Rize /// Les Nouba de Kau

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Le mois dernier Anna m’a fait découvrir un film génial : Rize, produit et réalisé entre 2002-2005 par le photographe et réalisateur David LaChapelle. Il s’agit en fait d’un documentaire consacré au clowning, au stripper dancing et au krump, des danses nées dans les bas quartiers de Los Angeles au cours des années 1990. La naissance de ces danses est l’histoire géniale d’un type qui décide de danser plutôt que de s’entretuer et ça marche ! Il y a de plus en plus d’adeptes !

La bande annonce pour vous donner une idée (aucune image n’a été accélérée) :

La musique hip-hop occupe évidemment une place de choix. Les titres sont très pulsatifs avec des rythmes bien martelés et fusionnent parfaitement avec la danse. Une séquence clé est le morceau Rize Score Suite. Le réalisateur marque la filiation avec l’Afrique ancestrale en alternant des documents d’archives (Les danses traditionnelles des guerriers du Nouba) avec la Stripper-Dance, interprétée par les krumpers…

Et voilà t-y pas que Anna me fait découvrir dans la foulée un livre génial aussi : Les Nouba de Kau, de Leni Riefenstahl.

Leni Riefenstahl est née à Berlin le 22 août 1902. A partir de 1918, elle prend des cours de peinture et de dessin à la Kunstakademie de Berlin et suit en parallèle des cours de danse classique et moderne. En 1923, elle danse son premier solo à Munich dans le rôle de Diotima. Elle est alors engagée par Max Reinhardt comme danseuse soliste pour le Deutsches Theater de Berlin. C’est en 1926 qu’elle est découverte par Arnold Fanck qui lui confie son premier rôle au cinéma dans le film « La Montagne sacrée » (Der heilige Berg). Après avoir fondé en 1931 sa propre agence de réalisation, le « Leni Riefenstahl Film Studio », elle réalise en 1932 son premier film La Lumière bleue (Das blaue Licht), dans lequel elle tient le rôle principal. Ce film, qui constitue un appel à la tolérance et au respect d’autrui, recevra le Lion d’argent à la Mostra de Venise.

Il faut préciser quand même que cette femme suprenante, danseuse, actrice, réalisatrice et photographe allemande était la réalisatrice de la propagande allemande pendant la guerre qui réalisa notamment « Les Dieux du Stade » en 1936. Voir le site de la dame : Leni Riefenstahl.

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Cet ouvrage est le fruit d’un voyage de seize semaines effectué en 1975 chez les Nouba de Kau. Ceux que les anthropologues nomment « Nouba du Sud-Est », bien que ne vivant qu’à deux cents kilomètres des doux et pacifiques Masakin, diffèrent de ces derniers par leur langue et leurs coutumes. Sauvages et passionnés, les Nouba de Kau sont remarqués pour leurs peintures corporelles. Parus en avant-première dans le magazine Stern, des extraits du reportage photographique de Leni Riefenstahl lui ont valu la médaille d’or du meilleur travail photographique de l’année 1975. décernée par l’Art Directors Club d’Allemagne.

J’ai été fascinée par ce peuple, sa violence lors des combats aux bracelets tranchants, son génie de la peinture sur corps, son culte de la beauté, ses tatouages, le rapport à la souffrance, ses us et coutumes. Dans cette tribu, les femmes choisissent leur futur époux au terme d’une danse frénétique en lui posant la jambe sur l’épaule, chez les Nouba de Kau, seuls les individus considérés comme beaux ont le droit de vivre entièrement nus, malades ou trop âgés (passé les 25 ans quoi en gros) ils s’habillent, la nudité est à l’opposé de la honte, c’est au contraire un privilège… Par ailleurs le culte de la beauté plastique se révèle aussi dans le vocabulaire très riche qu’ils ont pour parler du corps humain (ils ont un nom courant pour chaque muscle du corps, un peu comme le mot « neige » chez les Inuits).

Il y aurait un film sur ces Nouba, film que je ne connais pas d’après les infos de ce chouette article de Pierre Dubois: Soudan inconnu : pays des NOUBAS. Chic ! Encore plein de choses à découvrir 2main !

anti

25 Replies to “Rize /// Les Nouba de Kau”

  1. anti

    Les ponts ? C’est pire ! J’en profite pour faire le plein de ce que je vais pouvoir raconter après…

  2. Anna Galore

    Sampang? Sammmmmmmmmmmmmmmmpaaannnnng?

    Tu es là qu’on te raconte?

    Anna, antièrement à fond

  3. anti

    Nan. Elle prépare le repas de demain soir. Je vais lui raconter en live ! Gniark ! Gniark ! Gniark !

  4. Baliramas

    Bon j’ai compris, je vais me rhabiller…Moi qui aime nager dans le plus simple appareil 😉
    Pfffff 25 ans, vous êtes dur tout de même. Donc à 52 ans (l’inverse, tout est dans tout une fois de plus) on ne peut plus faire le Nouba ???? (Nouba nouba hop, sorry je craque).
    Moi aussi j’ai un nom pour chacun de mes muscles: bouboule, nunuche, limace, popaul….et c’est tout MDR

  5. anti

    J’ai mal !!! Mal aux joues, mal au ventre à force de me marrer !!! Z’êtes trop fort !

    anti, virginie.

  6. sampang

    Baliramas… MDRRRRRRRRRRR je te vois au bord de ta piscine, un verre à la main, seul à parler à tes muscles……….
    pardon !!! mdrrrrrrrrr

  7. sampang

    Anna, pôle

    Ecrit par : Anna Galore | 15 mai 2008

    pole position oui !!! 😉

    « pour un jouuur, une nuiiiiit redevient Virginie, l est seuuule à Paris, pour vivre l amouuur le plus sage ! » ( pô pu m en empêcher ! 😉

  8. sampang

    pour une fois qu un homme s offre aux vues et aux suces de toutes ( mdrrrrrrrrrrrrrrr)
    je sooors !!!!

  9. Anna Galore

    Merci à vous pour votre passage ici. Nous nous faisons un point d’honneur de toujours citer les sources de nos photos à chaque fois que nous pouvons les identifier.

    Et bravo pour votre très beau blog !

  10. anti

    « merci d’avoir eu l’attention de mettre l’origine de la photo. Akwaba »

    Bonjour ! Et merci de votre passage. Je suis « anti », rédactrice de cette note (une des trois rédactrices de ce blog). Je trouve votre site remarquablement beau, équilibré, bien fait et passionnant par sa richesse d’informations.

    J’ai utilisé d’autres photos provenant de votre site sur une autre note : Vaca Bruto, que vous pouvez voir ici http://www.annagaloreleblog.com/archive/2010/09/26/vaca-bruto.html . Bien sûr, l’origine des clichés est aussi indiquée.

    Au plaisir,

    anti

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