A l’heure où les jours se succèdent dans une course folle et que je suis sollicitée chaque jour, samedi et dimanche compris, à toute heure du jour et de la nuit, voici un courrier fort intéressant de Jean-Gabriel…
Bonjour.
Ce courrier est destiné à permettre de s’adapter au mieux aux circonstances du mouvement des saisons
Rappel : la prochaine soirée au temps du corps aura lieu le 20 mai : « dépasser sa peur pour incarner son mandat céleste ».
Et voici la treizaine roseau, rédigée d’abord par Francine Rousseau que je modifie parfois pour préciser quelques points. En l’occasion, très peu.
Le Roseau, dans le calendrier des saisons du Mexique ancien représente le printemps du printemps, c’est à dire l’Est de cette saison (18 février au 17 mars). Il est l’émergence de l’émergence, une forme d’attente inhérente aux premiers temps (printemps = premier temps). La treizaine est l’enseignement pour nous permettre de bien vivre l’énergie de la saison qui a lieu de toutes les façons…
Pendant ce début de l’été, période très mouvementée de la Fleur (premier temps ou Est de l’été du 1er au 17 mai), la treizaine roseau peut se poser comme une trêve (les conflits y vont bon train et même plus!!!). Elle fait aussi partie de l’année 12 roseau (quête d’élégance, de dignité, de qualité d’expression gestuelle, langagière, de pensée). Il demande à être accueilli avec respect, sa force tout à coup nous tempère, nous calme et permet de reprendre notre souffle.
On sent un déchirement pour s’élever, est-ce une éclosion ?
La tentation est grande de démarrer dans la rapidité, puis le ralentissement s’impose à nous.
Attention à celles et ceux qui ne seraient pas dans l’élégance et la vitesse juste de mise en place de ce qui se met en route avec ardeur, car pendant cette treizaine, les événements pourraient bien leur taper sur les doigts.
On entrevoit une finalité, on sent quelque chose qui émerge et touche nos cinq sens. Une clarté apparaît. Alignement et centrage restent les indispensables du moment. En mettant la priorité sur l’ouverture de ces cinq sens, le chaos semble s’éloigner. Ce qui nous entrainait vers un enfer disparaît.
Il est de bon augure de se calquer sur la posture élancée du Roseau afin de remettre de l’ordre (le temps de la Fleur amenant parfois un désordre violent, celui d’un désir de croissance forcée).
Grâce au Roseau ce qui a été entamé au printemps trouvera une finalité dans les semaines à venir. À une condition : garder cette attitude noble et respectueuse. Un doute peut surgir, car rien n’existe encore réellement. Il est encore trop tôt.
Cette treizaine est là pour nous aider à mettre en place, à empiler, à recréer un volume où tout semble trouver l’endroit idéal à la réalisation prochaine. Là encore, plus question de faire avec sa manière habituelle. Il faut aller de l’avant, faire des pas, parler et se parler, échanger et changer ses habitudes. Les éléments bougent, ne pas avoir peur d’abandonner ce qui doit l’être.
L’attitude droite et centrée du Roseau nous permet le contact avec le Ciel, avec les dieux, cela tout en finesse, élégance et culture (Quetzalcoatl, dieu des cultures est né un jour 1 Roseau !) Laissons nous captiver par ce dialogue avec le Ciel et pourquoi pas, en profiter pour remplir le vide, le creux. La tige creuse du Roseau ne demande qu’à se remplir. Elle est le gage d’un meilleur centrage. L’ossature prend alors du volume et de la densité, elle tient !
Enfin, ce qui était en gestation commence à prendre forme. Mais le maître mot de cette treizaine sera « pas de précipitation ». On n’a pas encore tous les atouts en main. Si la tête du Roseau est tournée vers le Ciel, ses pieds sont dans l’eau et bien souvent dans la vase.
Prudence donc dans l’élaboration des projets. On est dans le « à-venir » et pas encore dans « le faire ». Il y a de l’attente même si l’envie de réunir sans principes nous titille. Attention, car la précipitation pourrait nous faire dire « on verra bien » et nous amener à entrainer les autres dans notre sillage, sans réfléchir.
N’oublions pas que le Roseau est l’Est de l’Est. L’Est étant l’endroit où on regarde ceux qui ne sont pas comme nous, où on se demande avec qui s’allier. Cette coloration « Est » risquerait de nous emporter dans un tourbillon alimenté par le temps Fleur du moment.
A chaque fois que ce mouvement se fait sentir, reprenons notre alignement en nous aidant de la droiture du Roseau. Sinon, Fleur plus Roseau, partis dans le délire ardent d’action de mai, frôlent la désagrégation.
S’aider de la souplesse et de l’élégance du Roseau pour remettre de l’ordre afin que nos projets débouchent sur du concret dans les semaines à venir.
Pendant cette treizaine, efforçons-nous de corriger nos mauvais penchants, idées ou habitudes.
Ce sont ces efforts (par l’écriture, le geste, la parole…) qui permettent à l’homme l’accès à un certain paradis terrestre.
Tout ce qui sera transmis avec noblesse et intention assainira la vase au pied du Roseau et donnera les moyens de repartir sur de bonnes bases.
Bénéficiant d’une aide morale, c’est le bon moment pour s’autoriser à employer le « juste langage » ou utiliser « la bonne écoute » : en clair c’est tirer vers la clarté et lutter contre la confusion.
Le Roseau nous entraine à des voyages de l’esprit où le précieux est primordial. Sa souplesse et son intelligence nous font pénétrer dans tout ce qui nous entoure et dédouble projets et actions. (On se met à espérer l’âme sœur ! Les 2 faces du roseau sont tellement identiques sur le dessin du tarot… Restons dans l’attente… pas de précipitation).
Pour que cette vie se déploie agréablement, mettons notre attention sur la respiration, tout comme le fait un joueur de flûte ou de hautbois.
Nous sommes en été, saison du cœur, et le cœur contrôle les Poumons. Une bonne respiration apportera de l’oxygène au sang du cœur. Inversement, d’un sang du cœur bien nourri découlera un système respiratoire sain.
Cordialement,
J.G.Foucaud
Photo Roseaux du matin – source blog Valeurs humaines
Pour retrouver tous les courriers de Présence du Chamanisme mis en ligne sur le blog
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« Cette treizaine est là pour nous aider à mettre en place, à empiler, à recréer un volume où tout semble trouver l’endroit idéal à la réalisation prochaine. Là encore, plus question de faire avec sa manière habituelle. Il faut aller de l’avant, faire des pas, parler et se parler, échanger et changer ses habitudes. Les éléments bougent, ne pas avoir peur d’abandonner ce qui doit l’être. »
Parfaitement d’actualité ! Impressionnant comme ce qui est écrit là colle avec la situation à laquelle je fais face dans le cadre de mon travail. Et j’adhère totalement à cette analyse de ne pas précipiter les choses sur un coup de panique mais de rester ferme sur ce que l’on veut et où on essaie d’aller.