L’ONU a décidé en 2008 de faire du 2 avril la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.
L’autisme est le trouble neurologique le plus fréquent chez les enfants. L’autisme et les troubles envahissants du développement (TED) changent la façon dont le cerveau traite les informations et ils peuvent donc affecter tous les aspects du développement. Les messages que les sens transmettent au cerveau sont mal reçus ou mal interprétés. Il en résulte une appréciation confuse de la vie et de l’environnement. Ces problèmes peuvent être d’intensité variable ou se présenter différemment selon les atteintes.
L’autisme apparaît habituellement durant les trois premières années de vie. Il est quatre fois plus fréquent chez les garçons que chez les filles et ne connaît pas de frontières raciales, ethniques ou sociales. Le revenu familial, le mode de vie et le niveau d’éducation n’ont aucune incidence sur l’apparition de l’autisme.
L’autisme n’est pas uniquement synonyme de faiblesse ; il s’accompagne également de forces considérables. C’est en misant sur ces forces que l’on peut aider la personne autiste à pallier ses faiblesses. La qualité de vie des enfants/adolescents autistes peut être largement améliorée grâce à un diagnostic et des interventions précoces, ainsi qu’à l’appui de programmes et de services appropriés.
L’obtention de ces services passe toutefois par la sensibilisation. C’est pourquoi, en cette Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, je vous demande de diffuser ce message au plus de gens possible et de faire circuler cette vidéo.
Merci !
P.S.: L’autisme n’est pas une maladie ; c’est une différence, qui comporte des faiblesses et des forces.
Guylène Dhormes
Le Comité TED-TSA sans frontières sur Facebook
Son site internet
Les liens vers de nombreuses associations.
A lire sur le blog : Éloge de la faiblesse, ainsi que de nombreux articles dans l’actualité.
Oui, MERCI !
Voir que tous les blogs des ami(e)s relayent ce jour me va droit dans le plexus solaire. Comme des petits cailloux blancs sur le chemin…
Bloo, touch down !
L’autisme, j’en ai entendu parlé pour la première fois il y a longtemps, à l’époque où l’on voyait beaucoup de publicité pour l’association de Lino Ventura : « Perce Neige » http://www.perce-neige.org/l-association/notre-histoire.html
Malgré des études de psychologie, j’avoue ne pas être calée en la matière. J’ignorais – ou j’avais oublié – que cet handicap était si fréquent. 1 enfant sur 91, c’est énorme.
Relayer l’information me semble capital pour mieux faire connaître cette pathologie et tous les liens vers les associations susceptibles d’aider les uns et les autres. D’autre part, je t’avais demandé si on pouvais faire quelque chose, alors voilà, j’allais pas te faire faux bond. C’est une goutte d’eau, mais une goutte plus une goutte, au final, c’est un océan.
anti, chose promise, chose dûe.
Yoko Ono nommée Ambassadrice Mondiale de l’Autisme
Celle qui partageait la vie de John Lennon a eu l’honneur de se voir décerner le titre de première ambassadrice Mondiale de l’autisme par l’organisme Autism Speaks, après avoir créée une œuvre appelée » Promise », dédiée à la Journée Mondiale de L’autisme qui a lieu aujourd’hui même.
Et c’est avec plaisir que Yoko a reçu le titre, puisqu’elle a déclaré : » En tant qu’artiste, la notion de distance ne signifie rien pour moi, vous pouvez toucher tout le monde avec une chanson, une peinture, ou un seul mot et c’est ce que j’ai essayé de réaliser avec « Promise » et j’espère que ça fera la différence ».
Un joli geste !
Source Closer Mag
anti
Accepter nos différences avec humilité et respect de l’autre… D’ailleurs, où se trouve la « normalité » ?
« Yoko Ono nommée Ambassadrice Mondiale de l’Autisme »… Je suis ravi de ce choix, j’admire cette femme « hors normes »…
« Je suis ravi de ce choix, j’admire cette femme « hors normes »… »
Je me doutais que ce choix ne te laisserait pas insensible 😉
« D’ailleurs, où se trouve la « normalité » ? »
Ça, on est bien obligé de définir les choses pour pouvoir ensuite avancer puisque tout est relatif.
anti
A lire, le très joli livre de Françoise Lefèvre: le petit prince canibale…
Ça semble très beau et émouvant en effet. Merci pour la référence Valentine.
http://pagesperso-orange.fr/calounet/resumes_livres/lefevre_resume/lefevre_cannibale.htm
Éditions Actes Sud et J’ai lu.
Une femme écrivain tente de raconter l’histoire de Blanche, une cantatrice éblouissante que la mort ronge vivante, et la sienne, mère de Sylvestre, un enfant autiste qu’elle veut à tout prix faire accéder au monde des autres. Le combat durera quatre ans dans un univers d’orties, de ronces et de roses. Refusant le placement dans des institutions spécialisées, c’est par amour qu’elle va mener envers et contre tout et tous un combat contre l’autisme et pour l’écriture. Mais le petit prince cannibale en ce combat dévore les phrases, les mots de la mère écrivain qui livre bataille.
Ce livre dégage une émotion hors du commun, par le thème bien sûr, mais aussi par une écriture d’une sensibilité musicale fabuleuse. C’est un véritable concerto à deux voix, à deux femmes, l’une, superbement triviale, s’affrontant à tous les interdits et préjugés qui menacent son enfant, l’autre, la romancière, rauque et passionnée, dont les espoirs et les désespoirs se mêlent à ceux de Blanche, son héroïne. Le monde de l’autisme est terriblement décrit, par ses colères et ses silences, ses obstacles à l’intégration, ses contacts épidermiques d’une grande tendresse.
« Pour moi, un enfant autiste, je l’ai appris en entrant dans ton univers, c’est un peu le Petit Prince de Saint-Exupéry. Un Petit Prince qui habite une autre planète et qui, lorsqu’il se met à parler, pose souvent des questions sur la mort. Peut-être pose-t-il les vraies questions. Et trouve, parfois, les vraies réponses. » Cette mère, d’une rare intelligence, décide d’entrer dans son monde car c’est la seule façon de le lui faire quitter. Le quotidien devient alors une succession de défaites aux yeux des autres mais aussi une splendide victoire, si minuscule soit-elle. On entre dans sa peau, dans sa rage de vaincre, dans sa liberté – celle de choisir ses contraintes et d’affronter seule l’enfermement — essuyant toutes les tempêtes de l’exaspération, du désespoir, puis, lumineusement, on se laisse éblouir par la clarté d’un nimbe amoureux, physique, tactile, cardiaque : « Pour apprendre à aimer et tenter de guérir un enfant autiste, c’est beaucoup plus simple de l’imaginer comme un Petit Prince. J’apprendrai ton langage. J’entrerai dans ton silence. J’oublierai ce que je crois savoir. Je t’aimerai. Te respecterai infiniment. »
On est avec elle, on la soutient dans son amour maternel qui est bien le moins mièvre des sentiments, tout en étant admiratif devant son courage : « Je ne te quitte pas. Je ne te lâche pas. Je souffle sur ta vie. Je souffle sur tes doigts. Souffler. Souffler pour que la lueur minuscule qui s’allume parfois dans tes yeux ne s’éteigne jamais. » Un cri d’amour et de rage pour sortir un petit être emmuré vivant d’une ville morte. Une formidable leçon de vie, de courage, de lutte contre la différence : « Le plus difficile pour moi, ce n’est pas d’entrer dans ton monde, c’est d’en sortir. » Le plus dur pour le lecteur, c’est aussi d’en sortir les yeux ouverts.
Prix Goncourt des Lycéens 1990.
Pascale Arguedas
anti
Merci Anti! C’est ma filleule qui m’avait fait connaître ce très joli livre. Sa directrice de mémoire était l’orthophoniste qui a suivi ce petit Prince…