez mon frère maintenant.
Quelle émotion ! C’est peu de le dire ! Je suis restée sous le « choc » tout l’après-midi qui a suivi. Et le soir, oh ! magie, nous nous sommes retrouvées là : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Site_de_freval.JPG , un autre endroit surprenant dont j’ignorais l’existence. Ma soeur s’y était égarée lors d’une promenade à vélo…
En Bretagne, nous avons passé pas mal de temps entre deux maisons pour nous loger pendant le déménagement. Chez Isabelle d’une part, et chez Anne d’autre part. Ce matin, en revenant à la maison, nous avons pris une route. Curieusement, cette route portait deux noms : un de chaque côté de la rue. D’un côté, il y avait la rue Ste Anne et en face, la rue Isabelle…
anti, d’écho en écho.
Ah ! Catherine ! En voyant arriver sur le blog « Béatrice » (coucou ! Béa ! Je sais que tu nous lis !!!), une amie qui vit à présent en Allemagne, je me suis souvenu de ce message qu’elle m’a envoyé quand Anna avait perdu sa valise là-bas :
« Concernant ta demande au sujet de la valise, je viens d’appeler le « Fundbüro », ils ont bien enregistré la déclaration de perte sous le numéro xxx xxx. Malheureusement, ils n’ont encore rien trouvé… Je rappellerai en fin de semaine pour voir s’il y a du nouveau.
Je suis contente de pouvoir te rendre service. A quoi servent sinon les vieilles camarades de classe, hein ? Je me rappelle qu’autrefois, tu me rendais aussi bien service en cours de dessin. Tu améliorais mes gribouillis de quelques coups de crayon ! »
Un élément de réponse 😉
anti, Crayon de soleil ! 1-2-3 !
…et en plus, j’ai retrouvé ma valise !
Anna, B-A BA
Cette histoire est extraordinaire et me remplit d’émotion… Merci de nous la faire partager.
Etonnant de voir comment les chemins se croisent dans les endroits les plus improbables.
Eh bien, j’imagine que ce dessin a dû éveiller plein de souvenirs de ton enfance. Très émouvant, de lire cela. Ça doit être indescriptible, ce que l’on peut ressentir. Je me souviens que l’été dernier, je suis retournée là où j’ai vécu mon enfance. Et tous ces souvenirs qui me sont montés. Toi seule, peut les ressentir.
C’est simplement magnifique…
Il semblerait que ce dessin oublié attendait ton retour. Anna a raison, le renouveau du cycle…
Il n’y a pas de hasard Kleman, tu devrais le savoir !
Bazar d’hasard, c’est la vie c’est bizarre… 🙂
Nan ! Nan ! Nan ! Avant, la vie c’était blizzard, brizard, tout ce que vous voulez, maintenant, la vie, c’est La Anna !
anti, fin beurrée…
Je dirais même pluche hips : on est fin bourr.. euh… beurr… enfin, brefle bour et bour et ra ta tam
Annamstramgram
Et un p’tit poulet au ouisky qui va bien pour la 2 !
Ca tient la route chez la Anna ! Je lève mon verre d’Americano du soir à vos Amours éternelles ! Fi du poulet, Adèle, ne conservons que le nectar !
Ouaisssssssssssssss ! Fi du poulet (et mon poulet ?!!!) ! Ne conservons que le nectar ! Bien dit ramses !
anti, la chica, chica, chic aïe ! aïe ! aïe !
« aïe ! aïe ! aïe ! »
Tu dis ça parce que tu as mal au cou ?
Quelle ambiance ! et ce dessin ! c’est une histoire très touchante, pleine de délicatesse.
Tout est enrobé d’un mystère ; on dirait une sorte de cocon de douceur, de lumière.
Les choses s’inscrivent et réapparaissent le moment venu sous forme symbolique.
Ça me plaît beaucoup.
Hé hé, on s’en doutait qu’elle te plairait, cette histoire…
Je souris en te lisant Kathy. Tu as très bien ressenti cette atmosphère magique… et encore, ça ne s’est pas arrêté là ! Il faut qu’on prenne le temps de raconter encore et encore…
anti
Ah ! et d’ajouter ce petit message reçu d’une amie qui nous lit tous les jours (excuse moi de ne pas avoir encore répondu !!!), qui m’a énormément touchée :
« Et ce matin, j’ai été très touchée en lisant « L’écho de la chapelle »… Avant même de lire la fin de l’article, j’ai reconnu ton écriture sur le dessin et en ai été très émue… Reconnaître ton écriture, voir ce dessin empli de tendresse et de reconnaissance, puis après la lecture complète de l’article penser que ce dessin n’avait pas bougé depuis près de 25 ans et constater que nous nous étions côtoyées à une ou deux années près, dans la période où tu avais réalisé ce croquis, m’ont touchée encore davantage. »
Merci Béatrice…
anti
C’est ça que l’on appelle si simplement ‘le merveilleux’ ! Ces manifestations en chaîne qui tiennent leur impulsion d’on ne sait où!
Hier, j’ai eu envie de relire cette note qui m’avait tellement touchée tant je la trouvais merveilleuse et un peu magique… Tant j’étais aussi émue d’entrevoir un peu à nouveau, à travers le dessin, celle que j’avais côtoyée il y a une vingtaine d’années.
Et… j’ai découvert pour la première fois les commentaires et quelques-unes de mes lignes citées !!!
Je viens quasi quotidiennement vous lire… Mais pendant fort longtemps, je ne prêtais pas suffisamment attention à la rubrique « Commentaires récents », je repérais uniquement les « Notes récentes »… Donc, je suis passée à côté de ces commentaires pendant plusieurs mois.
Ils sont en quelque sorte comme un écho pour moi, aujourd’hui.
Coucou Béatrice ! Ca me fait toujours autant plaisir de te lire ici aussi 😉
Du coup, je viens de relire tout, la note et les commentaires. Oui, ça fait drôle, c’est tellement extra ordinaire tout ça, que, si je ne l’avais pas vécu et Anna écrit, je n’y croirais peut-être pas vraiment ! Atawallpa qui me questionnait sur notre rencontre à Anna et moi me disait justement : « Mais, pourquoi tu ne l’écris pas cette histoire ? » « Moi : Ben, personne n’y croirait tu crois pas, tellement c’est énorme tout ce qui nous est arrivé et continue de nous arriver d’ailleurs ?! »
« Tant j’étais aussi émue d’entrevoir un peu à nouveau, à travers le dessin, celle que j’avais côtoyée il y a une vingtaine d’années. »
Ah, les cours de Madame Glou… que de souvenirs ! C’est vrai que t’aimais ces cours là !
En parlant souvenir, je ne sais pas si tu as lu cette note qui devrait te faire sourire aussi :
http://www.annagaloreleblog.com/archive/2009/05/17/retrouvailles.html
Très belle journée m’z’elle !
anti, ko les ghyènes 😉
Atawallpa a raison ! « Pourquoi tu ne l’écrirais pas cette histoire ? »… Peut-être te lanceras-tu quand tu te sentiras prête… ?
En tout cas, je partage l’avis de Catherine qui a écrit aujourd’hui sur une autre note que « c’est toujours un régal de vivre par l’intermédiaire de vos écrits, vos rencontres ! »
Mais si, mais si, je l’ai lue la note « Retrouvailles à l’ombre des 13 clochers »… Magnifique et puissant ! Comme quoi… la vie finit toujours par rassembler les âmes… Je suis aussi très ravie pour les deux amoureux…
Et pour une fois, c’est moi qui, du fin fond de ma forêt noire (…à quelques km près !) avais les nouvelles de la rue des H.F. avant ma Maman ! Et toc !
Belle fin de journée !´
Béa, a l’ekol
« Atawallpa a raison ! « Pourquoi tu ne l’écrirais pas cette histoire ? »… Peut-être te lanceras-tu quand tu te sentiras prête… ? »
Peut-être, en tout cas, vous le saurez ce jour là 😉 Et puis, je commencerai par balancer grave en vous racontant une histoire de Tajine d’agneau à l’abricot… Nan, nan, j’ai rien dit…
« Et pour une fois, c’est moi qui, du fin fond de ma forêt noire (…à quelques km près !) avais les nouvelles de la rue des H.F. avant ma Maman ! Et toc ! »
Mdrrr ! Combien de fois aussi, je sais des choses avant que madame Mère ne me le dise grâce au cyber téléphone 😉
J’avais complètement zappé que vous habitiez la même rue (jolie nom de rue d’ailleurs).
anti