Comme dans 130 autres villes, hier, nous étions nombreux à manifester pour montrer notre solidarité avec les Roms et contre les menées racistes de Sarkozy et de son gouvernement.
Une manif bon enfant, où les militants politiques et les membres de diverses ONG côtoyaient les simples citoyens de tous bords et de tous âges venus dire leur attachement aux valeurs les plus fondamentales de notre pays : liberté, égalité, fraternité. Le meneur autoproclamé du cortège (celui qui avait un mégaphone) faisait partie de la première catégorie. Il a essayé en vain, à plusieurs reprises, de faire reprendre en chœur les slogans préparés pour l’occasion, mais seuls ses dix ou quinze copains jouaient le jeu.
L’immense majorité du bon millier de personnes présentes qui remplissaient l’avenue depuis la Maison Carrée jusqu’aux Arènes marchait en silence, indifférente à toute tentative de récupération par un mouvement quel qu’il soit. Nous étions là pour dire non au racisme, pas pour donner des voix à tel ou tel groupuscule, quelle que soit son honnêteté désintéressée à être là comme nous. Et la longue procession de personnes anonymes et sans bannières que nous formions n’en avait que plus de force.
En nous rendant jusqu’à la préfecture, lieu de dispersion de la manif, nous avons longé un autre évènement sympathique qui se tenait sur la place de l’Esplanade : la journée des associations.
Le premier visage que nous avons reconnu a été celui de Maurice Rivoiron, le président de France Parkinson pour le Gard, à qui j’ai consacré un portrait sur ce blog en décembre dernier. Nous sommes allés le saluer. Il répétait inlassablement d’une voix forte à la foule qui défilait : « Je ne peux pas défiler avec vous aujourd’hui parce que je dois m’occuper de mes fauteuils roulants mais sinon je serais là avec vous ».
Nous avons lâché un moment le cortège pour aller fureter un peu au milieu des stands. C’est ainsi que nous avons croisé les animateurs de Britsnimes, nos amis des Chats Libres et Culture Tibétaine – mais nous n’avons pas pu voir Aimé qui était lui-même en vadrouille ailleurs. A cela, il faut ajouter trois autres rencontres liées, elles, directement à la manif : Delphine du Livre dans la peau, Laetitia du festival Drom et le photographe du Midi Libre qui était là pour couvrir l’évènement et qui avait pris Anti en photo pour l’un des articles où le quotidien parlait d’elle.
Pour reprendre les mots d’Anti hier : « Cette manifestation a été un très beau moment de rassemblement et de partage de valeurs. Je suis heureuse d’y avoir participé et encore plus d’y avoir retrouvé beaucoup de connaissances sur place. Les âmes se rassemblent, oui. »
De retour à la maison, j’ai partagé une bonne séance de piscine avec Enzo comme je le lui avais promis, avant que nous ressortions pour les traditionnelles courses hebdomadaires. Gwlad nous accompagnait et a découvert, éberluée, notre complicité avec nos copains et copines caissiers de Satoriz et d’Inter. Avec certains d’entre eux, nous avons même eu le temps de parler de la manif et de nos vacances respectives.
Pour conclure ce très joyeux samedi, nous avons dévoré des pizzas devant le DVD de Camping, film sans prétention et très drôle, avec de magnifiques acteurs pour le servir.
Très belle journée à vous
Moi je ne parlerai pas de xénophobie pour les roms, mais d’anthropophobie et de minable débilité.
Les roms sont des vestiges vivants de ce que tous nos ancêtres ont été, des nomades. L’homme moderne (homo sapiens) a environ 200 000 ans et ça fait seulement 5-6000 ans qu’il a décidé majoritairement de se sédentarisé. Et ne s’appellent-ils pas eux-mêmes « les êtres humains » ?
Netsah, sarkozegadjophobe
Ah j’ai oublié de préciser pourquoi je parlais de minable débilité, outre le fait que ce soit un pléonasme quand on parle de quoique ce soit venant de Sarko. Non seulement il est xénophobe mais en plus cet inculte les envoient en Roumanie !!! Putain mais qu’il ouvre un livre ! Depuis quand les roms sont roumains ? Du coup ils passent de la misère à une misère encore pire si possible..
En effet, nous étions près d’un millier de personnes d’après le Midi Libre ( http://www.midilibre.com/articles/2010/09/05/NIMES-Un-millier-de-personnes-manifestent-a-Nimes-1370972.php5 ) et c’était fort sympathique ma foi, comme tu le racontes si bien.
A propos de Sarkozy, un petit article intéressant :
Rudolf Sarközi, mon pote
Rudolf Sarközi, porte-parole autrichien de la communauté rom. Rudolf et Nicolas… L’un fier de sa souche, l’autre qui la rejette ; l’un s’en sort brillamment, alors que l’autre sombre… et voit arriver un bon coup de racines sur le nez.
Rudolf Sarközi, une vie. Né en 1944 dans un camp de concentration nazi. Premier métier : éboueur à Vienne, en Autriche, puis électronicien. Militant du Parti social-démocrate. Conseiller d’arrondissement à Vienne. Président de l’association culturelle des Roms d’Autriche. Et blogueur. Les petits fachos du coin l’appellent « le roi tsigane ».
La communauté rom en Autriche, 30 000 personnes, aujourd’hui sédentarisée, ne vit pas trop mal. Rudolf Sarközi explique au Monde : « Nous avons connu des situations de précarité semblables à ce qu’on voit en France aujourd’hui. Bien sûr, on ne peut laisser se développer des campements sans contrôle, et il ne s’agit pas non plus de défendre la délinquance ou l’oisiveté. Mais si on offrait à ces gens des terrains où ils puissent vivre dignement, ce serait un pas vers l’intégration. Le point capital, qui exige le plus d’efforts, est la formation des jeunes».
Le Monde explique qu’à l’époque féodale, le comte Batthyány accordait sa protection aux Roms du Burgenland et les plaçait sous l’autorité exclusive du chef régional, le voïvode, qui s’appelait Martin Sarközi. D’où la question du Monde : « Ce voïvode peut-il avoir une lointaine parenté avec la famille hongroise de Nicolas Sarkozy – version francisée de Sarközi –, anoblie en 1626 par l’empereur d’Autriche? » Rudolf répond : « Qui sait ? Ce patronyme est typiquement rom. Certains, dans un souci d’intégration, l’ont même abandonné de crainte d’être stigmatisés. Au Burgenland, à la frontière avec la Hongrie, il est possible d’enseigner dans les écoles publiques en langue romani. »
D’où cette question, chères amies et chers amis.
S’il s’avérait que parmi le groupuscule agitant la meute actuelle des anti-Roms, se trouvait un Français d’origine étrangère, de souche hongroise, issu de la communauté rom du Burgenland du Moyen-Age, laquelle était placée sous la protection du voïvode Martin Sarközi, la solution la plus adaptée serait-elle d’après vous :
– Un cours d’histoire ?
– Un stage citoyenneté ?
– Un coup de pied au cul ?
http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2010/08/20/rudolf-sarkozi-mon-pote.html
anti
Les trois, dans cet ordre : coup de pied au cul, cours d’histoire, coup de pied au cul, stage de citoyenneté, et encore un coup de pied au cul au cas où…
Et concernant l’immigré hongrois que nous avons pour président, il faut rappeler aussi qu’il a épousé autrefois une Rom, Cécilia Ciganer, au patronyme typiquement rom (ciganer = zigeuner = tsigane).
Il se venge sans relâche du fait qu’elle l’a planté pour un autre ?
« je n’ai pas ressenti l’impression de silence. Au contraire, j’ai trouvé que les gens très souriants, contents d’être là, en famille ou ou seuls, discutaient pas mal entre eux »
Oui, c’est exactement ce que je voulais dire : je parlais de silence par opposition avec les slogans scandés, mais c’est vrai que tout le monde discutait tranquillement pendant la procession, même à l’avant de la manif. Le monsieur au mégaphone s’est d’ailleurs retourné deux ou trois fois, un peu énervé, en lançant : « Arrêtez vos réunions privées et répétez les slogans avec nous ». Une demande que nous avons totalement ignorée, bien entendu 🙂
« Le monsieur au mégaphone s’est d’ailleurs retourné deux ou trois fois, un peu énervé, en lançant : « Arrêtez vos réunions privées et répétez les slogans avec nous ». Une demande que nous avons totalement ignorée, bien entendu 🙂 »
Mdr ! XD
Il ressemble à quoi le pays des droits de l’Homme avec un abruti pareil à sa tête ? Oh là là, je vais avoir des problèmes moi, (toi aussi Netsa).
Sylvia Netsah Solidarité ! Sylvia Netsah Solidarité !
Ouais on est mal ! On ira se planquer ensemble ^^
Après nous avoir montrer à quel point il se foutait de notre « Liberté, égalité, fraternité » il serait capable d’oublier la liberté d’expression et les devoirs de la démocratie :
– exprimer son opinion, ou s’informer si l’on manque d’éléments pour en avoir une ;
– respecter l’expression des autres opinions (ce qui n’oblige nullement à respecter ces opinions elles-mêmes).
Je serai poli envers lui le jour où lui-même montrera l’exemple de la politesse envers les résidents français 😀
Netsah,
un jour un petit homme a dit « Casse-toi pov’ con », j’aurai aimé que ce soit à son reflet.
Ça fait plaisir à lire et à voir.
J’ai regardé hier à la télévision Bernard Henri Levy qui avait de magnifiques répliques pour défendre le peuple rom ; j’ai beaucoup apprécié.