A peine sept jours après être arrivé à la Maison Blanche, Obama confirme son engagement fort pour lutter contre le dérèglement climatique.
Il appelle à une coalition mondiale dans ce but, qui devra inclure l’Inde et la Chine pour être réellement efficace. L’émissaire qui a été nommé pour faire avancer ce dossier est Todd Stern, le principal négociateur aux pourparlers du protocole de Kyoto sous Bill Clinton.
Obama met en avant deux autres arguments forts que le seul but écologique :
– politique: en réduisant ses besoins en pétrole, les USA renforceront leur indépendance nationale et ne financeront plus des « régimes hostiles ».
– économique: la nouvelle «économie de l’énergie» générera des millions d’emplois.
Voilà qui devrait convaincre une large majorité de ses concitoyens de soutenir d’autant plus son action.
D’ores et déjà, il a accordé une dérogation à la Californie, qui demandait depuis des mois (sans l’avoir obtenu de Bush) un durcissement des contraintes anti-pollution. Arnold Schwarzenneger, très actif en la matière, souhaite réduire de 30 % d’ici à 2016 les émissions de CO2 provenant des véhicules. «Nous ne voulons pas ajouter un fardeau supplémentaire» aux constructeurs, s’est défendu Obama, «mais les préparer à l’avenir».
Obama a également reproché à l’administration Bush d’avoir fait ré-écrire des rapports scientifiques officiels pour qu’ils nient la réalité du réchauffement. Il a dénoncé «l’idéologie rigide l’emportant sur la science».
Photo Reuters
.. reste qu’il a dit dans son discours qu’il ne faudrait pas compter sur les US pour changer leur mode de vie..
je me demande alors comment çà sera « faisable »..
je m’alarme pour rien ou j’ai encore mal compris?
Il l’a dit, mais va-t-il le faire ?… On l’espère.
Sapo ? Tout dépend de la façon dont tu l’interprètes – aussi de la façon dont il le fera comme le souligne Netsah.
Si les actions qu’il lance permettent aux Américians de consommer autant et en particulier de rouler autant mais en développant au fil des années le recours à des énergies propres, il n’y aura aucune contradiction entre son discours et ses actions.
Pour le moment, le moins qu’on puisse dire est que la volonté d’améliorer les choses est là, ce qui est mille fois mieux que le précédent président pour qui la seule volonté était de ne surtout rien faire.
« en réduisant ses besoins en pétrole, les USA renforceront leur indépendance nationale et ne financeront plus des « régimes hostiles ». »
Alors ça, si il l’a vraiment dit comme ça, c’est très, très fort. Ca annonce un changement radical dans la politique du genre : bon les mecs, on arrête de raconter des conneries et d’en faire tout autant.
Ensuite, effectivement, ça ne va pas se faire en un jour mais comme dit le sage : un long voyage commence toujours par un premier pas. L’avenir seul nous donnera des réponses.
Pour ce qui est du discours tenu, ce que j’ai compris pour ma part, c’est qu’il n’accepterait pas la carte de la culpabilisation comme argument. Mais je peux me tromper.
– économique: la nouvelle «économie de l’énergie» générera des millions d’emplois.
Ca aussi ça innove dans la mesure où l’argument souvent avancé par les pollueurs est que si on ne continue pas, on va perdre des millions d’emplois.
anti
Oui, je trouve ses arguments vraiment intelligents et en rupture avec le dogme ambiant. Très fort et très prometteur pour la suite.
Quant à sa mention des « régimes hostiles », je l’ai vue reprise dans plusieurs journaux en ligne textuellement.
Voici l’extrait de sa déclaration avec la citation exacte:
« America will not be held hostage to dwindling resources, hostile regimes and a warming planet. »
L’Amérique ne sera pas l’otage de ressources décroissantes, de régimes hostiles et d’une planète qui se réchauffe.
D’autres extraits ici:
http://forcechange.com/2009/01/26/obama-america-will-not-be-held-hostage-to-dwindling-resources-hostile-regimes-and-a-warming-planet/
Voici le texte de la déclaration:
At a time of such great challenge for America, no single issue is as fundamental to our future as energy.
America’s dependence on oil is one of the most serious threats that our nation has faced. It bankrolls dictators, pays for nuclear proliferation and funds both sides of our struggle against terrorism. It puts the American people at the mercy of shifting gas prices, stifles innovation, and sets back our ability to compete.
These urgent dangers to our national and economic security are compounded by the long-term threat of climate change, which, if left unchecked, could result in violent conflict, terrible storms, shrinking coastlines, and irreversible catastrophe.
Now America has arrived at a crossroads. Embedded in American soil, in the wind and the sun, we have the resources to change. Our scientists, businesses and workers have the capacity to move us forward.
It falls on us to choose whether to risk the peril that comes with our current course or to seize the promise of energy independence. And for the sake of our security, our economy and our planet, we must have the courage and commitment to change.
It will be the policy of my administration to reverse our dependence on foreign oil while building a new energy economy that will create millions of jobs.
First we must take bold action to create a new American energy economy that creates millions of jobs for our people. The American Recovery and Reinvestment Plan before Congress places a downpayment on this economy.
It will put 460,000 Americans to work with clean energy investments and double the capacity to generate alternative energy over the next three years. It will lay down 3,000 miles of transmission lines to deliver this energy to every corner of our country. It will save taxpayers $2 billion a year by making 75 percent of federal buildings more efficient. And it’ll save working families hundreds of dollars on their energy bills by weatherizing 2 million homes.
Second, we must ensure that the fuel-efficient cars of tomorrow are built right here in the United States of America.
We will start by implementing new standards for model year 2011
Third, the federal government must work with, not against, states to reduce greenhouse gas emissions.
Finally, we will make it clear to the world that America is ready to lead. To protect our climate and our collective security, we must call together a truly global coalition. I’ve made it clear that we will act, but so too must the world. That’s how we will deny leverage to dictators and dollars to terrorists,
America will not be held hostage to dwindling resources, hostile regimes and a warming planet.
We will not be put off from action because action is hard.
Now is the time to make the tough choices. Now is the time to meet the challenge at this crossroad of history by choosing a future that is safer for our country, prosperous for our planet, and sustainable.
Those are my priorities, and they’re reflected in the executive orders that I’m about to sign.
(une vidéo est également disponible sur le site dont j’indique le lien)
Merci ma caille 😉
anti, complètement hors du monde !
Barack Obama est à la fois pragmatique et visionnaire.
Il ambitionne de transformer la crise en opportunité, à la fois technologique et écologique.
Le roadster Tesla, actuellement opérationnel, montre la voie :
http://www.moteurnature.com/actu/2006/tesla-electrique-roadster.php
0 à 100 en 4 secondes, près de 400 km d’autonomie, durée de vie des batteries de 160.000 km… Aujourd’hui réservé à quelques privilégiés, compte tenu de son prix élevé (100.000 $), ce type de véhicule va sans doute se généraliser dans les 5 ans à venir, se décliner en versions familiales et son prix sera comparable à celui des voitures actuelles, compte tenu des économies d’échelle représentées par une production en masse.
Barack Obama va en étonner plus d’un… A commencer par Arnold Schwartzeneger, qui fut l’un de ses plus farouches adversaires pendant la campagne.
L’Amérique, à l’horizon 2020, redeviendra ce que fut à une autre époque le Phare d’Alexandrie…
Notre tsar Nicolas ferait bien de s’en inspirer !
Vu comment le vrai tsar Nicolas a fini, il devrait s’inquiéter…
Toute plaisanterie mise à part, je partage ton analyse sur Obama… et sur la baisse de prix du Tesla s’il est produit en masse, ainsi que plein d’autres idées exploitant les énergies renouvelables non polluantes, qui verront enfin le jour parce que le contexte politique leur sera enfin devenu favorable.
Quant à l’Amérique en 2020… je souhaite que tu aies raison mais reparlons-en en 2021 (le phare d’Alexandrie aussi était promis à un bel avenir, et puis…)
Anna,
Le jour où l’inquiétude s’emparera de cet homme, je lui trouverai enfin de l’humanité…
Le phare d’Alexandrie a brillé pendant 17 siècles… Ca me va !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Phare_d'Alexandrie
Je souscris à 101% à l’avis de ramses ! Pragmatique et visionnaire : exactement cela ! En un mot : intelligent.
Les solutions existent, il faut juste la volonté et le courage de les mettre en oeuvre.
Notre époque est une charnière : selon les prochaines décisions, notre avenir sera calamiteux ou sera une nouvelle renaissance. Les années à venir seront déterminantes et passionnantes. Nous y aurons TOUS un rôle.
Je crois que nous sommes tous d’accord.
Fondons alors le parti d’en rire !
Bon… c’est quand qu’elle commence cette fameuse ère du verseau ?
Parce que hein…
Encore quelques années ma caille ! Courage ! En 2160 selon Le Cour, 2600 selon d’autres…
anti, R de l’amour
Bon d’accord… j’attendrai la prochaine réincarnation…