La légende des saintes Maries

La ville des Saintes Maries de la Mer tient son nom de Marie-Madeleine, Marie Jacobé et Marie Salomé (mère des apôtres Jean et Jacques).

Selon la légende, dans les années qui suivent la mort du Christ, une persécution violente s’abat sur ses disciples. Tous les fidèles s’enfuient, à l’exception des apôtres.

En 42, Hérode Agrippa 1er fait capturer Marie-Madeleine, son frère Lazare le ressuscité et sa soeur Marthe, ainsi que Marie Jacobé et Marie Salomé (les deux « soeurs » de la Vierge Marie – en araméen aha signifie à la fois soeur, demi-soeur et cousine), Maximin, Sidoine l’aveugle, et enfin Joseph d’Arimathée qui, selon la légende, emporte avec lui le Graal.

Tous sont mis, selon la tradition provençale, sur un bateau sans voile ni rame ou peut-être confiés à un navire dont le commandant a l’ordre de les déposer sur un rivage lointain pour qu’ils ne puissent pas revenir (un procédé courant à l’époque).

La barque vient aborder dans le delta du Rhône sur une plage. C’est là que s’érigera la ville appelée aujourd’hui Saintes-Maries-de-la-Mer, sur l’emplacement d’une ancienne place-forte consacrée au dieu égyptien Râ (une autre note sera consacrée à cette histoire-là).


La châsse qui contient les reliques de Marie Jacobé et Marie Salomé

Sara, servante des trois Maries, aurait été aussi du voyage mais certains sources disent qu’elle habitait en Camargue et qu’elle a assisté les Maries après leur arrivée. Un pèlerinage célèbre lui est consacré le 25 mai, il réunit un très grand nombre de Roms venus de toute l’Europe.

Marie-Madeleine se retirera dans le massif de la Sainte-Baume, Lazare deviendra le premier évêque de Marseille, Maximin et Sidoine se dirigeront vers Aix, tandis que Marthe ira à Tarascon où elle terrassera le terrible monstre appelé Tarasque.

Seules resteront sur place Marie Salomé, Marie Jacobé et Sara. Elles y mourront et l’endroit où elles seront ensevelies deviendra un important lieu de culte et de pèlerinage chrétien ainsi qu’une halte sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (fils de Marie Salomé).

A voir aussi sur ce blog :

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La veuve obscure
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3 Replies to “La légende des saintes Maries”

  1. anti Post author

    Incroyable découverte que celles des Saintes Maries, du village et de son histoire.
    J’en avais bien sûr entendu parler, comme tout le monde je pense, mais j’en ignorais complètement l’histoire. Marie-Madeleine, le Graal, Lazare, etc… ici ! Pfiou !!! C’est beaucoup d’émotion vraie.

    anti

  2. Anna Galore Post author

    L’oppidum de Râ, décrit exactement à cet endroit-là, je ne m’y attendais pas non plus ! Cette ville a une histoire beaucoup plus étonnante qu’il n’y parait à première vue. Quand je pense que j’habite tout près depuis presque 10 ans sans jamais m’être posé la question…

  3. startine Post author

    J’aime aussi beaucoup cet endroit dont il émane une ambiance spéciale, à la fois sereine et fantasque.

    Malgré l’affluence des touristes en été, le village garde son esprit authentique et on y fait toujours de belles rencontres. Je n’y suis encore pas allée en hiver mais une balade à cheval le long des plages désertes doit être très agréable… Quelle chance vous avez de pouvoir y aller en une demie heure. Alors j’attends avec impatience la suite du récit, moi aussi !

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