Si je ne me trompe pas, ce mot d’accueil est le 1199e que je mets en ligne. Vous pouvez recompter, remarque, comme ça on sera sûr. Aux débuts du blog, j’étais loin d’en écrire un tous les jours. D’ailleurs, voici 1221 jours que le blog existe. La discipline du rythme quotidien est venue progressivement et ne s’est installée qu’au bout de plusieurs mois.

Bon, j’aurais déjà pu marquer le coup il y a quelques mois, en faisant une note pour célébrer le 1000e mot d’accueil mais quand l’idée m’est venue de les compter, la barrière fatidique était dépassée. J’aurais aussi pu attendre demain pour le 1200e, mais finalement cela aurait été plus banal.

1200, c’est un rêve de matheux. C’est divisible par une foultitude d’autres nombres – 2, 3, 4, 5, 6, 8, 10, 12, 16, 20, 24, 25, 30, 40, 48, 50, 60, 75, 100, 120, 150, 200, 240, 300, 400, 600. Pas étonnant qu’un nombre pareil ait tant impressionné les Mésopotamiens et qu’ils nous aient légués des journées de 24 heures, des heures de 60 minutes, des minutes de 60 secondes, des cercles divisés en 360° et qu’ensuite soient venus les 12 tribus d’Israël, les 12 signes du zodiaque, les 12 apôtres et les 12 œufs par barquette.

1199, c’est différent. 1199, c’est autrement plus intéressant. Une fausse symétrie entre les deux 1 et les deux 9, une sensation de devenir, un parfum de mystère. Là où les symboles de complétude s’appuient sur le 12 et le 108, 1199 c’est 11 x 109. L’instant d’avant et celui d’après. Le cycle qui s’achève et le stade suivant. Il y a une vraie puissance, une dynamique, un mouvement, une entropie irrésistible, un bouillonnement, quelque chose qui ne s’arrête pas.

La vie qui déboule, le temps qui s’écoule, imperturbable.

Très belle journée à vous