Vous n’avez jamais entendu parler de Makmendé ? Ça ne va pas durer. Makmendé vient du Kenya. Il est le nouveau super héros absolu – et hilarant – qui parcourt les boulevards et ruelles du net pour accomplir les exploits les plus renversants.

Makmendé peut compter jusqu’à 577 rien qu’avec ses orteils.

Makmendé peut refiler la malaria aux moustiques.

Makmendé ne se mouille pas, c’est l’eau qui se Makmendé.

Makmendé a inventé le noir et toutes les couleurs. Sauf le rose, ça c’est Tom Cruise.

Makmendé s’est retrouvé dans un combat au couteau, le couteau a perdu.

Makmendé peut gagner la médaille d’or et de bronze dans la même course.

Makmendé était dans l’arche de Noé, ouais, mais dans la zone VIP.

Makmendé a compté jusqu’à l’infini, deux fois.

Tout a commencé avec la vidéo d’un groupe kenyan nommé Just a band. Pour illustrer leur chanson, les musiciens imaginent un personnage de héros de série B, quelque part entre Jackie Chan et Chuck Norris, et font une fausse bande-annonce de ses exploits. Cette vidéo, la voici :

Problème : Makmendé devient si populaire par le bouche-à-oreille du net, qu’il devient un phénomène à part entière en quelques semaines. Adulé aux Kenya, il a 35 000 fans sur Facebook et on ne parle que de lui sur Twitter. Le groupe de média local Nation Media Group voudrait même en faire une vraie série télé.

Le nom de Makmendé vient d’une réplique culte de Dirty Harry (Inspecteur Harry), lorsque Clint Eastwood dit à un truand qui le menace : « Make my day » (« vas-y, fais moi plaisir »).

Le phénomène Makmendé montre, comme le pointe le blogueur Ethan Zuckerman, à quel point l’Internet s’est développé rapidement ces dernières années au Kenya. Ce type de buzz gigantesque était jusqu’alors réservé aux pays dits riches.

Source et illustrations : Makmendé ne regarde pas la télévision, c’est la télévision qui le regarde (Les Observateurs)