Près de 80% de l’énergie mondiale pourrait être fournie par les renouvelables d’ici 2050 si les États s’engagent de façon active dans ce processus, selon un nouveau rapport du GIEC.
L’étude a été réalisée par plus de 120 chercheurs travaillant au sein de l’Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC). Elle indique aussi qu’une conséquence de cette montée en puissance des énergies renouvelables conduirait à une réduction d’émission de gaz à effet de serre pouvant aller jusqu’à 560 gigatonnes de CO2.
De son côté, l’Union européenne a fait des prévisions quasiment identiques en tablant sur 85% d’énergies renouvelables en 2050.
Les experts du GIEC « jouissent d’une renommée internationales, ces conclusions scientifiques donnent tout leur poids aux idées que les ONG expriment depuis longtemps sur le potentiel des énergies renouvelables », a déclaré Raphaël Claustre, directeur du comité de liaison énergies renouvelables (CLER).
Ce nouveau rapport viendra certainement en appui des négociations, lors de la prochaine conférence des Nations unies sur le climat de Durban (Afrique du sud), prévue entre le 28 novembre et le 9 décembre 2011.
Les prévisions du GIEC s’appuient sur la tendance d’un recours croissant aux énergies renouvelables. Malgré la crise de 2009, les investissements dans ce secteur n’ont pas chuté, ils ont au contraire enregistré une augmentation de 30%.
Les États et les investisseurs privés sont, semble-t-il, de plus en plus sensibles à la rentabilité à long terme de ces sources énergétiques. « On sort enfin de la dictature du court terme, lorsque les États commencent à penser à 2050, c’est là que les énergies renouvelables deviennent attractives car elles sont rentables à long terme et ne s’appuient pas sur des ressources épuisables », se réjouit Karine Gavand, responsable des négociations politiques pour Greenpeace France.
Sources : GIEC et EurActiv.fr