Un pont entre deux rives, c’est le symbole ancestral de tous les changements, de toutes les initiations.
L’image du jour d’hier dans le livre « Offrandes » était justement celle d’un pont de corde au dessus d’un précipice, dans un paysage de jungle. Au milieu, un homme lourdement chargé en train de le traverser. La citation qui l’accompagnait était d’Arnaud Desjardins: « Oser vivre, c’est oser mourir à chaque instant mais c’est également oser naître, c’est à dire franchir de grandes étapes dans l’existence où celui que nous avons été meurt pour faire place à un autre, avec une vision du monde renouvelée, en admettant qu’il puisse y avoir plusieurs paliers qu’on franchit avant l’étape ultime de l’Eveil. »
Hier, pendant que j’étais au boulot, ma petite tribu profitait plus prosaïquement du fait que sous un pont, il y a souvent une rivière dans laquelle on peut se baigner et que lorsque ce pont est le pont du Gard, il y a en plus le spectacle impressionnant de ces pierres posées là il y a deux millénaires pour apporter de l’eau jusqu’à Nîmes.
Et hier soir, alors que j’avançais dans l’écriture de mon manuscrit, Paloma, langoureusement allongée sur la table près de mon PC, me regardait d’un air bienveillant parcourir d’autres ponts entre les temps et les gens.
Tous ces signes sont clairs: dès midi aujourd’hui, je crois bien que je vais faire le pont jusqu’au weekend.
Très belle journée à tous
ah, le bonheur « pont des belles choses » 🙂
bizzzzzz
Plus douce sera la chute !
Hé hé
« Oser vivre, c’est oser mourir à chaque instant mais c’est également oser naître, c’est à dire franchir de grandes étapes dans l’existence où celui que nous avons été meurt pour faire place à un autre, avec une vision du monde renouvelée, en admettant qu’il puisse y avoir plusieurs paliers qu’on franchit avant l’étape ultime de l’Eveil. »
Qu’elle m’a touchée celle-ci aussi… Quand la mort n’est plus symbolique, elle apparaît démesurée surtout quand elle rôde autour de personnes chères. Sentiment de colère, de rage face à l’impuissance. Violence et mal de vente. Comme une envie de mordre tout ce qui bouge, et surtout la vie à pleine dents.