Deux articles successifs lus dans Libé ce soir : des raisons d’être en colère et vigilants, d’autres, d’espérer.
Biodiversité: le grand déclin des mammifères
La moitié des espèces de mammifères sont en déclin et probablement un tiers sont menacés d’extinction, selon la liste rouge de l’Union mondiale pour la nature (UICN) publiée aujourd’hui à Barcelone.
Une espèce de mammifères sur quatre est en danger de disparition, soit 1.141 sur 5.487 espèces recensées, précise l’UICN dans cette étude la plus complète jamais réalisée sur les mammifères.
Mais la réalité pourrait s’avérer pire encore en raison d’un manque d’informations concernant 836 mammifères, a averti l’organisation qui tient son 4ème congrès jusqu’au 14 octobre à Barcelone.
«En réalité, le nombre de mammifères menacés d’extinction pourrait atteindre 36%», estime Jan Schipper, un expert de l’UICN, auteur principal d’un article à paraître dans la revue Science.
Fragments de la galerie des espèces menacées
La « liste rouge » 2008 de l’Union mondiale pour la nature (UICN), présentée aujourd’hui à Barcelone, indique qu’au moins 1141 espèces sur les 5487 mammifères de la planètes sont menacées d’extinction.
Cependant, la liste montre aussi que les efforts de conservation peuvent inverser la situation d’espèces proches de l’extinction: 5% des mammifères actuellement menacés montrent des signes de rétablissement à l’état sauvage. Extraits de cette grande galerie des espèces en péril :
Le putois à pieds noirs (Mustela nigripes) est passé de la catégorie « disparu à l’état sauvage » à « en danger » après sa réintroduction réussie dans l’ouest américain et au Mexique.
Le crabe pourpre d’eau douce (Afrithelphusa monodosa) en Afrique de l’ouest, totalement inconnu des scientifiques jusqu’à ce qu’un spécimen unique soit découvert en 1947, est aujourd’hui classé « en danger » à cause de la déforestation en Haute Guinée.
La mygale ornementale de Rameshwaram (Poecilotheria hanumavilasumica): très prisée des collectionneurs, fait son apparition pour la première fois dans la liste rouge et déja au plus niveau de risque : « en danger critique d’extinction ».
Le sengi à face grise ou musaraigne-éléphant (Rhynchocyon udzungwensis) de Tanzanie, décrite pour la première fois, est classée « vulnérable ».
Le mérou corallien ou mérou à queue carrée (Plectropomus areolatus), très prisé pour sa chair et surpêché dans la région indo-pacifique. Découvert en 1947, nouveau venu dans la liste rouge, il est classé « vulnérable ».
Le lynx ibérique (Lynx pardinus): « en danger critique d’extinction » à cause de la raréfaction de sa proie préférée, le lapin européen.
(Source AFP)
L’éléphant d’Afrique (Loxondata africana): passé de « vulnérable » à « quasi menacé » mais son statut varie considérablement à l’intérieur de son aire de répartition.
Le diable de Tasmanie (Sarcophilus harrisii): ce marsupial carnivore est « en danger » d’extinction, sa population mondiale ayant décru de 60% en dix ans en raison d’une tumeur cancéreuse faciale, transmissible et mortelle.
Le cheval sauvage (Equus ferus): passé d' »éteint à l’état sauvage » à « en danger » après une réintroduction réussie en Mongolie.
Le lézard géant de La Palma (Gallotia auaritae) aux Canaries (Espagne), considéré comme éteint depuis 500 ans, a été redécouvert en 2007.
(Source et photos AFP/Libé.fr du 06 octobre 2008)
Miss You
Chaque espèce qui disparait est une catastrophe mais celle des mammifères marins est à mon avis plus que celà. Cela signifierait la fin de notre mémoire, de notre civilisation et notre disparition en tant qu’êtres humain.
Ce qu’il faut bien considérer comme une forme de suicide collectif pour les mammifères marins préfigure l’impossibilité future (proche?) de toute vie sur terre.
a méditer…..
je suis bien de ton avis Voie……..