Il y a des jours où avoir choisi le métier d’éditeur me laisse perplexe… Pourquoi ? Pourquoi dépenser autant d’énergie, d’argent, de temps pour sortir des ouvrages auxquels certes je crois, bien évidemment, mais qui ne rencontrent pas forcément leur public ? Pourquoi y passer parfois ses week-ends, ses nuits parce que la journée j’ai eu mille choses à faire, y laisser le peu d’argent que les précédents titres ont pu rapporter ?

Ben oui. Là, par exemple. J’ai bossé avant-hier, dimanche, de 14 h à 21 h. Là, il est 21 h 15, je vais bosser encore probablement jusqu’à 1 h ou 2 h du matin, parce que la journée est passée trop vite et que je suis sortie de chez le médecin à 20 h (ah oui, bien sûr, j’ai la crève). En rentrant, j’apprends le décès O’Riordan, 46 ans… et ça me fout un coup (auquel je ne m’attendais pas). Alors oui, la vie, l’impermanence, mais merde ! 46 ans…Et s’il ne me restait, moi aussi, que 2 ans à vivre ? Est-ce que je continuerai ce métier ?

Excellente question, dont la réponse est : OUI !!! à 200 % parce que oui, donner une chance à un texte, à un auteur, à une histoire, l’opportunité de donner à un lecteur un moment d’évasion, lui proposer une rencontre, c’est magique. Et hier soir, j’ai été particulièrement heureuse d’apprendre que Damien Luszka fait partie des 5 finalistes du premier prix Hors Concours des lycéens ! Merci à vous ! Merci aux organisateurs de ce prix audacieux.

Bravo Damien !!! Que je suis heureuse pour toi ! Bravo d’avoir écrit ta vie, démarché les éditeurs et merci d’avoir choisi de vivre cette aventure avec moi.

A bientôt pour la suite des aventures de « Comme une pierre dans un labyrinthe », de Damien Luszka !

A lire aussi, cette critique de Muriel Chemouny à découvrir sur le blog « Livrons-nous« .

Très belle journée à toutes et à tous,

Anti