LOS ANGELES (AFP) – Le restaurant californien qui vendait des sushis de baleine se saborde
Un restaurant californien qui était poursuivi par la justice fédérale américaine pour avoir vendu des sushis de baleine va définitivement cesser son activité samedi, de sa propre initiative, ont annoncé ses responsables sur le site internet de l’établissement.
Le restaurant The Hump, situé à Santa Monica, à l’ouest de Los Angeles, et son chef, Kiyoshiro Yamamoto, 45 ans, sont poursuivis pour « vente illégale de produits issus d’un mammifère marin », en l’occurrence le rorqual boréal, une espèce de baleine protégée par la loi américaine.
« The Hump espère qu’en fermant ses portes, il aidera à attirer l’attention du public sur les effets dévastateurs de la chasse illégale à la baleine sur les espèces et les écosystèmes marins », écrivent-ils.
« La fermeture du restaurant est un châtiment auto-infligé, qui s’ajoute à l’amende que nous délivrera la justice. Le propriétaire de The Hump prendra également d’autres initiatives pour sauver les espèces en voie de disparition », ajoutent-ils.
« L’une de ces initiatives consistera à faire un don substantiel à une ou plusieurs organisations de sauvegarde des baleines et d’autres espèces en danger », précisent-ils.
« The Hump présente ses excuses à ses fidèles clients, à la ville de Santa Monica et au public en général pour ses activités illégales », écrivent-ils.
Les propriétaires du restaurant risquent jusqu’à un an de prison et 200.000 dollars d’amende, et le chef 100.000 dollars d’amende.
Les autorités avaient été alertées par l’équipe du film « The Cove, la baie de la honte », un plaidoyer contre le massacre des dauphins au Japon, qui a remporté cette année l’Oscar du meilleur documentaire.
Le restaurant était dans le collimateur du réalisateur de « The Cove », Louie Psihoyos, depuis plusieurs mois. Il y avait mené plusieurs opérations « commando », en faisant passer des membres de son équipe pour des clients.
Ils avaient filmé les repas avec des mini-caméras et récupéré les sushis de baleine pour les faire analyser et établir qu’il s’agisssait de rorqual.
« Le rorqual boréal est sur la liste des espèces menacées, et la vente de toute chair de baleine est interdite aux Etats-Unis, en vertu de la Loi de Protection des Mammifères Marins », avait expliqué le bureau du procureur fédéral en annonçant les poursuites.
« Personne ne devrait pouvoir entrer dans un restaurant et commander un plat (réalisé avec) une espèce en danger », déclarait-il.
« Les lois fédérales prévoient un éventail de sanctions (…) pour protéger les ressources naturelles menacées de notre planète. Nous l’utiliserons chaque fois que ce sera nécessaire pour protéger les espèces menacées, notamment pour nous assurer qu’elles ne finissent pas dans une assiette », avait-il ajouté.
Source : AFP
Photo : Gabriel Bouys, AFP
Miss, tu me l’as ôté de la bouche… Et le thon rouge ? Et les ailerons de requin ? Et le caviar ???
En tous cas, Kiyoshiro Yamamoto (Kakapoté) s’est fait hara-kiri !