Ce week-end, en cuisinant, je farfouillais dans mes épices et autres fines herbes et je savourais au passage les mélanges de parfums et de couleurs que les petits pots, sachets et autres tubes diffusaient dans le placard.
J’ai eu envie d’en apprendre un peu plus sur les épices, ces petits trésors qui changent tout dans la saveur ou les teintes d’un plat. Je vous propose une petite promenade pour découvrir leurs propriétés, les voyages et découvertes que leur quête a occasionnés, les routes que leur commerce a ouvertes.
Voilà ce qu’en dit Wiki :
Les épices sont des parties de plantes aromatiques à la saveur forte ou des préparations, notamment des mélanges faits à partir de ces plantes. Elles sont utilisées en petite quantité en cuisine comme conservateur, assaisonnement ou colorant. Les épices sont à différencier d’autres produits utilisés pour parfumer les plats, comme les herbes aromatiques ou les fruits. Ce sont pour la plupart des produits exotiques. Les épices étaient parmi les produits commerciaux les plus coûteux durant l’Antiquité et le Moyen Âge. Un grand nombre d’épices étaient employées autrefois en médecine.
Épices communes
Le sel est un assaisonnement (ou condiment) extrêmement courant, souvent considéré à tort comme une épice ; cependant, c’est un produit minéral.
On peut classer les épices en différents types :
• les feuilles et/ou branches des plantes aromatiques dont on peut utiliser tout ou partie de la plante suivant son intérêt aromatique. Le basilic, le romarin, le thym, le persil, l’estragon ou le laurier en sont de bons exemples.
• les fruits à maturité ou de graines de plantes. On peut citer le piment, le fenouil, l’aneth ou la moutarde.
• les racines ou les bulbes de certaines plantes comme le gingembre ou l’ail.
Histoire
Les épices ont joué un rôle important dans l’histoire humaine. Elles faisaient partie des biens les plus précieux dans le commerce du monde antique, comme du médiéval.
Dans la Genèse, Joseph est vendu comme esclave par ses frères à des marchands d’épices. Dans le Cantique des cantiques, un poème biblique, le rédacteur compare sa bien-aimée à de nombreuses formes d’épices.
Plus généralement, des sources de l’Egypte, de la Chine, de l’Inde et de la Mésopotamie anciennes font référence à des épices non identifiées.
Le commerce des épices se développa surtout dans le Moyen-Orient à partir de 2 000 ans avant J.-C. avec la cannelle, la casse du cassier et le poivre.
Une récente découverte archéologique suggère que l’introduction du girofle, indigène à l’île indonésienne de Ternate dans les Moluques, au Proche-Orient pourrait avoir commencé tôt. En effet, on a trouvé un clou de girofle parmi des restes calcinés sur le sol d’une cuisine incendiée du site mésopotamien de Terqa dans l’actuelle Syrie, daté de 1700 avant J.-C.1 L’épopée indienne du Ramayana, peut-être écrit vers 200 avant J.-C., mentionne le girofle. Il était en tout cas connu des Romains au Ier siècle après J.-C., puisque Pline l’Ancien le décrit dans ses écrits.
En Asie du Sud, la muscade, originaire des îles Banda dans les Moluques, est désignée par un nom sanscrit, la langue des textes sacrés de l’hindouisme, ce qui montre l’ancienneté de son usage dans la région. Des auteurs datent l’introduction de la muscade en Europe du VIe siècle après J.-C.
Les marchands indonésiens allaient jusqu’en Chine, en Inde, au Moyen-Orient et sur la côte est de l’Afrique. Les marchands arabes contrôlaient les routes entre le Proche-Orient et l’Inde jusqu’à l’époque romaine avec la découverte des voies maritimes. Puis la ville d’Alexandrie en Égypte devient le centre du commerce des épices grâce à son port. Du XIIIe siècle au XVe siècle, la ville de Venise exerce le monopole du commerce de l’épice avec le Moyen-Orient.
Le contrôle des routes commerciales et des régions productrices d’épices furent la principale raison de l’expédition du navigateur portugais Vasco de Gama vers l’Inde. L’Espagne et le Portugal trouvaient que les prix exercés par Venise étaient trop élevés. À peu près à la même époque, Christophe Colomb après avoir débarqué sur le Nouveau Monde, fit miroiter à des investisseurs la description des nombreuses épices alors inconnues disponibles en Amérique.
C’est Afonso de Albuquerque (1453 – 1515) qui permettra aux Portugais de prendre le contrôle des voies maritimes arabes vers l’Inde. En 1506, il prend l’îlot de Socotra à l’entrée de la Mer Rouge et, en 1507, Ormuz à l’entrée du Golfe Persique. Devenu vice-roi des Indes, il prend Goa en Inde en 1510 et Malacca sur la péninsule malaise en 1511. Les Portugais peuvent désormais commercer directement avec le Siam, la Chine et les Moluques. La route de la soie est doublée par les voies maritimes portugaises, amenant ainsi par Lisbonne en Europe les trésors de l’Orient, dont les épices tant convoitées.
Et un clin d’oeil admiratif au blog de Maryse, qui propose tout plein d’astuces et recettes liées aux épices : Cuisine économique
Miss You
Super intéressant !
Anna, plein d’épices
Article très intéressant et bien documenté.
A signaler que le poivre a un rôle désinfectant notamment si on ingère de la viande faisandée… donc poivrez, poivrez 😉
Et aussi un bon souvenir des Indes : le petit bol d’épices parfumées que l’on vous offre à mastiquer après le repas, pour faciliter la digestion et parfumer l’haleine…
Poivrons ? Naaannn ! Sympa ce voyage sur la route des épices.
anti, pas pris K
Merci infiniment pour cet article sur les épices ! c’est vraiment super avec leur lien : la liste des épices.
Ca fait une semaine que je cherche quelque chose de consistant sur ce sujet sans succès. J’ai un projet de cultiver différentes plantes à épices pour la cuisine et pour les huiles essentielles.
Est-ce possible d’entrer en contact avec la personne qui a fait cet article personnellement, pour lui demander moult conseils.
Ce contact me sera d’un apport d’informations précieux.
Je vous remercie d’avance en espérant vous lire bientôt
Béatrice