A l’approche du sommet de Copenhague, nous multiplions nos notes sur les thèmes qui y seront traités et dont nous parlons sur ce blog depuis ses débuts.
La France émet autour de 400 millions de tonnes de CO2 par an.
Les transports représentent 34% du total. Une voie prometteuse pour améliorer les choses est le passage d’ici quelques années aux véhicules sans dégagement nocif pour l’environnement (voir, par exemple, la note sur les projets de Renault en la matière).
L’industrie manufacturière pèse pour 24%. Les secteurs concernés sont variés mais globalement, il reste encore beaucoup à faire.
Le secteur résidentiel, celui qui inclut les besoins de notre vie quotidienne quand nous sommes chez nous, dégage 21% du total. C’est le seul sur lequel nous avons, directement prise, chacun d’entre nous, au prix d’un changement progressif de nos habitudes : moins gaspiller d’eau, mieux isoler son logement pour moins dépenser d’énergie à le chauffer, choisir sa nourriture en fonction de critères environnementaux, etc.
Reste le gros morceau, le plus problématique, celui des industries les plus polluantes par nature. Il représente un quart du CO2 émis dans l’atmosphère par trois secteurs : l’énergie (pétrole, gaz, électricité), le BTP (ciments et chaux) et la sidérurgie. Les dix premières entreprises concernées dégagent à elles seules 21% des 400 millions de tonnes, dont les deux tiers par Arcelor-Mittal (acier), EDF et Total.
Un point scandaleux est que, dans la loi de finance 2010, les centrales thermiques, les raffineries pétrolières et les cimenteries sont exonérées de la taxe carbone, alors que ce sont elles qui en produisent le plus. Vous avez bien lu. Les particuliers devront la payer pour les inciter à changer de comportement mais les industriels, sur qui il serait pourtant infiniment plus simple d’imposer des normes garanties par la loi, eux, n’auront aucune pression juridique ni fiscale, rien d’autre que leur bonne volonté.
C’est là qu’entre en jeu l’hypocrisie généralisée :
– EDF se vante de réduire régulièrement ses gaz à effet de serre, mais c’est au prix de l’accroissement de la part du nucléaire, certes sans effet de serre mais d’une dangerosité effarante par ses déchets ou en cas d’accident nucléaire. Si un tel accident se produisait dans la vallée du Rhône, où un grand nombre de centrales sont installées entre autres sur des failles sismiques, le mistral, vent dominant dans la région, garantirait une contamination maximale de tout le sud-est de la France en quelques heures.
– les entreprises du BTP ont une contribution quasiment nulle, en dehors de Lafarge, Italcimenti et Lhoist. Ni Bouygues, ni Eiffage, ni Vinci n’apparaissent dans le classement des plus pollueurs. Mais pas parce qu’ils sont plus propres. Uniquement parce qu’ils ont délocalisés hors de France leur production et polluent sans contrainte des pays moins regardants.
– Arcelor-Mittal, le plus gros émetteur industriel de CO2 sur le sol français, produit 10 % de l’acier mondial. Chaque tonne d’acier sortie des fourneaux entraine l’émission de 1,5 à 2 tonnes de CO2. Une nouvelle méthode de fabrication (les fourneaux à arc électrique) pourrait permettre de diviser par trois ou quatre ces émissions. La direction d’Arcelor déclare benoîtement que c’est aux gouvernements de l’imposer, pas à l’industriel d’en décider. En 2008, les bénéfices de l’entreprise avoisinaient les 6,4 milliards d’euros.
– Veolia Environnement mérite une mention spéciale, avec un nom pareil. Bien qu’il se proclame « leader mondial des services à l’environnement », il est l’un des plus gros pollueurs du pays quant à sa production de CO2 atmosphérique et devrait entrer dans le Top-10 d’ici l’année prochaine.
Le tableau des 10 entreprises les plus polluantes en France et l’essentiel des données figurant ici proviennent d’un article de Basta Magazine : Le palmarès des entreprises françaises les plus polluantes.
Rien que leur nom « Veolia » est pernicieux, tant il évoque la voile ou l’éolien, alors qu’ils ne sont qu’un vent mauvais de plus.
Moi je propose une taxe méthane pour les vaches !!! Et aussi une taxe sonore pour les chanteurs lancés par Endemol qui polluent nos ondes sonores.
Le bétail produit, en effet, énormément de gaz à effet de serre, d’autant plus que le méthane est 28 fois plus nocif que le CO2 à cet égard… ce qui veut dire qu’il faut réduire le bétail.
Il s’agit, typiquement, d’une pollution entièrement dûe à l’Homme, l’élevage intensif étant uniquement causé par sa consommation. Mangeons moins de viande, on aura besoin de moins de bétail et on réduira d’autant sa contribution à l’effet de serre. Ca, c’est un effort facile à faire et qui, de plus, permet de faire des économies au quotidien (la viande, c’est cher).
Attention, je n’ai pas dit « supprimer le bétail » (rien d’aussi extrême), juste le réduire, le but étant d’atteindre un niveau tel que les mécanismes naturels d’absorption des gaz à effet de serre (les arbres, les plantes, les océans) reviennent à l’équilibre.
Pour Endemol, par contre, le plus simple est de ne pas regarder d’émissions de variété à la télé. Si l’audimat pour ces daubes chute, Endemol disparaîtra.
Je mange peu de viande (parce que c’est cher effectivement) et je regarde pas leurs émissions (à Endemol, pas aux vaches, les émissions de méthane sont invisibles donc on ne peut pas les regarder techniquement O.O), faîtes comme moi et votre vie s’illuminera !
Allelujah ! Ainsi soit-il !
croassez et multipliez-vous (slogan d’endemol non?)
T’as la frite, toi !
🙂