Alors là ! Je vous propose 54 minutes de bonheur, un énorme coup de cœur pour ce film d’Alain Defré : Le Monde selon Tippi.

Synopsis : Bienvenue dans le monde féerique de Tippie. Une petite fille de 6 ans vit en Namibie avec ses parents chasseurs d’images. Les animaux sauvages sont devenus ses plus fidèles compagnons, sans oublier les Bushmen, une tribu dont l’histoire semble remonter aux origines de l’homme.

Didier Sallustro compositeur et sound designer du film, lu sur La Catapulte :

(dans le film je suis le type qui interview Tippi en haut d’un Baobab). Mon rôle était aussi de créer discussions avec Tippi afin qu’elle le raconte avec ses mots à elle. Je me permets d’intervenir ici tout d’abord pour vous remercier de continuer de donner vie à ce film à travers vos discussions et peut-être éclaircir deux ou trois petites choses.  » le monde selon tippi » effectivement n’est pas tout à fait un documentaire. C’est juste une histoire qui s’est principalement construite sur les opportunités de séquences que Tippi impulsait naturellement. Nous avons suivi, même si parfois nous avons dû influencer un peu les choses dans leur déroulement c’était essentiellement pour des raisons techniques ou de sécurité des équipes de tournage. Mais Tippi a une vraie personnalité et n’a de toute façon accepté de faire uniquement que ce qui l’amusait, mais finalement avec déjà un certain professionnalisme de sa part. Cette façon de procéder est naturelle pour Christian Crye (une sorte de Mocky du documentaire), il m’a demandé de travailler avec Tippi aussi pour ces raisons : Christian et moi étions déjà naturellement très proches de cette façon « africaine » de faire un film qui porte si bien son nom. Et c’est aussi pour cela que le film malgré ses défauts, car il en a forcément, reste magique et n’est pas un documentaire.

La musique de générique de fin n’était pas prévue initialement avec la voix de Tippi. J’ai composé ce thème j’avais pas 14 ans et il m’est revenu naturellement quand j’ai fait le film. Un jour la « famille Tippi » est rentrée au studio pour écouter mes propositions de musiques et Tippi a chantonné naturellement sur le thème de fin. C’était assez proche de ce qu’elle sifflotait en Afrique, la magie continuait alors on a écrit quelques paroles, puis elle est rentré dans la cabine d’enregistrement dans la foulée et voilà. Par la suite j’ai écrit une autre chanson pour elle, elle l’a chanté, mais je ne l’ai pas sortie. En effet le succès du film a rendu les choses compliquées, et je n’aimais pas les sollicitations « à la Jordie » des maisons de disques qui sentaient l’opportunité « Tippi » venir. Ils ont même rajouté de la pseudo musique africaine dans la version vidéo à la place des superbes ambiances déjà très musicales de la brousse africaine, bien sûr cela contre mon gré, car ça ne collait pas du tout avec le regard occidental de ce film. Je n’ai donc jamais donné suite ni aux chansons ni aux autres documentaires sur « Tippi » qui n’ont rien à voir avec le monde de Tippi. Mais je comprends Tippi d’avoir accepté de faire d’autres films, car sinon en France elle s’embête un peu je crois. Voilà pour les petits éclaircissements, sachez enfin que ce film m’a profondément marqué, beaucoup appris et fut source de nombreuses sensations tout à fait sincères et durables.

Alors voilà, on en pense ce qu’on veut, mais moi, je viens de passer une heure fantastique.

Dans le même genre rapports homme/animal, à voir absolument le documentaire sur Kevin Richardson ou aussi L’histoire de Christian le lion.

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