Greenpeace consacre sur son site un article aux entreprises qui s’engagent à contribuer à une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici 2020, un effort bien supérieur à l’objectif officiel de l’Europe qui est de 20% (par rapport au niveau de 1990). L’ONG dénonce également les principales entreprises qui, elles, sont à la traîne.
Certaines entreprises, parmi lesquelles Unilever, Danone, Sony, Google, Ikea ou bien encore Allianz, se sont prononcées en faveur d’une réduction des émissions européennes de 30 % d’ici à 2020, par rapport au niveau de 1990. A titre d’exemple, Ikea s’engage à rendre à terme tous ses bâtiments et magasin intégralement alimentés à partir de sources d’énergie renouvelable et Philips veut améliorer l’efficacité énergétique de l’ensemble de ses produits de 50% d’ici 2015.
Un tel objectif offrirait des conditions favorables à des investissements sources d’innovations technologiques, porteurs de millions d’emplois, rendant l’Europe compétitive sur la scène internationale. En effet, les entreprises chinoises et américaines ont déjà réalisé des investissements considérables dans les technologies propres et font désormais la course en tête sur ces marchés porteurs.
Alors que les entreprises européennes ont beaucoup à gagner d’un relèvement de l’objectif européen, certaines d’entre elles tirent pourtant vers le bas les ambitions d’une Europe verte et prospère. C’est le cas, entre autres, de Microsoft, de BP, de Volkswagen et de Veolia qui militent au sein de groupes de pression pour ne pas fixer d’objectif chiffré de réduction d’émissions, voire qui déclarent que cela représenterait une menace pour les emplois.
Le monde des affaires a un poids considérable sur le débat politique. Et les grandes entreprises qui n’hésitent pas à s’adjoindre les services de lobbyistes, ou de certaines organisations d’entreprises, pour mieux saboter les ambitions climatiques européennes. Ils font clairement pencher le débat dans le mauvais sens.
Les entreprises européennes ont le choix : elles peuvent être un poids mort qui ralentit la compétitivité européenne, ou montrer l’exemple à suivre et favoriser l’essor d’une économie verte et moderne, en apportant leur soutien à l’adoption d’un objectif de 30 %.
Source : Greenpeace