Nous avons regardé hier le documentaire d’Al Gore, Une vérité qui dérange. Le film est sorti il y a déjà trois ou quatre ans mais il se trouve que nous n’avions pas encore eu l’occasion de le voir. Les faits énoncés par Al Gore sont très impressionnants et depuis que le film est diffusé, ils n’ont été remis en cause par des experts que sur des détails mineurs. Je parle ici de vrais experts et non de polémistes qui ne sont reconnus que par eux-mêmes et leur cour.
A ce sujet, Al Gore tord le cou à la rumeur qui met en cause l’existence même d’un réchauffement climatique. Pour ce faire, il regarde d’où viennent les critiques. Est-ce du monde des scientifiques dont c’est la spécialité ? Non, la revue Science a montré que sur TOUS les articles scientifiques parus sur le sujet entre 1998 et 2003, aucun ne doute de la réalité du phénomène et de ses causes liées à l’activité humaine (absolument zéro sur 928). Par contre, dans la presse grand public, sur un nombre équivalent d’articles parus dans la même période, 53% affirment que le dérèglement climatique est un objet de controverse chez les scientifiques et qu’il n’y a donc pas lieu de changer quoi que ce soit.
Il s’agit donc bien d’une opération lancée par des lobbies pour tenter de décridibiliser la question. Gore fait d’ailleurs un parallèle avec l’industrie du tabac qui a utilisé exactement la même stratégie pour faire croire que le lien entre tabac et cancer était sujet à controverse.
Pour souligner son propos, il montre des rapports alarmants de climatologues qui ont été tronqués de leur contenu avant d’être envoyés à la presse et un extrait d’une audition d’un dirigeant de la NASA qui avait nié toute preuve de réchauffement climatique dans la presse mais avouait devant lui qu’il avait truqué les données pour le faire.
La corrélation entre émissions de CO2 (et de méthane) et changement de température est également clairement étayée par des données qui remontent sur 650 000 ans, grâce à l’étude de prélèvements de glace sur les banquises qui permettent de mesurer aussi bien le pourcentage de CO2 que la température à une date donnée. A chaque baisse de CO2 correspond une glaciation et à chaque hausse de CO2 un réchauffement. La mesure de CO2 depuis 1958 est faite tous les ans, à plusieurs moments de l’année, au sommet du Mauna Loa à Hawaï.
Le graphique ci-contre reprend l’évolution du CO2 depuis l’an 950, avec en rouge les mesures faites depuis 1958 à Mauna Loa. Le creux qui va de 1300 à 1800 environ correspond à ce que l’on nomme le « petit âge glaciaire ». La baisse moyenne de température n’a été que de 1 degré mais elle a provoqué la glaciation du Groënland, des guerres et des millions de morts dûs au froid et aux famines, dont celle qui a abouti à la révolution de 1789.
Le problème, c’est que, lors des 650 000 dernières années, la concentration de CO2 dans l’atmosphère n’a jamais excédé les 300 ppm (parties par million). Or, depuis le début de l’ère industrielle (début du 19e siècle), cette concentration est montée de façon exponentielle jusqu’à 380 ppm. Si on extrapole la tendance en cours, on sera largement au delà de 600 ppm d’ici 2050, ce qui voudra dire un réchauffement sans précédent dans l’histoire de la Terre.
L’évolution du CO2 et des températures depuis 650 000 ans et l’extrapolation jusqu’à 2050 montrée par Al Gore (à droite de la photo sur un élévateur) lors de ses conférences.
Une chose frappante, quand on compare le film d’Al Gore et celui de Yann Arthus-Bertrand, c’est qu’Al Gore a une vision extrêmement pragmatique de la situation et de comment y répondre. Il fait remarquer que toute la technologie est déjà entre nos mains pour réagir de façon efficace : des véhicules qui consomment moins, une utilisation plus efficace de l’énergie électrique afin d’en consommer moins, le développement accru des énergies renouvelables, etc.
Selon lui, la seule question est celle de la volonté politique d’agir.
Al Gore rejette totalement l’argument selon lequel plus d’écologie voudrait dire une régression du développement économique. A ceux qui pensent que le profit immédiat est plus important que la santé de la planète, il répond que déjà, il faudra que la planète survive s’ils veulent continuer à faire des profits et ensuite, que c’est justement du développement des industries qui préservent la planète que viendront les profits de demain. A l’opposé, s’entêter à développer des industries qui courent à leur perte est une certitude de favoriser à terme un effondrement économique.
A titre d’exemple, il fait remarquer que les industries automobiles les plus efficaces du monde en terme de consommation au kilomètre sont celles de l’Europe et du Japon, et la pire, loin, très loin derrière, celle des USA qui fait même moins bien que la Chine. Et quelles sont les voitures qui se vendent le plus aux USA ? Les japonaises, pas les américaines. Celles qui consomment le moins et qui polluent le moins, pas l’inverse qui vaut la chute aux abîmes de General Motors et de Ford, incapables de réaliser que le progrès n’est pas de continuer à faire des 4×4 de plus en plus gros qui consomment de plus en plus et que plus personne ne veut acheter.
J’ai trouvé vraiment très intéressant de voir ce film plusieurs années après sa sortie et de réaliser que rien, depuis, n’est venu le contredire sur l’essentiel.
Toutes les photos sont tirées du film. Les courbes proviennent de divers sites web.
C’est exactement en ces termes qu’Al Gore pose la question à laquelle il répond : il ne manque que la volonté politique.
Il insiste aussi à plusieurs reprises sur le fait qu’à ses yeux, agir est également une question de morale, un mot que l’on n’entend pas de façon aussi explicite venant d’autres personnes ou mouvements actifs sur ce front. De morale, parce qu’il s’agit d’une catastrophe annoncée, clairement connue comme telle par une majorité croissante de la population en général et de ses responsables directs en particulier, et que continuer ainsi signifie léguer cette catastrophe à nos enfants en toute connaissance de cause. Cela m’a fait penser au titre de cet autre documentaire, « Nos enfants nous accuseront ».
Merci pour cet article qui nous incite à voir ou revoir le film d’Al Gore « Une vérité qui dérange » pour mieux comprendre la situation actuelle et celle à venir.
« Très intéressante analyse de ce documentaire, toujours sur ma liste des « à voir absolument » mais qui, je le sais déjà, va me mettre dans un sale état après »
C’est exactement ce que je pensais et bien, c’est absolument faux. C’est stimulant plus que déprimant. Rien à voir avec Home qui agissait plus sur l’émotionnel que le pragmatique comme c’est le cas ici.
« Comment peut-elle manquer ? Par intérêt(s) ? Par inconscience ? Par j’m’enfoutisme ? Par renoncement devant l’immensité de la tâche ? Par égoïsme ? Pour d’utres raisons ? Je n’arrive pas à trouver la réponse… »
Ah ben ça, agir signifierait de remettre tellement de choses en questions, sont pas prêts les politiques et nous ? p’t’être pas non plus. Qui d’entre nous pense en prenant sa voiture pour sa pomme à lui tout seul qu’en parcourant 10 km pour son plaisir, il envoie minimum 1kg de CO2 dans l’athmosphère ? Qui arrête de manger de la viande bas de gamme sachant les horreurs que cela entraîne (surconsommation d’eau, coût carbone, maltraitance, désertification) etc.
Une citation résumait très bien le tout (cf. le doc et le livre de Al Gore) :
p.266 à 269 : Il est difficile de faire comprendre quelque chose à quelqu’un quand son salaire repose d’abord sur la nécessite qu’il ne la comprenne pas. Ce qui rend cette malhonnêteté intolérable, c’est que l’enjeu est d’une importance capitale. Le 21 juin 2004, quarante-huit scientifiques récompensés par le prix Nobel accusèrent le président Bush et son administration de contrefaire la vérité scientifique : « En ignorant le consensus scientifique sur des questions aussi cruciales que le changement du climat mondial, [le président Bush et son administration] menacent l’avenir de la Terre.»
http://planete.over-blog.net/article-une-verite-qui-derange-citations-37764742.html
A lire aussi sur ce blog : http://planete.over-blog.net/article-que-peut-on-faire-pour-changer-les-choses–38522510.html
anti
Le changement climatique peut changer la carte du monde. Un billet sur un autre blog en présente quelques unes http://pourconvaincre.blogspot.com/2009/11/changement-climatique-et-geopolitique.html
Merci pour ce lien et pour votre action !
Nous avions également parlé ici de la carte interactive de changement de niveau des mers.
http://www.annagaloreleblog.com/archive/2008/09/02/le-petit-deluge-illustre.html
Nous venons de prêter le DVD mais si tu ne l’as pas, on peut te le faire passer quand tu veux Miss.
anti
Le graphique « Variations du CO2 et de la température de -400.000 à 2000 » est très instructif, car il montre une quasi similitude des deux courbes. Nous en sommes à la 5ème élévation de température et de CO2, mais est-ce le CO2 qui fait monter la température, ou l’inverse ? Il y a plusieurs centaines de milliers d’années, ou même quelques milliers, on ne pouvait accuser l’industrialisation ou les gaz d’échappement de cette élévation du CO2… Alors ? S’agit-il d’un phénomène cyclique qui nous ferait retomber dans une ère de glacialisation, où les humains ne survivraient pas non plus ?
L’extrapolation jusqu’à 2050 montrée par Al Gore (à droite de la photo sur un élévateur) lors de ses conférences est très spectaculaire, mais ne prend pas en compte les progrès réalisés dans la lutte contre la pollution. Rien ne permet d’affirmer que le taux de CO2 doublera, surtout si la température se met à chuter.
« Il y a plusieurs centaines de milliers d’années, ou même quelques milliers, on ne pouvait accuser l’industrialisation ou les gaz d’échappement de cette élévation du CO2 »
Bien sûr que non ! Il ne faut pas tout confondre, ce qui est naturel et ce qui est provoqué de façon artificielle.
Les variations de CO2 depuis que la Terre a une atmosphère sont totalement normales, elles reflètent, comme le dit très bien Al Gore, la respiration de la Terre (voir la « Keeling curve » qui montre les montées et descentes relatives de CO2 chaque année, ce qui correspond aux saisons et au fait que l’hémisphère nord a beaucoup plus de terres émergées que l’hémisphère sud).
Mais justement, ce dont il s’agit, ce ne sont pas les fluctuations normales comprises entre 100 et 300 ppm depuis 650 000 ans mais l’augmentation très au dessus de cette fourchette qui n’est apparue que depuis la première révolution industrielle et n’a fait que s’amplifier depuis.
Et quand, justement, on regarde ce qu’ont été les conséquences de variations naturelles de quelques dizaines de ppm depuis 650 000 ans, on constate qu’elles ont systématiquement été des âges glaciaires massifs (de la glace jusqu’aux limites de l’Espagne) ou des réchauffements massifs, qui ont causé les uns et les autres la disparition de centaines de milliers d’espèces et l’apparition d’au moins autant.
Ca, c’est le fonctionnement normal de la Nature. Ce dont on parle ici, c’est de la perturbation additionnelle que provoque l’être humain en dépit du bon sens.
En déréglant de façon artificielle par son activité la concentration de CO2 (et d’autres gaz) dans l’atmosphère, l’Homme est, en effet, en train de faire sortir le climat totalement en dehors de ses rails et de mettre en danger non seulement des centaines de milliers d’espèces (il s’en est éteint plus de 120 000 rien qu’en 2009 http://www.worldometers.info/fr/ ) mais sa propre survie.
Il est normal qu’une espèce finisse par disparaître au bout de quelques dizaines ou centaines de millions d’années pour des causes totalement naturelles. Il est à la fois stupide et criminel qu’une espèce disparaisse en raison de la simple activité humaine incontrôlée alors que nous savons maintenant depuis des années que tel est le cas.
Quant à l’extrapolation montrée par Al Gore, elle ne l’est que dans ce but-là : tirer le signal d’alarme et inciter les gens à agir pour que jamais de tels taux ne soient atteints parce que, s’ils l’étaient, ce serait notre fin à tous.
Je te suis parfaitement, mais qui peut affirmer que l’on n’a pas atteint un pic de température et que celle-ci ne commencera pas à chuter brutalement dans un avenir proche, comme ce fut le cas les 4 fois précédentes, ainsi qu’on peut le constater sur les graphiques ? Les renversements de tendance semblent très brutaux… En tous cas, ces graphiques me laissent perplexe.
» qui peut affirmer que l’on n’a pas atteint un pic de température et que celle-ci ne commencera pas à chuter brutalement dans un avenir proche, comme ce fut le cas les 4 fois précédentes, ainsi qu’on peut le constater sur les graphiques ? »
Parce que toutes les autres fois depuis 650 000 ans, le maximum n’a jamais dépassé 300 ppm et que :
(1) depuis un siècle, il est passé graduellement de 300 à 380, soit une augmentation de 30% par rapport au plus haut pic jamais atteint auparavant dans une durée 6500 fois plus courte,
(2) il continue à monter de façon exponentielle, non pour des raisons inconnues, mais par la simple production humaine qui est mesurée de façon exacte et irréfutable.
Le réchauffement climatique est provoqué par l’activité humaine. Il ne s’agit pas d’une théorie mais de faits avérés.
Maintenant, tu as raison sur un point : rien n’empêche le Yellowstone d’entrer demain matin en éruption et de causer la disparition de toute vie sur Terre ou rien n’empêche une dislocation imprévisible de la croûte terrestre de se produire demain matin et d’entraîner la disparition de toute vie sur Terre ou rien n’empêche que l’atmosphère décide de s’évaporer brutalement demain matin pour une raison totalement inconnue et d’entraîner la disparition de toute vie sur Terre. Oui, c’est vrai, tout et n’importe quoi d’imprédictible peut nous tuer avant le réchauffement climatique que nous provoquons nous-mêmes. Mais en attendant que l’imprédictible se produise, peut-être que cela vaudrait le coup de corriger le prédictible qui est à portée de notre contrôle.
Restons-en aux graphiques, si tu veux bien… Je voulais juste souligner que l’on observe 3 pics de température, entre -350.000/-300.000, puis entre -250.000/-200.000 et enfin entre -150.000/-100.000, soit cycliquement a peu près tous les 100.000 ans et que la température redescend de manière continue et brutale pendant 20 à 30.000 ans.
On observe une remontée des températures depuis environ 20.000 ans. Logiquement, l’inversion devrait donc se produire assez rapidement ?
D’autre part, à quoi attribue t’on le réchauffement climatique entre -20.000 et 0 (une énorme amplitude de 10°), alors qu’il n’y avait aucune activité industrielle ?
Je suis tombé par hasard sur une vidéo de la conférence donnée par M. Vincent Courtillot à l’Université de Strasbourg le 14 septembre 2009 : « De l’observation aux processus et aux modèles en sciences de la Terre : l’exemple des évolutions climatiques récentes ».
Il contredit la thèse du GIEC sur l’origine du réchauffement climatique.
Ca dure 1h40, mais je l’ai trouvé passionnant.
http://canalc2.u-strasbg.fr/video.asp?idVideo=8895&voir=oui
Vincent Courtillot n’est pas climatologue. Il fait partie de ces non-experts dénoncés par Gore qui font leur petite gloire à faire de la controverse.
Comme je croyais l’avoir clairement expliqué un peu plus haut, les énormes amplitudes que tu soulignes dans les creux et bosses des 650 000 dernières années sont liés à des variations naturelles du CO2 et par conséquent du climat. Les causes peuvent être nombreuses, l’activité tellurique par exemple (la dernière éruption majeure de Santorin, celle qui a donné à l’île son aspect actuel, a provoqué une glaciation sur toute la planète).
Le sujet n’est pas de contrôler les variations naturelles, nous n’en avons pas les moyens et de loin. Le sujet est d’éviter de faire empirer une concentration de CO2 et l’élévation de température qui en résulte dont les seules causes sont l’activité humaine et dont les solutions existent.
Anna,
On ne peut balayer d’un revers de main ceux qui ne sont pas de notre avis, surtout lorsqu’il s’agit de scientifiques reconnus…
« Le professeur Courtillot est membre de l’Académie des Sciences, Président du Conseil Scientifique de Paris, et ancien conseiller scientifique du Ministre de l’éducation nationale. Il a enseigné à Stanford, Santa Barbara ainsi qu’au California Institute of Techonology.
Il est l’un des géophysiciens les plus réputés au monde. Ce sont ses recherches sur le champ magnétique planétaire qui l’ont conduit à étudier celui du soleil et à constater l’influence essentielle de celui-ci sur le climat de la terre. Son équipe de chercheurs et lui-même ont été alors amenés à remettre en cause les théories diffusées par le GIEC. Ecoutez sa critique, elle est dévastatrice.
Ecoutez aussi, et méditez l’avertissement qu’il adresse aux jeunes étudiants en sciences venus l’écouter : « quelle que soit la nature d’un sujet scientifique, explique-t-il, quand on vous dit que ce sujet scientifique est réglé, qu’il n’y a plus besoin de regarder, que les solutions sont connues, qu’il n’y a plus lieu à débat, c’est que vous êtes en train d’approcher du dogme ou de la religion, mais pas de la science… oui, quand il n’y a plus de débat, il n’y a plus de science ! »
http://blog.turgot.org/index.php?post/Courtillot
« étudier celui du soleil et à constater l’influence essentielle de celui-ci sur le climat de la terre »
C’est justement ce dont il n’est PAS question dans la question des gaz à effet de serre produits par l’acitivité humaine. Le climat de la Terre depuis qu’elle a une atmosphère dépend de tas de causes naturelles et a connu des tas de fluctuations qui ne sont pas en question, ni dans le film d’Al Gore en particulier ni dans le sujet en général. Ces fluctuations, personne ne les ignore et personne ne pense qu’on y peut quoi que ce soit. Je l’ai déjà écrit plusieurs fois dans les commentaires qui précèdent, tu as clairement exposé ton appréciation différente des choses. Nous ne pouvons donc que constater une divergence de point de vue et c’est tout à fait respectable.
Pour ma part, je n’ai rien de plus à ajouter sur ce sujet que je n’aie déjà dit plus haut.
Mdrrr ! J’vous adore ! Vous savez, d’un côté, je trouve vos échanges passionnnants à Ramses et toi Anna, enrichissants et tout et de l’autre, ça me fait irrésistiblement penser à un jeu que j’aimais beaucoup : « Le pour ou contre » sur feu le forum vocabulis.
Il s’agissait de prendre position « pour » ou « contre » avant d’avoir connaissance d’un sujet et ensuite, de défendre sa position avec plus ou moins de mauvaise foi. Le plus grand souvenir que j’en garde est un « Pour ou contre »… ta dam… le Jaune ! Dommage, je ne le retrouve plus !
Ah ! Quand même, une info :
« mais si tu ne l’as pas, on peut te le faire passer quand tu veux Miss. »
Volontiers, merci 🙂 »
On vient de le récupérer et si il n’y a pas eu de fracture dans l’espace temps, il devrait avoir atteint le sac de Anna 😉
anti
Ah ça oui, ça stimule, un échange avec Ramses !
Ramses ? On s’en refait un quand tu veux, je sais que tu adores ça aussi. Aujourd’hui, c’était hyper chargé au boulot, j’ai dû considérablement raccourcir mes interventions et même arrêter… mais ce n’est que partie remise !
Sur Thalassa en ce moment : « Après nous le déluge » sur le sujet.
anti
« … Je parle ici de vrais experts et non de polémistes qui ne sont reconnus que par eux-mêmes et leur cour.
… »
Voilà une façon bien pratique d’évincer le moindre manant qui oserait se poser des questions, et surtout les poser aux scientifiques en pointant du doigt ce qui peut apparaître comme de dangereux raccourcis.
« …Science sans conscience… ».
L’humanité n’a survecu jusqu’ici que grace a ses experts qui depuis des millénaires la protègent de sa crasse ignorance. C’est bien parce que les experts ne se trompent pas que la science avance, c’est bien parce que les experts ne s’étaient pas trompés et que Gallilée ou Einstein ont fait avancer la science.
Avalons ce que nous vendent les « experts » en climat, avalons ce que nous vendent les « experts » en finance, avalons ce que nous vendent les « experts » en génétique, et vive le meilleur des mondes.
Moi la vérité ne me dérange pas, mais qu’on m’explique les contradictions que nous pouvons voir.
Si je prends le premier graphique en haut à gauche que vous publiez, il me semble en mettant une feuille calée en bas de mon écran et en la déplaçant suivant l’axe du temps lque la montée des températures _précède_ ,légèrement certes, mais précède l’augmentation de la concentration en CO2, cette concentration plus forte devient dès lors la consèquence, et non la cause du réchauffement climatique.
Si vous savez ou trouver les données brutes qui ont servi à construire ces courbes je suis preneur, au moins, on pourrait lever définitivement le doute en ayant les mesures dates par dates sans les erreurs posibles de lecture sur un graphique.
En attendant, laissons la science aux experts, attention, les vrais, pas ceux qui pourraient trouver des trucs tordus, et la conscience aux c… ( auxquels, j’ai la haute aspiration de pouvoir appartenir un jour ).
J’ai aussi eu la curiosité de gougueuler un coup avec les mots « glacier ax010 photos », et le deuxième lien sorti : » http://www.cryoscience.net/data/photo/ax010/ax010_e.html « , et on peut voir que les photos que vous publiez sont prises respectivement le 30 mai 1978, et le 24 août 2004. Il me semble honnête de le préciser, car au printemps dans les altitudes himalayennes, il fait surement aussi froid que dans nos pyrénées, et la glace est loin d’être fondue comme au mois d’août( mon atlas interne me dit que dans les deux cas on est dans l’hémisphère nord avec des saisons semblables, mais je peux me tromper ).
Que ceci ne soit pas précisé par les « catastrophistes » du changement climatique, voilà une vérité qui me dérange, parce que ça jette un trouble non ?
Rappelons quand même qu’Al Gore n’est pas un scientifique, ni même un « expert ». C’est un homme politique, Vice-Président de Bill Clinton, qui s’est montré assez discret sur ces sujets pendant son mandat. Il n’a commencé à vraiment militer qu’après sa défaite contre George W. Bush…
Les 9 erreurs d’Al Gore :
« Encensé par les experts, les critiques et le public lors de sa sortie en salles, « Une Vérité qui dérange », la conférence filmée d’Al Gore sur le réchauffement climatique, présente neuf affirmations qui n’ont pas été validées par la majorité de la communauté scientifique. C’est en tout cas ce qu’affirme le juge Burton de la Haute Cour de justice de Londres. Tout en reconnaissant que le film est « globalement précis », il estime que les neuf erreurs qu’il comporte participent à un « climat d’alarmisme et d’exagération ».
La Haute Cour devait statuer sur le feu vert des autorités britanniques pour diffuser le documentaire dans les écoles. Une décision contestée par un parent d’élèves du Kent, Stewart Dimmock. Selon le Daily Mail, ce chauffeur routier, membre du New Party, dénonce l’utilisation par le parti travailliste au pouvoir de « propagande » pour « laver le cerveau » des enfants.
Le juge a toutefois autorisé « Une Vérité qui dérange » à être diffusé dans les établissements scolaires britanniques à la condition d’être accompagné d’un document évoquant les différentes thèses en débat sur les neuf erreurs pointées. Le Daily Mail les résume dans un tableau :
Affirmations d’Al Gore / Réponses du juge :
1) La fonte des glaces dans l’Ouest de l’Antarctique et le Groenland provoquera une montée des eaux d’environ six mètres « dans un futur proche ». Une affirmation « clairement alarmiste », cette hausse du niveau de la mer n’intervenant pas avant au moins un millénaire.
2) Certains atolls du Pacifique au niveau de la mer ont été évacués. Aucune preuve à ce jour.
3) Le Gulf Stream, qui réchauffe l’Atlantique, pourrait disparaître. C’est « très peu probable » mais il pourrait ralentir.
4) Des graphiques font coïncider exactement la hausse du CO2 et celle des températures sur 650.000 ans. Il y a un lien mais « les deux graphiques n’établissent pas ce qu’affirme M. Gore ».
5) Le réchauffement climatique est responsable de la fonte des neiges au sommet du Kilimandjaro, en Afrique de l’Est Ce phénomène ne peut être principalement attribué à l’impact des activités humaines sur le climat.
6) L’assèchement du lac Tchad est dû au réchauffement climatique. Insuffisant pour établir la cause exacte.
7) Des ours se sont noyés après avoir parcouru « à la nage de longues distances – jusqu’à 100 kilomètres – pour trouver de la glace ». « La seule étude scientifique [trouvée] indique que quatre ours polaires ont récemment été retrouvés noyés à la suite d’une tempête ».
8) Le réchauffement planétaire est à l’origine de l’ouragan Katrina. Pas de preuve « suffisante ».
9) Les coraux se blanchissent du fait du réchauffement climatique et d’autres facteurs. Il est difficile de séparer l’impact du changement climatique des autres impacts (sur-pêche, pollution).
http://lci.tf1.fr/science/environnement/2007-10/erreurs-verite-qui-derange-4896542.html
Vincent Courtillot, qui, lui, est un scientifique réputé, démontre dans la vidéo que j’ai visionnée, que l’élévation du taux de C02 est effectivement liée au réchauffement, mais que celui-ci serait dû à l’activité du soleil et à une légère déviation de la Terre par rapport aux autres planètes, qui se produit effectivement tous les 100.000 ans à peu près. Il observe aussi que ce réchauffement n’est pas uniforme partout et que sous nos latitudes, les températures auraient même tendance à baisser depuis 1998, année la plus chaude observée.
J’étais arrivé à la même conclusion (trop fort !), en observant les pics de températures du 1er graphique… Nous sommes vraisemblablement à la veille (en milliers d’années quand même !) du début d’une nouvelle ère glaciaire… Et là, croyez-moi, ce sera bien pire qu’aujourd’hui !
Je vous invite à visionner cette vidéo, qui éclaire le débat :
http://canalc2.u-strasbg.fr/video.asp?idVideo=8895&voir=oui
Anti,
Je ne fais pas de la polémique par plaisir, mais lorsque j’aborde un sujet que je connais mal, j’aime rechercher d’autres thèses que celles que l’on me propose, histoire de me faire une idée plus précise…
Je pense que dans cette affaire de réchauffement climatique, il y a deux débats ; le réchauffement proprement dit et la pollution… L’erreur d’Al Gore, à mon avis, est d’avoir lié les deux (ce qu’une majorité de scientifiques souligne).
Nous sommes ici sur un sujet qui n’est pas uniquement scientifique, mais qui m’apparaît comme une récupération politique. Les mesures anti-pollution sont du ressort des Etats. Le catastrophisme entretenu autour de ce sujet ne peut qu’affoler les populations… Est-ce le but recherché ?
Quand on commence à prédire que Copenhague ne sera concrétisé par aucun accord, qu’un axe américano-chinois se propose d’affronter les franco-brésiliens (le Brésil étant le champion toutes catégories de la déforestation), il y a de quoi rire… jaune.
Les photos du kilimandjaro me gènent également, si les deux premières sont de la même face, il est difficile de les dater dans l’année, et la troisième est d’évidence celle d’une autre face ( à moins que ce soit l’érosion ? ). Ca c’est aussi une vérité qui me dérange.
Avec les photos du glacier ax010, ça donne l’impression d’une volonté manipulatrice, même s’il s’agit de deux erreurs. Et je ne compte pas ici mon analyse des deux courbes que je ne tiens pas pour vérité.
Un petit lien pour les curieux au sujet du kilimandjaro : http://www.kilimandjaro-fr.com/dossiers/dossier_51_neiges+kilimandjaro+rechauffement+climatique+innocente.html , mais bons les auteurs ne sont sans doute pas des experts, contrairement à M.Gore ( qui eût certainement mieux fait de se faire élire à la place de M.Bush, ça nous aurait peut-être évité un épisode désolant de l’histoire du monde ).
Je n’ai pas de doutes sur le réchauffement climatique. J’en ai sur ses causes.
Ce qui ne veut pas dire que les experts ( ceux du Giec ) aient tort, j’attends des explications plus convaincantes.
Et par dessus tout, ce qui me navre, c’est la volonté manipulatrice des « catastrophistes », ils ont peut-être raison sur certains remèdes, mais leurs manipulations les discrèdite et risque à terme de discrèditer tout ce sur quoi ils peuvent avoir raison. Là est la catastrophe.
Concernant la récupération politique, elle n’est pas seulement évidente, elle est indispensable, comme le déclarait récemment Yann Arthus-Bertrand (un autre célèbre catastrophiste irresponsable). Si les politiques ne sont pas convaincus de l’urgence, rien d’efficace ne se fera.
Cela dit, il me semble qu’on a bien compris ce que tu penses, qu’on a bien compris ce que pense Ramses et qu’on a bien compris ce que je pense. A partir de là, chacun peut croire ou pas ce qu’il veut, argumenter ou pas sur ce qu’il veut et décider de faire ou pas ce qu’il veut.
« Anti,
Je ne fais pas de la polémique par plaisir »
Certes, maismoi, j’en ai a vous lire 😉
anti
Pas de souçaille Miss.
« les soirs de semaine j’ai du mal, je risque de m’endormir avant la fin »
N’importe quoi. Vraiment, ces gens qui s’endorment devant la TV… Mdrrr !
anti, mauvaise foi patentée !
Si j’ai bien compris, le GIEC, c’est le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat. Notez le mot « Groupe », et allez consulter cette page sur la pensée de groupe ( aucun rapport direct avec le climat ) :
http://www.passion-psycho.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=131&Itemid=87
Quand à dormir devant la télé, vu les programmes, autant la couper, ça _économise_ une énergie trop précieuse, et aller lire les romans d’Anna qui pourraient faire une bonne série.
Bonne soirée.
Jean
Jean,
Ton lien est très intéressant (quoique malheureusement bourré de fautes d’orthographe)… J’ai été initié à la « dynamique de groupe », au travers de séminaires dans les années 80. J’y ai découvert toutes les composantes décrites dans le lien et qui illustrent parfaitement notre discussion. Face à un « leader démocratique », il faut toujours un « avocat du diable » pour faire avancer le débat. Celui-ci doit « être désigné par le groupe de manière à être déresponsabilisé ».
Se méfier aussi du « Thought-terminating cliché », qui bloque la discussion.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Thought-terminating_clich%C3%A9
Comme par exemple d’imaginer une théorie du complot où de dangereux subversifs tels que Greenpeace, Yann Arthus-Bertrand, Al Gore, l’Académie Nobel, Nicolat Hulot et d’autres s’organiseraient tout autour de la planète pour tenter de nous faire croire que les gaz à effet de serre auraient un effet de serre ?
Personne n’a parlé de théorie du complot me semble-t-il. Simplement de comportement de groupe, et du danger _potentiel_ attaché à ce comportement.
Les chercheurs en biotechnologie nous affirment, sans doute de bonne foi, que les OGM sont sans danger, mais ils peuvent se tromper, et nous n’avons pas le recul ( dans le temps ) necessaire pour affirmer que les OGM sont sans danger. Et j’estime que leurs expériences doivent se poursuivre mais en laboratoire.
De même, j’estime ne pas avoir de réponses à certaines questions ( voir mes interventions supra ), et je ne vais donc pas _croire_ , puisque c’est ce dont il s’agit ( ton avant dernière intervention ), et ainsi, nous ne parlerons plus de science, où me semble-t-il, le questionnement n’est pas optionnel mais de rigueur, mais nous parlerons de religion ( il ne s’agit pas ici de thought terminating cliché ).
Jean
Pour les personnes que cela intéresse, la suite de la discussion sur le réchauffement climatique se trouve ici :
http://www.annagaloreleblog.com/archive/2009/11/21/salon-international-energaia.html
Certains scientifiques prétendent que nous serions à l’aube d’une nouvelle période de glaciation… Ils observent, courbes à l’appui, que les températures chutent entre 1940 et 1970, tandis que le CO2 augmente…
http://naturendanger.canalblog.com/docs/14022006_La_Terre_va_t_elle_geler_dans_cinquante_ans._Dossier.pdf
Le net regorge de positions contradictoires sur le sujet, à chacun d’essayer de se faire une opinion.
Ainsi que je l’écrivais dans mon commentaire qui précède immédiatement le tien, la discussion sur ce sujet se poursuit sur un autre fil, dont je remets le lien à nouveau :
http://www.annagaloreleblog.com/archive/2009/11/21/salon-international-energaia.html