Le gouvernement chinois est-il derrière l’opération? Une vague d’espionnage informatique, trouvant son origine en Chine, aurait permis d’infiltrer le contenu des ordinateurs d’autorités gouvernementales et de particuliers dans 103 pays. Parmi les appareils infiltrés, ceux du dalaï lama, affirme un rapport, publié dimanche.
1295 ordinateurs surveillés, dont ceux du dalaï lama
Selon ce rapport de chercheurs canadiens, cet espionnage informatique à grande échelle serait contrôlé par des ordinateurs basés quasi exclusivement en Chine. Mais rien ne permet toutefois de conclure que Pékin est directement impliqué. «Jusqu’à 30% des hôtes infectés sont considérés comme des cibles de grande valeur, parmi lesquelles des ministères des Affaires étrangères, des ambassades, des organisations internationales, des nouveaux médias et des ONG (Organisations non gouvernementales)», indique le rapport.
Les chercheurs croient que le système, qu’ils ont baptisé «Ghostnet» (réseau fantôme), ciblait particulièrement les gouvernements asiatiques: les ordinateurs des ambassades d’Inde, d’Indonésie, de Malaisie, du Pakistan, de Thaïlande et de Taiwan étaient en effet infectés. Les représentations du dalaï lama en Inde, à Bruxelles, Londres et New York ainsi que les ambassades d’Allemagne, du Portugal, de Roumanie étaient visées, de même que les ministères des Affaires étrangères d’Iran, du Bengladesh, du Bhoutan et de Lettonie.
De gros soupçons sur la Chine?
«Le rapport fournit des preuves montrant que de nombreux systèmes informatiques ont été compromis d’une manière qui désigne indirectement la Chine comme le coupable, mais le rapport est prudent pour ne pas tirer des conclusions sur la motivation exacte et l’identité du ou des attaquants», poursuit le résumé qui accompagne le rapport. Les chercheurs insistent sur le fait que ce serait «faux et trompeur» d’attribuer toutes ces opérations d’espionnage au gouvernement chinois.
«Les chiffres peuvent donner une explication différente», poursuit le rapport. «La Chine a la population Internet la plus large au monde. Le nombre de jeunes Chinois en ligne peut plus qu’expliquer l’augmentation de logiciels nuisibles» originaires de Chine. L’enquête, menée par des spécialistes du centre Munk pour les études internationales de l’Université de Toronto (Canada), a démarré en juin 2008 lorsque les services du dalaï lama ont demandé la vérification d’un logiciel douteux dans leurs ordinateurs.
«Les systèmes informatiques tibétains que nous avons examinés faisaient l’objet de multiples infiltrations qui permettaient aux agresseurs un accès sans précédent à des informations potentiellement sensibles», indiquent les scientifiques. Les pirates informatiques étaient capables de se faire envoyer des informations confidentielles grâce à des logiciels clandestins qu’ils avaient installés sur les ordinateurs visés, notent les auteurs de l’enquête. Ce réseau serait de loin le plus important à être dévoilé par le nombre des pays touchés.
Source : AFP et 20 Minutes
La Chine fait toujours très fort e, la matière… et pour la censure déjà dans leur propre pays ils doivent maitriser parfaitement l’outil informatique et internet; c’est probable qu’ils puissent s’en servir aussi pour des opérations extérieures.
Les dissidents soviétiques à l’époque d’avant Gorbatchev utilisaient le même genre de camouflage – pas par internet qui était balbutiant mais par des romans et nouvelles de science-fiction qui en disaient beaucoup plus sur la réalité de leur quotidien qu’ils n’en avaient l’air.
Et avant eux La Fontaine…
anti
Aucun ordinateur, même les plus « sensibles » n’est à l’abri d’un piratage. Microsoft (lui-même piraté régulièrement) et les anti-virus ne font que « suivre » la menace et, quand ils ont trouvé la parade, une nouvelle apparaît. La meilleure parade est d’avoir un back-up régulier de toutes ses données sur un disque externe. Si un reformatage s’avère nécessaire (je n’ai pas connu celà jusqu’à présent…), il suffit de recopier ses Documents sur le disque C, sans pratiquement aucune perte de données. Par contre, sans être infecté, on peut se retrouver « espionné » grâce aux « cookies », parfaitement légaux, qui permettent de voir les goûts de chacun et de lui envoyer des offres susceptibles de l’intéresser. On peut l’éviter en interdisant les cookies, mais beaucoup de sites (notamment les sites bancaires) les exigent pour avoir accès à leurs données… C’est insoluble (et va aller crescendo !)