Les yuebing, gâteaux de Lune
(photo: http://www.chine-informations.com/)
Vu sur le blog « Les Lloberes en Chine »
Le 15e jour de la 8e lune est une fête traditionnelle chinoise dite la fête de la Mi-Automne ou fête de la Lune.
La lune, cette nuit-là, est particulièrement brillante, plus ronde et plus belle que le reste de l’année. Les Chinois considèrent la pleine lune comme symbole de la réunion familiale, et c’est pour cette raison que le 15e jour de la 8e lune est aussi appelé « Fête de la Réunion ».
Pour cette Fête de la Mi-Automne, on raconte diverses légendes au sujet de la lune, parmi lesquelles, l’histoire de Chang’e est la plus connue :
Il y a très longtemps, la Terre était entourée de dix soleils, chacun illuminant à son tour la Terre. Mais un jour, les dix soleils sont apparus en même temps, bouillant les mers, desséchant les terres et la végétation. Les gens périssaient.
Ce chaos fut stoppé par un courageux et habile archer nommé Hou Yin. A l’aide de son arc, il décrocha les neuf soleils, n’en laissant qu’un dans le ciel : la Lune.
Après cet exploit, Hou Yi devint roi.
Mais il commença à boire et à se comporter comme un tyran. Un jour, Hou Yi vola l’élixir de longue vie de la Reine-Mère céleste, espérant ainsi devenir immortel et régner éternellement. Mais sa belle épouse Chang’e but elle-même l’élixir afin de sauver le peuple des lois tyranniques de son mari. Une fois la fiole vidée, la belle épouse sentit son corps flotté et s’envola jusqu’à la lune. Hou Yin aimait tant sa femme qu’il ne décrocha pas la lune.
La légende disait que la nuit de la Fête de la Mi-Automne, si on observait attentivement la lune, on pouvait apercevoir la belle épouse Chang’e dans son palais.
A la nuit de la Fête de la Mi-Automne, chaque famille dressait une table couverte de fruits, de cacahuètes assaisonnées de poudre de cannelle, de taro… Au milieu de la table, il y avait encore une pyramide de Yuebing (gâteau de lune) ou un grand divisé en plusieurs parts, une pour chaque membre de la famille. Dans l’encensoir, on plantait un brin de soja représentant le laurier dans la lune. Quand tout était prêt, chaque membre de la famille s’inclinait face à la lune, afin de rendre hommage à Chang’e restée au palais lunaire. On disait aussi que comme Chang’e était une femme et qu’elle appartenait comme la lune au Yin (féminin), la cérémonie ne devait être célébrée que par les femmes.
Après la cérémonie, tout le monde s’asseyait autour de la table et se partageait les offrandes en bavardant. Puis les vieillards se mettaient à raconter des histoires sur la lune que les enfants, émerveillés, écoutaient attentivement.
Alors peut-être, un jour, de là où vous êtes, apercevrez-vous la belle princesse Chang’e dans son palais lunaire….
Je l’ai vue une fois.
J’ignorais la belle histoire de la huitième lune, mais nous n’avons pas manqué de remarquer à quel point elle était grosse et particulièrement lumineuse… La campagne de nuit était d’une beauté spectrale…
C’est vrai qu’en ce moment la Lune est superbe. Ce matin, en partant pour amener Dorian au collège, on l’a vue, bien brillante en plein ciel et Dorian m’a dit:
– Tu vois, je te l’avais dit que c’était trop tôt, c’est encore la nuit !