Après le boulot, hier, en fin d’après-midi, j’ai pris la direction du centre ville pour retrouver Anti, Gwlad et notre ami Jason chez Auday Musique, le plus grand magasin d’instruments de musique de Nîmes, au pied des Arènes, au rez-de-chaussée d’un immeuble orné en permanence d’un drapeau tibétain, ce qui ne peut que nous faire plaisir.
Le but était d’acheter une nouvelle guitare classique à Gwlad, avant qu’elle commence ses cours avec Jason. En effet, celle qu’elle avait jusque là était un modèle pour enfant – une « vraie » guitare mais aux dimensions adaptées à des petits gabarits. Or, là, elle est sur le point de dépasser sa môman, donc elle n’est plus vraiment petite.
Nous voilà donc tous chez Auday, avec Gwlad qui essaie trois guitares différentes. L’une d’entre elles valait deux fois moins cher que les deux autres. Hé bien, la différence s’entendait très nettement ! Ensuite, entre les deux de bonne qualité, le choix s’est fait assez vite, celle retenue ayant un son plus précis et plus harmonieux. Nous avons un peu négocié le prix avec le vendeur et nous sommes partis, Gwlad portant sa guitare toute neuve dans son étui tout neuf avec un repose-pied tout neuf dans l’une des poches de la housse.
Cette guitaraderie m’a refait penser à l’immense Guy Tarade, ex-para retraité et auteur d’ouvrages indispensables tels que Les templiers sont des extraterrestres et autres Le Saint Graal est au fond de mon jardin. Je cite les titres de mémoire mais l’esprit y est. Pour ceux qui passent parfois à la maison, n’hésitez pas la prochaine fois à nous demander de voir l’un de ses documentaires que nous avons acheté dans une foire-à-tout, vous ne l’oublierez jamais. C’est bon de rire, parfois.
Jason a proposé qu’on aille boire un café. C’était mal nous connaître. Nous, quand on approche de 18h, ce n’est pas du café qu’on boit. Sans hésiter, nous lui avons répondu en chœur : « Let’s have a beer. » Il s’est marré, nous aussi et on est allés s’attabler tous les quatre à la grande brasserie, face aux Arènes, pour prendre nos bières, sauf Gwlad qui a préféré une vodka nature un aquavit bien frais un Pepsi.
C’était un moment vraiment délicieux. Anti et moi, on adooooore l’humour anglais et encore plus quand on le fait en anglais. Avec Jason, on ne pouvait pas mieux tomber. On n’a pas arrêté de déconner dans la langue de Shakespeare, ou plutôt de Monty Python vu les sujets les plus loufoques qui nous passaient par la tête, depuis notre opinion sur la première clope du matin que l’on peut facilement éviter en ne se levant qu’à midi jusqu’à l’habitude peu connue qu’ont les Bretons de cacher des kilts chez eux – du moins, Jason en était fermement convaincu.
Sous le regard je-ne-vous-connais-pas-je-ne-vous-connais-pas de Gwlad, on a chanté un petit bout d’une chanson d’Abba, une autre de Iron Maiden (oui, on est comme ça, nous, on a une culture musicale extrêmement éclectique) et, pour élever la déjà haute teneur (en alcool) de nos échanges, on a fait un quiz sur qui était encore vivant ou mort parmi les rock stars mythiques qui avaient bercé notre enfance. Pour Keith Richards, le débat est resté ouvert. Normalement, il aurait dû mourir cent fois de tous les trucs illicites qui ont circulé dans ses veines pendant des décennies. Donc, celui qu’on voit dans les médias est forcément une créature surnaturelle qui ne peut pas mourir. Ce n’est pas Guy Tarade qui dira le contraire, lui qui a écrit Comment changer ses gourous de secours en 12 leçons.
Vers 19h, on a remarqué que Gwlad était de plus en plus bleue et tétanisée. En tant qu’adulte responsable qui se doit d’apprendre les réalités de la vie à nos jeunes pousses, je lui ai expliqué qu’on voyait bien là l’avantage de l’alcool sur le Pepsi – ce n’est pas que l’alcool protège du froid mais, la différence, c’est qu’on ne sent pas qu’il fait froid. Farpaitement.
On a dit au revoir à Jason, qu’on ne reverra que début mai. Il sera en Angleterre et en Irlande pour seize concerts durant tout le mois d’avril. Et ensuite, on a titubé jusqu’à la maison pour aller cuver repris nos voitures pour rentrer.
Aujourd’hui, je ne bosse que ce matin. Ensuite, grand weekend jusqu’à mardi matin. You know what ? That’s fuckin’ cool.
Très belle journée à vous
Décidément tu racontes vraiment bien.
Un moment comme j’adore, simple, spontané, pendant lequel les éclats de rire fusent. Quand même, j’ajouterai que la tête du vendeur dans le magasin valait son pesant de cacahouètes. Dans cette ambiance calme et sereine, 4 gus en train de parler fort, de jouer et de rire, ça jurait un peu…
Et, point TRES important : Jason, toujours intéressé par les autres cultures, trouve que « Galette Saucisse » sonne vachement bien à l’oreille ;-))))))))))))))))))
anti
Moi, sur la photo, je vois une maman émue et fière de voir sa fille grandir! Une étape dans la vie…..
et le texte, comme dab: un régal. Anna sublime les petits comme les grands moments. Merci encore pour le partage.
« Moi, sur la photo, je vois une maman émue et fière de voir sa fille grandir ! Une étape dans la vie… »
Aussi 😉
anti
D’ailleurs, la guitare dans les bras de la maman sur la photo, c’est justement celle qu’on a prise pour Gwlad 🙂
Cette histoire de guitare me rappelle un voyage que nous avions fait en Andalousie, ma fille avait sensiblement le même âge que Gwlad. A Grenade, il lui est venu subitement l’envie d’apprendre à jouer de la guitare… Sitôt dit, sitôt fait, nous voila chez un luthier, qui a successivement joué pour elle sur un certain nombre d’instruments en stock et a décrété que « celle-ci » lui conviendrait parfaitement… En espagnol, il a eu des mots très doux, pour lui souhaiter beaucoup de bonheur avec elle… Nous repartimes avec l’instrument dans sa housse… Il n’en est jamais ressorti… Ah si, une fois, ma belle-fille, qui avait des rudiments, en a extrait quelques accords… Je ne sais où est passée la guitare, mais c’est un beau souvenir…
« l’habitude peu connue qu’ont les Bretons de cacher des kilts chez eux… »
Les Anglais se sont toujours montrés plus inquisiteurs sur la présence de culottes sous les kilts, plutôt que sous les jupes, mais il serait hâtif d’en déduire qu’ils sont en majorité homosexuels…
Mdrr et émotion en lisant ton commentaire Ramses.
A propos de kilt, en voici l’origine ;-))
http://www.wideo.fr/video/iLyROoaftmaX.html
anti
« il serait hâtif d’en déduire qu’ils sont en majorité homosexuels… »
…surtout qu’ils sont autant d’habitants qu’en France pour une superficie trois fois plus faible. Et comme les homos ne se reproduisent pas entre eux…
Anti,
Mdr, la « jupe calédonienne » !
Isn’t it ?
anti
Aaaah, Kaamelott, c’est vraiment génial… L’esprit de Monty Python à la sauce gauloise 🙂