Photo Vautours

45ème courrier : bien vivre du 20 avril au 3 mai

Bonjour,

Pendant les vacances, les inscriptions à la Loge des Vosges continuent en appelant au 06 12 26 69 39.

Les ateliers recommencent le 3 mai à 19h15. On y découvrira les roues de médecine de la nature personnelle des volontaires, en même temps que s’examineront les importantes échéances de vie, travail, généalogie, etc. En outre chaque atelier sera lié à un enseignement pratique de découverte (ou lecture) de situations. Le 3 mai : différencier fertilité et abondance. Le 10 mai : Qu’est-ce que forcer le passage ?, le 17 mai : sans appui, où va-t-on ?

Les thèmes des ateliers suivants seront communiqués ultérieurement.

Rappel : soirée théâtre au temps du corps le 8 mai : coup de foudre à l’Île de Pâques, pièce jouée par Eric Aubrahn, seul sur scène qui continue cette belle performance après plusieurs mois au théâtre des déchargeurs

Dessin Vautours Sapotille

La treizaine Vautour du 21 avril au 3 mai 2010

Note préalable : pour les nouveaux lecteurs, après la lecture de plusieurs courriers, il devient possible de comprendre et de sentir vivre ce processus de connaissance. Il est d’abord issu du mode mexicain ancien auquel se sont adjointes des observations faites par Francine Rousseau (acupunctrice), par les participants aux ateliers du lundi à mon bureau et lors des séances de thérapie qui y ont lieu avec moi. Les symboles utilisés dans ce texte sont présents sur le tarot aztèque, (voir « ateliers » sur le site transvisions.org).

La treizaine Vautour (21 avril au 3 mai 10) termine le temps Eau (13 au 30 avril) donc le dernier temps du printemps à savoir son sud, son été, son apogée.

Pour la description du temps Eau se reporter à la fin de ce courrier.

Pour rappel :

La saison, c’est le jeu entre le Ciel et la Terre

La treizaine, c’est le système de relations entre les humains.

La saison échappe aux humains, la treizaine leur permet de s’adapter.

PRINTEMPS 1er février au 30 avril

Dans le monde mexicain antique, aux périodes invariables des saisons décrites dans ce tableau, se superposaient des treizaines ( cycles de13 jours) variables d’une année à l’autre. Ce découpage valable pour l’hémisphère nord permet de percevoir de manière fine les relations entre le monde humain ( treizaines) et les saisons du monde naturel (tableau ci-dessus).

C’est seulement depuis une cinquantaine d’années que des citadins déliés de l’observation des cycles de la nature croient voir démarrer les saisons au moment de leur apogée (équinoxes et solstices). Un référendum auprès des agriculteurs et…. des plantes vous confirmera la réalité de ce tableau.

Quand on inscrit sa vie dans le cycle saisonnier, bonheurs et malheurs se relativisent. Bonheur= bonne heure et malheur=male (mauvaise) heure. Règne la douleur quand on vit les yeux sur son nombril et les blessures de sa vie au lieu de se relier aux cycles du vivant à venir, à ses forces de croissance et de régénération.

Reste aussi l’influence de l’année, avec laquelle on se doit de se relier dès le début, sinon on traîne un handicap jusqu’à la prochaine année. (Pour l’influence de l’année, se reporter aux deux dernières conférences des « Temps du Corps » de janvier et février 2010).

Photo Terres oubliées – cliquez et écoutez en lisant…

Le Vautour :

Symbole permettant de découvrir comment vivre au mieux les forces en jeu en été, il en représente l’axe ou le centre que l’on découvre au mieux du 24 juin au 11 juillet quand la folie des sorties se calme. C’est donc le moment énergétique stable de l’été, le premier moment permettant d’éviter de courir dans toutes les directions car, enfin, on se permet de trier au lieu d’accepter toutes les invitations de la période.

Pendant cette treizaine vécue en fin de printemps, deux grands axes : stabilité et nettoyage.

Le Vautour est stable et apporte une forme de détermination. C’est une énergie destinée à donner une direction dans le long terme.

Il fait partie des quatre signes stables à l’intérieur de chaque saison : Vautour, Singe, Mort et Crocodile (mais attention à ne pas transformer la stabilité en rigidité !)

Lenteur et durée, il est capable de tournoyer très longtemps pour obtenir ce qu’il veut. On est donc dans le long terme avec lui, dans le registre de l’éternité. Là aussi existe le revers de la médaille, il peut amener une attente plus ou moins longue dans les actes et les effets et en retarder les conclusions.

Carte du sud, de l’été, donc signe de feu et de lumière, il vit entre ciel et terre, passant d’un endroit caché et fermé au grand jour. Il clarifie et permet de faire sortir ce qui est enfermé. C’est une lumière du soir, aussi quand un problème semble insoluble, se calmer et laisser venir cette lumière…

Lié également au soleil, il se promène dans des lieux escarpés, ceux de la vie mal assurée, et intervient à la fin comme calmant.

Carte de fin, car lié à la mort. Donc, avec lui, on passe à autre chose. Son savoir raisonné nous conseille.

Lié à la matière, maître du feu transformateur, il transforme avec le savoir riche d’un orfèvre. Il permet de passer de la richesse potentielle des déchets ou des matières premières à la richesse reconnue!

Agent transformateur du monde, surtout de ce qui a vieilli, il fait de la vie avec la mort, du neuf avec du vieux.

Pour lui ce qui prime, c’est l’ancien ( revoir ce que la treizaine Chien nous a apporté !).

Photo Zogotounga – En savoir plus sur les funérailles célestes

Grand nettoyeur, il enclenche un processus de transformation. Arrive alors une énergie pratique qui demande de séparer, de distinguer, d’éloigner, de faire des sacrifices, de changer d’habitude si c’est nécessaire. Il s’attaque au nettoyage des fondements.

Grand régénérateur des forces vitales, il sait transmuer ce qui est mort pour régénérer. Il filtre et décante de jour comme de nuit, et permet d’éliminer l’ancien, tout ce qui ne sert plus. (utile lors de la saison Eau qui permet de balayer les saletés morales ou physiques !)

Sa lenteur aide à prendre les décisions tranquillement : il est porteur d’enseignements immémoriaux ! Un Vautour agit toujours seul : retourner à la solitude paraît être la bonne solution pour régler ses problèmes.

Bon moment pour faire attention à ses perceptions et avoir le plus grand calme à l’intérieur de soi. L’important sera la question de l’attitude dans l’action. Se dire qu’avant de parler, il est important de réfléchir. Éviter de parler de façon spontanée simplement pour intéresser quelqu’un sans avoir intensément réfléchi. Sur la carte du tarot aztèque, son oreille ornée d’une boucle invite à une écoute attentive.

On y voit également sa langue rouge sortant de son bec, comme une invite à éviter de s’emballer dans les échanges de paroles et aussi à faire attention au feu du Cœur. En médecine chinoise, l’extrémité de la langue est le « bourgeon du cœur », chez lui elle très rouge. Cela invite à un temps de retour dans la solitude pour stabiliser l’énergie du Cœur. Sa langue si visible dit « calme ton cœur! » (et d’autant plus que la boucle énorme qu’il porte à l’oreille est, comme un beau bijou, l’apanage d’un grand séducteur prêt à enflammer le feu qui couve !)

Nous sommes encore au printemps, saison du foie, du bois, de la couleur verte mais aussi des émotions et surtout de la colère qui surgit pour un rien et alimente le feu déjà présent du cœur !

Dans le Yi jing, l’héxagramme 16, analogue de la place du Vautour dans le monde mexicain, correspond à l’enthousiasme.

Le Vautour permet à l’homme de se fondre dans tout ce qui se rappelle à la vie. On se retrouve dans une position où il n’y a plus de frontière entre vie et mort, entre humains et divin, entre ancien et futur. Sans assemblage, discipline et organisation, toute cette agitation peut devenir stérile ou entraîner dans un état hypnotique hors de tout ancrage. Bien vivre alors la lenteur et les enseignements de prudence du Vautour.

Il enseigne la fécondité de la solitude qui permet une écoute agrandie. Prudence et patience amènent maîtrise de soi et de la matière.

Cette treizaine permet de s’adapter à la fin du printemps : Vautour est capable de ralentir le cours de l’Eau et ainsi de profiter de tout ce que ce temps nous apporte.

Le processus est enclenché, depuis la treizaine Chien (26 mars au 7 avril 2010), où beaucoup nous arrivait de l’invisible et du monde des esprits. La treizaine Maison qui lui faisait suite (8 au 20 avril 2010) attirait et canalisait ce qui venait alors. Pour accomplir ce qui émergeait pendant Maison, la treizaine Vautour arrive à point nommé !

Évoluant pendant le temps Eau (13 au 30 avril ), cette treizaine a tout pour aller chercher très loin, faire un tri, distinguer ce qui est viable et bon à être récupéré, enfin faire un grand nettoyage. (en respectant les conseils de prudence !!!)

Les trois derniers jours de cette treizaine vont voir débuter le premier temps de l’été à savoir le temps Fleur du 1er au 17 mai. Ce temps sera étudié lors de la treizaine prochaine (Eau du 4 au 16 mai 2010 ). Un conseil, la Fleur amène un rythme rapide, une frénésie, une folie juvénile où l’on veut tout, tout de suite… A suivre !!!

Rappel : Le temps Eau : Sud du printemps du 13 au 30 avril

Relire le dernier courrier consacré au temps Eau.

Le sud, c’est l’été, c’est le maximum de partage, de visibilité. C’est l’action : on ouvre.

Dans le symbole présent sur la carte tarot aztèque, le point jaune représente le soleil et le vert le bois. En médecine chinoise, l’eau nourrit le bois. L’eau est le liquide qui circule dans le corps, le sang, le flux de la vie.

L’eau, dans la mythologie mexicaine, est issue des 4 montagnes qui supportent le ciel : c’est dire qu’il y a du féminin dans l’eau. C’est aussi l’élément du Rein donc de l’ossature, de la peur, du noir. Et encore ce que nous ont transmis nos ancêtres.

C’est une carte qui parle du tissage de la mémoire de l’univers, de nos liens, c’est le mouvement même de la vie. C’est la mise en fluidité des choses pour qu’elles puissent entrer dans le flux de la vie.

Lors de cette période de l’année, il est possible d’inaugurer un processus d’auto-régénération permanent, sinon ce qui se déclenche à ce moment ne sera pas viable. ( voir le crochet sur la carte en symbole de la vie )

Fluidité de la vie, mémoire ancienne… ce qui arrive avec l’eau, c’est comme ça de toute éternité : l’eau calme le feu qui projette dans l’avenir !!!!

Elle est le principe du non encore manifesté, contenant les germes des possibilités infinies de la vie.

C’est aussi le monde du rêve, de l’inspiration, de la mémoire. Intuition sur ce qui a été et ce qui va venir.

Il y a une grande sensibilité dans l’eau. Elle marque un lien avec un vécu, mais aussi une grande versatilité.

Avec elle, pas de limite, pas de cadre. C’est l’évasion, la liberté, la libre circulation. Sa transparence lui permet de voir en profondeur et de rendre toute chose limpide.

C’est un temps de fort attachement au passé et à la famille de sang ou de coeur, car on entre dans l’inconnu. Elle réactive nos mémoires et nous entraîne dans un grand nettoyage. On refait du neuf, en activant la dissolution de la forme ancienne, pour que la lumière de la vie puisse renaître. On veut nettoyer pour revivre…

Mais attention, l’eau s’imprègne des mémoires. Elle véhicule les énergies qui l’entourent. Il sera bon de s’entourer d’énergies positives pendant ce temps sinon tout sera imprimé, y compris le mauvais. (l’environnement, les musiques, les émotions des personnes qui nous entourent……)

L’eau correspond aussi à l’hexagramme 17 dans le yi jing

Il met en scène la « suite » ou « suivre ». C’est la fougue du tonnerre pour trouver sa place, donc conquérir le monde. Tel un ruisseau qui prend sa source, il démarre par un élan, passe par l’emportement puis l’aisance et la fluidité.

Attention l’eau est associée au débordement dangereux !!!!!« Quand l’impulsion a été donnée il faut savoir abandonner le volontarisme et laisser le mouvement se poursuivre de façon naturelle. » (Pierre Faure le ying par lui même)

Abandonner l’intention (c’est à dire la volonté) quand elle est devenue inutile.

Suivre c’est alors être sans intention et se laisser entraîner par les autres ou les évènements.

Au sud de la roue de médecine, on est dans le partage, les appuis du début disparaissent pour laisser place à la fluidité. On se laisse porter par tout ce qui nous a été donné dans le passé.

La distance et le temps ne comptent plus. Les amours se fluidifient et perdurent.

On cherche dans le lointain passé ce qui peut nous éclairer, nous libérer, nous faire trouver la joie intérieure.

C’est aussi un temps de grande élévation spirituelle : l’eau est reliée au ciel et à tout ce qui élève l’âme.

Moment de grand nettoyage, l’eau est là pour enlever les miasmes de l’hiver. Profitons-en pour faire place nette en creusant dans nos mémoires, puis après cet effort laissons-nous porter par ce flux de vie.

Cordialement

J.G.Foucaud

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