Aujourd’hui, je serai en vadrouille – une réunion quelque part dans le sud-ouest, à laquelle je me rendrai en voiture avec une collègue. Eh non, pas de TGV pour ce déplacement-là et pas de possibilité non plus d’écrire puisque c’est moi qui vais conduire. Notre route passera par le Sidobre, j’en ramènerai peut-être quelques photos.

Comme à chaque fois que je pars en représentation (un mot dont la connotation théâtrale m’enchante), j’endosserai mon camouflage de chef d’entreprise en lieu et place de ma tenue d’Anna Galore. Et je me fondrai dans le paysage où évoluent les autres acteurs de mon monde professionnel.

Quand je serai face à eux, l’idée me viendra à un moment ou une autre que certains des visages qui me fixeront sont, eux aussi, des camouflages protégeant des vies multiples entremêlées.

Est-ce qu’un indice filtrera, qui me dira que tel ou telle pourrait bien être – à l’insu de ses collègues – poète, peintre ou photographe, qui plus est, féru de web ? Qui sait, au moment du dessert ou au détour d’une phrase, peut-être sortirons-nous quelques instants de notre conversation formatée et parlerons-nous de blogosphère… Peut-être laisserons-nous échapper un indice, voire un pseudo familier qui nous permettra, en un clin d’œil, de traverser les miroirs et les masques pour nous reconnaître sans nous être jamais vus… Imaginez que je croise Antiochus ou J’yCroisPas, serais-je capable de le deviner ? (ce n’est qu’un exemple, Antiochus n’habite pas du tout par là et J’yCroisPas, ben, j’y crois pas non plus !)

Mais bon, si cela se produit, je viendrai ici pour vous le raconter. Vous m’identifierez sans difficulté, même si jamais je ne vous dévoile ce qui se cache derrière celui de mes camouflages qui vous est le plus familier.

Celui sous lequel vous me connaissez.

Très belle journée à vous