Les tontons flingueurs

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Evidemment, si je vous parle Audiard depuis quelques jours, je ne peux pas ne pas parler des « Tontons Flingueurs« . J’adore, et je ne suis pas la seule ici !

C’est parti ! Les citations des tontons !

1484095972.jpg Raoul Volfoni

Mais y connaît pas Raoul ce mec ! Y va avoir un réveil pénible, j’ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter que le sang coule. Mais maintenant c’est fini, je vais le travailler en férocité, le faire marcher à coup de lattes, à ma pogne je veux le voir ! Et vous verrez qu’il demandera pardon et au garde à vous…

Bougez pas ! Les mains sur la table. Je vous préviens qu’on a la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours.

Mais dis donc, on n’est quand même pas venus pour beurrer des sandwichs .

Y’a vingt piges, le Mexicain, tout le monde l’aurait donné à cent contre un : flingué à la surprise. Mais c’t’homme là, ce qui l’a sauvé, c’est sa psychologie.

Non mais t’as déjà vu ça ? En pleine paix ? Il chante et puis crac, un bourre-pif ! Il est complètement fou ce mec. Mais moi, les dingues, je les soigne. Je vais lui faire une ordonnance et une sévère… Je vais lui montrer qui c’est Raoul. Moi, quand on m’en fait trop je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile ! Aux quatre coins de Paris qu’on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon Puzzle.

Alors, y dort le gros con ? Ben y dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule ! Il entendra chanter les anges, le gugusse de Montauban ! Je vais le renvoyer tout droit à la maison mère, au Terminus des prétentieux…

On vous apprend quoi à l’école, mon petit chat ? Les jolies filles en savent toujours trop. Vous savez comment je l’vois votre avenir ? Vous voulez le savoir ? […] L’Égypte c’est pas commun ça l’Égypte. C’qui a d’bien c’est qu’là-bas, l’artiste est toujours gâté. […] J’disais l’Egypte comme ça ! J’aurais aussi bien pu dire… le Liban !

Dis donc, elle est maquée à un jaloux ta nièce ? J’faisais un brin de causette, le genre réservé, tu m’connais : mousse et pampre, voilà tout d’un coup qu’un petit cave est venu me chercher, les gros mots et tout !

1223278684.gif Monsieur Fernand

Et pourquoi pas de la quinine et un passe-montagne ? On croirait vraiment que j’pars au Tibet.

“Louis de retour. Présence indispensable.” Présence indispensable ! Après quinze ans de silence, y’en a qui poussent un peu, quand même ! Quinze ans d’interdiction de séjour ! Pour qu’il abandonne ses cactus et qu’il revienne à Paris, il faut qu’il en arrive une sévère au vieux Louis. Ou qu’il ait besoin de pognon ou qu’il soit tombé dans une béchamel infernale !

J’ai pas entendu dire que le Gouvernement t’avait rappelé, qu’est ce qui t’a pris de revenir ?

J’ai une santé de fer. Voilà quinze ans que je vis à la campagne : que je me couche avec le soleil, et que je me lève avec les poules.

Ça va changer vite, c’est moi qui vous le dis ; la boîte que je vais lui trouver, va falloir qu’elle y reste, croyez-moi ! Ou sinon, je vais la filer chez les vraies sœurs, les vraies, pension au bagne avec le réveil au clairon et tout le toutim, non mais sans blague !?

Patricia, mon petit… je ne voudrais pas te paraître vieux jeu ni encore moins grossier. L’homme de la pampa, parfois rude, reste toujours courtois, mais la vérité m’oblige à te le dire : ton Antoine commence à me les briser… MENUES !

C’est jamais bon de laisser dormir les créances, et surtout de permettre au petit personnel de rêver.

Les cons ça ose tout ! C’est même à ça qu’on les reconnaît.

On ne devrait jamais quitter Montauban

Quand la protection de l’enfance coïncide avec la crise du personnel, faut plus comprendre, faut prier !

105840921.jpg Maître Folace

C’est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases…

Touche pas au grisbi, salope !

On a dû arrêter la fabrication, y a des clients qui devenaient aveugles : ça faisait des histoires.

Quand le lion est mort, les chacals se disputent l’empire.

Y’a deux solutions : ou on se dérange ou on méprise… Oui, évidemment, n’importe comment, une tournée d’inspection ne peut jamais nuire, bien sûr !

212980931.jpg Jean

Tiens, vous avez sorti le vitriol ?

Yes sir !

Welcome Sir ! My name is John !

Your room is ready sir !

Hé ben moi j’aurais donné à mademoiselle 20/20, et en cotant vache.

Allons vite messieurs, quelqu’un pourrait venir, on pourrait se méprendre, et on jaserait. Nous venons déjà de frôler l’incident.

1309237398.jpg Paul Volfoni

Écoute : on te connaît pas. Mais laisse-nous te dire que tu te prépares des nuits blanches, des migraines, des nervousses brékdones comme on dit de nos jours.

J’te disais que cette démarche ne s’imposait pas. Au fond maintenant, les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’action. L’époque serait aux tables rondes et à la détente. Hein ? Qu’est ce que t’en penses ?

1914482830.jpg Théo

La bave du crapaud n’empêche pas la caravane de passer !

Monsieur Fernand, le transport clandestin ne réclame pas seulement des compétences, mais de l’honnêteté, contrairement aux affaires régulières, on paye comptant et en liquide. Ça peut tenter les âmes simples.

Das Leben eines Mannes, zwischen Himmel und Erde, vergeht wie der Sprung eines jungen weissen Pferdes über einen Graben : ein Blitz… pfft, es ist vorbei… (La vie d’un homme, entre ciel et terre, passe comme le bond d’un poulain blanc au-dessus d’un fossé : un éclair… pfft… c’est fini…) Chine IVème siècle avant Jesus-Christ.

Il faut bien admettre qu’exceptionnellement, Dieu n’est pas avec nous !

Je ne dis pas que c’est pas injuste, je dis que ça soulage !

Moins qu’avant : la jeunesse française boit des eaux pétillantes, et les anciens combattants, des eaux de régime. Puis, surtout, il y a le whisky… C’est le drame ça, le whisky.

Y’a des impulsifs qui téléphonent, y’en a d’autres qui se déplacent

1917754228.jpg Madame Mado

Une bonne pensionnaire, ça devient plus rare qu’une femme de ménage. Ces dames s’exportent, le mirage africain nous fait un tort terrible ; et si ça continue, elles iront à Tombouctou à la nage.

355559630.jpg Antoine Delafoy

Monsieur Naudin, vous faites sans doute autorité en matière de bulldozer, de tracteur et caterpillar, mais vos opinions sur la musique moderne et sur l’art en général, je vous conseille de ne les utiliser qu’en suppositoire. Voilà ! Et encore, pour enfants…

Rêvez-vous en couleur ?

Je préfère m’en tenir à Freud, c’est plus rigolo.

Je ferai donc mon panégyrique moi-même, c’est parfois assez édifiant et souvent assez drôle, car il m’arrive de m’attribuer des mots qui sont en général d’Alphonse Allais et des aventures puisées dans la vie des hommes illustres.

1602951865.jpg Pascal

Le Mexicain l’avait achetée en viager à un procureur à la retraite. Après trois mois, l’accident bête. Une affaire.

Seulement, de nos jours, il y a de moins en moins de techniciens pour le combat à pied. L’esprit fantassin n’existe plus, c’est un tort.

La psychologie, y en a qu’une : défourailler le premier !

Le prix s’oublie, la qualité reste.

Les scènes mythiques

La scène de la cuisine

Raoul Volfoni : L’alcool à c’t’âge-là !
Monsieur Fernand : C’est un scandale hein ?
Raoul Volfoni : Nous par contre, on est des adultes, on pourrait peut être s’en faire un petit ?
Monsieur Fernand : Çà… le fait est… Maître Folace ?
Maître Folace : Seulement, le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu’est ce qu’on fait ? on se risque sur le bizarre ?… Ça va rajeunir personne. (Il sort la bouteille)
Raoul Volfoni : Ben nous voilà sauvés.
Maître Folace : Sauvés… Faut voir!
Jean : Tiens, vous avez sorti le vitriol ?
Paul Volfoni : Pourquoi vous dites ça ?
Maître Folace : Eh !
Paul Volfoni : Il a pourtant un air honnête.
Monsieur Fernand : Sans être franchement malhonnête, au premier abord, comme ça, il… a l’air assez curieux.
Maître Folace : Il date du Mexicain, du temps des grandes heures, seulement on a dû arrêter la fabrication, y’a des clients qui devenaient aveugles. Oh, ça faisait des histoires !
(ils boivent prudemment)
Raoul Volfoni : Faut reconnaître… c’est du brutal !
Paul Volfoni : (les larmes dans les yeux) Vous avez raison, il est curieux, hein ?
Monsieur Fernand : J’ai connu une Polonaise qu’en prenait au p’tit déjeuner. Faut quand même admettre : c’est plutôt une boisson d’homme… (il tousse)
Raoul Volfoni : Tu sais pas ce qu’il me rappelle ? C’t’espèce de drôlerie qu’on buvait dans une petite taule de Bien Hoa, pas tellement loin de Saïgon. « Les volets rouges »… et la taulière, une blonde comac… Comment qu’elle s’appelait nom de Dieu ?
Monsieur Fernand : Lulu la Nantaise.
Raoul Volfoni : T’as connu ?
(Monsieur Fernand lève les yeux au ciel)
Paul Volfoni : J’lui trouve un goût de pomme.
Maître Folace : Y’en a.
Raoul Volfoni : Eh bien c’est devant chez elle que Lucien « le cheval » s’est fait dessouder.
Monsieur Fernand : Et par qui ? Hein?
Raoul Volfoni : Ben v’la que j’ai plus ma tête.
Monsieur Fernand : Par Teddy de Montréal, un fondu qui travaillait qu’à la dynamite.
Raoul Volfoni : Toute une époque !

(..)

Maître Folace : D’accord, d’accord, je dis pas qu’à la fin de sa vie Jo Le Trembleur il avait pas un peu baissé. Mais n’empêche que pendant les années terribles, sous l’occup’, il butait à tout va. Il a quand même décimé toute une division de Panzers.
Raoul Volfoni : Ah ? Il était dans les chars ?
Maître Folace : Non, dans la limonade, sois à c’qu’on t’dit !
Raoul Volfoni : J’ai plus ma tête ! J’ai plus ma tête !

(…)

Maître Folace : Et … Et … Et … 50 kilos de patates, un sac de sciure de bois, il te sortait 25 litres de 3 étoiles à l’alambic ; un vrai magicien Jo. Et c’est pour ça que je permets d’intimer l’ordre à certains salisseurs de mémoire qu’ils feraient mieux de fermer leur claque-merde !

(…)

Paul Volfoni : Vous avez beau dire, y a pas seulement que de la pomme… y’a autre chose… ce serait pas des fois de la betterave ? Hein ?
Monsieur Fernand : si, y en a aussi !

Théo cherche un chauffeur

Théo : Imaginez : la nuit, en plein milieu de la route, un homme armé, en uniforme qui agite une lanterne et qui crie halte… qu’est ce que vous faites ?
Monsieur Fernand : J’marrête bien sûr, je passe pas dessus !
Théo : Eh bien, c’est pour ça que vous avez encore votre permis. Moi pas !
Monsieur Fernand : Bon, les papiers du bahut sont en règle au moins, oui ?
Théo : Tout est en ordre ! Mais, Monsieur Fernand, vous ne prétendez pas …
Monsieur Fernand : … Quand y’a six briques en jeu, j’prétends n’importe quoi. J’ai conduit des tracteurs, des batteuses, et toi qui parlais de guerre, j’ai même conduit un char Patton.
Théo : C’est pas ma marque préférée…

Tentative d’assassinat près de chez Tomate

Pascal : Je serais d’avis qu’on aborde molo, des fois qu’on soit un peu attendus… mais, sans vous commander, si vous restiez un peu en retrait… hein ?
Monsieur Fernand : N’empêche qu’à la retraite de Russie, c’est les mecs qui étaient à la traîne qui ont été repassés !

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4 Replies to “Les tontons flingueurs”

  1. Adele Riner

    Un régal, un nectar, un festival !
    Deux fois que j’le rachète tant on l’use, si c’est pas pour dire !
    Y en des comme ça, on s’en lasse pas !

  2. Bloody de la Pampa

    Délectable toujours !
    On en trouve plus de l’humour ou de la répartie comme ça de nos jours mes bonnes dames…
    Enfin si, dans un autre style je vous conseille à toutes « Tout est sous contrôle » de Hugh Laurie (savez, le type qui joue le docteur House), dans ce bouquin, ça digresse à tour de bras et ça retombe toujours sur ses pattes avec une sauce à l’humour english, je vous dit que ça ! Je crois que s’il connaît, il doit aimer Audiard. C’est possible d’ailleurs il est assez francophile le gars 😉

    Blooquins en gros, demi gros, détail.

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