En fin d’après-midi, le nombre d’habitants de la maison est passé à sept, sans compter les cinq chats. Autant dire qu’il y avait de la vie partout, à chaque coin de jardin ou de pièce.
Enzo nous a, en effet, rejoints. Il a aussitôt enrôlé son très grand frère pour une série de jeux à la logique très particulière (ça veut dire : en fonction de ce qui lui passait par la tête). Netsah s’adaptait à chaque revirement sans se lasser, ça le faisait plutôt rire. C’était un beau tableau de les voir jouer ensemble, alors que vingt-deux ans les séparent.
Il faut dire que Netsah a toujours eu un contact extraordinaire avec les enfants, même quand il était encore en début d’adolescence. Deux qui adorent ça, ce sont Dorian et Gwlad, le premier parce qu’il trouve en lui un expert en jeux vidéo avec qui il peut vraiment se sentir écouté et la seconde parce qu’il est avec elle aussi complice qu’affectueux.
Le repas du soir a été… indescriptible (mais je vais essayer de vous le raconter quand même). A peine étions-nous assis que Victoria est parti d’un fou-rire inextinguible, aussitôt suivie par Gwlad. Vito, quand elle rit, c’est quelque chose. Une cascade sans fin, extrêmement communicative. Au bout d’une minute trente, Anti se tordait le ventre et serrait les mâchoires pour ne pas exploser à son tour.
Au bout de deux, Dorian, excédé par le tintamarre (il souffre d’hyperacousie douloureuse), choisissait de se barrer le plus loin possible pour ne plus les entendre. Il nous a dit plus tard qu’il était parti dehors se défouler avec son arc, décochant les flèches à moins de deux mètres de la cible.
Vito et Gwlad n’en ont pas arrêté pour autant, au contraire. En fait, je pense qu’elles ne se rendaient même plus compte de notre présence tellement elles s’étouffaient de rire. Alignés côte à côte, Netsah, Enzo et moi restions de marbre, par solidarité avec Dorian qui avait laissé sa place vide et son assiette pleine. Ce qui faisait encore plus rire Anti, bien sûr.
Soudain, sans raison, Vito s’est tue. D’un air hyper sérieux perdu dans le lointain, elle a laissé tomber : « J’ai un point de côté à l’épaule ».
Bon, là, non seulement leur fou-rire est reparti vers les sommets mais même nous on s’est marrés. Impossible de résister à ça. Anti a dû partir à la salle de bain, étouffant à moitié, non seulement de rire mais aussi parce qu’elle sentait un bout de poisson lui ressortir par le nez (fallait pas continuer à manger en riant). Quand elle est revenue, elle a demandé aux filles d’aller finir dehors.
Dorian a enfin pu remonter et finir son plat. On s’est offert une tournée de Magnum double-caramel. Les filles ont fini par se calmer et ont disparu dans la chambre de Gwlad. Enzo a réquisitionné Netsah à nouveau pour jouer au marchand jusqu’à l’heure où je l’ai couché (Enzo, pas Netsah).
Glwad et Vito sont passées à un jeu bien plus silencieux – des échanges sur Facebook avec l’une en bas dans la chambre et l’autre en haut sur le PC d’Anti. Cette dernière s’est mise au piano pour jouer un clair de lune apaisant. Tout est redevenu serein. Et doucement, nous avons glissé vers la nuit.
Très belle journée à vous
Mdrrrr ! Un grand moment ! Que dis-je… de grands moments !
anti, le poisson-nez délit-là !
Sympa, l’ambiance ! Ce soir, on remet ça !
J’adore le sourire « dents de la chance » de la petite fille !
Vous êtes super !
Bonne soirée,
eMmA