Ce lundi soir, Canal+ fête les 20 ans des «Guignols». Retour sur l’influence des marionnettes…
Vingt ans qu’ils singent, avec le tic qui fait mal et la mimique qui tue. Vingt ans et plus, puisque c’est le 29 août 1988, dans « Les Arènes de l’info », qu’apparaissent ceux qui deviendront « Les Guignols ». Mais c’est ce soir que ça se fête, avec soirée spéciale et sortie d’un DVD, Putain, 20 ans !, demain. A l’heure de la 3D et des effets spéciaux, si le public éprouve toujours une folle attirance pour leur latex, c’est que ces créatures ont des atouts bien à elles.
Le Guignol peut tout se permettre
Alain Duverne, leur créateur, en est convaincu : « La marionnette adoucit le propos. Elle peut tout se permettre, comme un enfant qui lance des énormités à table ! » Et que l’on pardonne quand il fait « beuaarrrr » comme Stallone… « Bruno Gaccio, un des auteurs des « Guignols » faisait des éditos dans « Nulle part ailleurs », raconte Yves Le Rolland, directeur artistique de l’émission. Les propos étaient souvent plus soft. Mais dans sa bouche, cela devenait violent ! Parce qu’il n’y avait pas la distance de la marionnette. »
Le Guignol a une âme
Selon François Jost, théoricien de l’image, « « Les Guignols » ne sont pas des marionnettes comme les autres, elles sont très réalistes. On est dans le registre de l’animisme, de l’anthropomorphisme. » Un trait que l’équipe a su travailler. François Guizerix, un des marionnettistes, confirme : « Notre travail est presque un jeu d’acteur. On les anime, au sens propre, en leur donnant du mouvement et une âme. Cette matière qui prend vie fascine. » A tel point que les copies finissent par avoir une vie autonome par rapport à l’original. PPD a ainsi survécu au départ de PPDA du JT.
Le Guignol est souple
Alain Duverne se dit très attaché à la liberté offerte par la marionnette. « Pourquoi partir dans de la 3D, chère et moins souple ? Nous, on peut tout de suite réagir à l’actualité. » Un point d’autant plus crucial que, selon François Jost « la pérennité des « Guignols » s’explique aussi par le fait qu’ils représentent un vrai contre-journal. On prend du recul sur les infos officielles, et en même temps, on est informé de l’actualité du jour ! » Bref, avec toutes ces qualités, le Guignol peut en reprendre pour vingt ans. Le seul risque étant, selon Jost, « de se prendre trop au sérieux. C’est la tentation quand on a la réputation d’être les meilleurs éditorialistes de France ! Aux auteurs de savoir garder l’humour. »
Source : 20 Minutes, Anne Kerloc’h
Petit scoop donné par France-Info ce matin: le vrai PPDA sera sur le plateau pour animer l’un des journaux ce soir !
C’est en clair ?
mdrr !! bonne question Netsah …
boud ‘land