Ces dernières semaines, on change de saison d’un jour sur l’autre comme ça, sans crier gare. Chez nous, c’est bien sûr du beau temps quasiment tout le temps mais avec des températures qui vont de glacial à estival suivant que le mistral se mette à souffler ou pas. Ailleurs en France, le ciel est plus mitigé même si 2011 s’annonce comme une année encore plus chaude que les précédentes.
En dehors de ce qui occupe toute la presse et tous les esprits depuis dimanche et sur lequel je n’ai pas l’intention d’écrire le moindre article, n’ayant rien d’autre à en dire que ce que je lis comme vous partout, le sujet autrement plus grave qui est évoqué presque quotidiennement dans les médias, de façon plus discrète mais pourtant récurrente, c’est la sècheresse qui s’étend sur une bonne partie de l’Europe, dont notre pays, depuis le début du printemps.
Déjà 28 départements ont mis en place des mesures de restriction d’eau. Le mois dernier, il y en avait deux fois moins. Le moins prochain, il y en aura probablement plus, toutes les prévisions météo annonçant que la situation va persister voire empirer dans les semaines, voire les mois à venir.
Paradoxalement, le Sud-Est est plutôt préservé pour le moment. Toutes proportions gardées, bien sûr. Ici, les températures dépassent allégrement les 30° dans l’après-midi et c’est le grand retour des sièges brûlants quand on laisse sa voiture face au soleil plus de quelques minutes. Disons qu’on a l’impression d’être en juillet, sauf qu’on est en mai. Peut-être qu’on dira ensuite qu’on se croit en août au mois de juin. Et après ? Comment parlera-t-on des vrais mois de juillet et d’août ?
A Bruxelles ces jours-ci, on ne débat pas que des dettes souveraines de certains états européens mais aussi du plan d’urgence à mettre en place pour venir à la rescousse des agriculteurs français.
Faute d’herbe fraîche à donner en pâturage à leurs troupeaux, beaucoup d’entre eux arrivent déjà à la fin de leurs réserves de fourrage théoriquement prévues pour l’automne. Quand ils n’auront plus rien, comment nourriront-ils leurs bêtes ? Certains disent qu’il faudra les abattre en masse. Voilà une crise bien concrète qui ne se règlera pas par des mots.
Après l’échec du sommet de Copenhague sur le climat il y a deux ans, je me suis souvent dit qu’il y avait eu une erreur psychologique majeure à avoir décidé de tenir un tel évènement dans un pays froid en automne. Rien ne vaut une bonne grosse canicule pour prendre conscience de ce que pourrait devenir un temps banal de saison dans les années à venir.
En fait, ça a probablement déjà commencé, les trois dernières décennies étant de façon croissante les trois plus chaudes jamais observées depuis 130 ans que les relevés météo existent.
Oui, l’évènement chaud-bouillant qui devrait nous préoccuper au-dessus de tout autre, ce n’est pas la péripétie du moment qui envahit nos écrans, aussi tragique soit-elle pour ses protagonistes. C’est la température de l’air qui nous entoure.
Je pense que le propre de l’agriculture bio est de réfléchir en amont à toutes les problèmatiques environnementales et climatiques avant de planter. Ce n’est pas pour rien que l’on retrouve de l’épeautre dans beaucoup de produits bio. Voilà une céréale qui demande peu d’eau pour pousser et qui possède beaucoup de qualités nutritionnelles. Le blé et le maïs sont des grandes buveuses d’eau!
Je rêve d’agriculture bio dynamique pour l’avenir:
http://www.google.ch/url?sa=t&source=web&cd=2&ved=0CDgQFjAB&url=http%3A%2F%2Fwww.bio-dynamie.org%2F&ei=9IDTTdf_LsKg-wacz_nTCg&usg=AFQjCNE5ZoIL-_R_Hf7TFknxj7srJ5nyyg&sig2=lSrMWcNWKLe-4Rjh6kiT3g
Eh oui ! Je ne lis que des choses de bon sens ici mais j’ai peu d’espoir… Regarde le nombre de gens qui gaspillent l’eau comme l’énergie d’ailleurs. Prendre sa voiture pour un oui pour un non, prendre l’ascenseur pour monter 3 étages, pire pour les descendre…
Bref, beaucoup de bonnes idées, peu d’actions concrètes.
anti
« Je rêve d’agriculture bio dynamique pour l’avenir »
Je viens rêver sous ton aile alors…
anti
Un article très intéressant de Sylvestre Huet revient sur la sècheresse en train de s’installer et compare la situation de 2011 avec celles de 1976 et de 2003, qui avaient connu les pires sècheresses en France jusqu’alors.
Ce qui saute aux yeux, c’est que 2011 est partie pour être encore pire…
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/05/une-s%C3%A9cheresse-pire-quen-1976-et-2003-.html
On en est aujourd’hui à 47 départements assujettis à des mesures de restriction d’eau + 5 autres faisant l’objet d’une vigilance particulière.