Depuis le 16 octobre et pour quelques jours encore, jusqu’au 31, se tient la Fête du Cinéma d’animation et, aujourd’hui mercredi 28 octobre sera une journée particulière car c’est la 8e Journée mondiale du cinéma d’animation.
Grâce à l’AFCA, il y aura plus de 300 évènements en France : projections, expositions, rencontres, ciné-concerts… le tout à découvrir dans les cinémas, médiathèques et divers lieux culturels.
La fête du cinéma d’animation, organisée par l’AFCA (Association française du cinéma d’animation) met cette année à l’honneur le studio FOLIMAGE !
Le mercredi 28 octobre à 15h, il y aura la projection du long-métrage Mia et le Migou, suivie d’une discussion entre les enfants et Jacques-Rémy Girerd.
Ce qui est amusant, c’est que Dorian, mon fiston a failli faire la voix du petit garçon dans ce film. A l’époque de la réalisation de Mia et le Migou, je travaillais pour une agence de voix et j’ai eu de longues conversations avec Jacques-Rémy Girerd – pour qui j’ai une admiration sans borne depuis que j’ai vu La Prophétie des Grenouilles – Il cherchait des voix pour le doublage de son films, un garçon et une fille. Une voix un peu rauque pour celle du garçon et, en désespoir de cause, je lui avais passé Dorian au téléphone car, des voix d’enfants, y’en n’a pas des masses sur le marché ! (sans parler du bazar avec la DASS pour faire travailler des enfants de moins de 16 ans). Il le savait d’ailleurs ! Ce sont ses enfants (ou seulement sa fille, je ne sais plus trop) qui ont fait les voix sur La prophétie… faute de trouver des petits comédiens pour le faire 😉 Bon, bref, ça ne s’est pas fait.
Continuons notre programme de la journée avec à 20h un coup de projecteur sur Folimage.
L’Afca propose une séance spéciale de l’Animathèque, dédiée à Folimage. Jacques-Rémy Girerd reviendra sur la belle aventure du studio qu’il a fondé. Ce sera l’occasion de voir ou revoir certains films courts qui ont marqué l’histoire de Folimage :
Amerlock (JR Girerd, 1982), Le Bûcheron des mots (Izù Troin, 2009), Le Moine et le poisson (M. Dudok de Wit, 1994), La Grande migration (I. Tcherenkov, 1995), Le Trop petit prince (Z. Trofimova, 2002), Histoire tragique avec fin heureuse (R. Pessoa, 2006), Au bout du monde (K. Bronzit, 1998), L’Enfant au grelot (JR Girerd, 1998)…
Pour le programme détaillé du festival, voir Le Forum des images (une très belle programmation ; films d’animation, mais pas seulement !) et le Blog de la Fête du Cinéma d’animation :
Et Folimage alors ? On peut en savoir un peu plus ? Pas de problème ! D’abord, ce sont quasi des voisins, ils sont à Bourg lès Valence dans un cadre plus que sympatoche et ensuite, cet article de 20 minutes :
Folimage, un studio Ghibli à la française
Il est 8h au studio Folimage, dans la Drôme : les personnages en mousse de latex s’éveillent. Des crayons s’affûtent, des dessins apparaissent sous les calques, des palettes graphiques crépitent. Les gouacheuses attendront 11h pour offrir des gâteaux lors de la première pause-café de la journée. Car dans ce studio, fait rare, les équipes de gouache n’ont été délocalisées. Pas ici, où le respect du travail est érigé en valeur sociale et en principe artistique.
Bien sûr, on se sert aussi des ordinateurs, mais pour assembler un travail réalisé à la main. Au départ et en fin de processus. C’est d’ailleurs une spécificité du studio: la « trace », ce trait de crayon « rajouté à la fin sur la couleur dans le but de renforcer le côté artisanal du dessin », comme l’explique le directeur artistique, Benoît Chieux.
C’est lui qui assure le graphisme des films de Jacques-Rémy Girerd depuis Mia et le Migou (2008). Car à l’instar d’Isao Takahata, au Japon, le réalisateur ne dessine pas lui-même: « A un moment, il faut déléguer, ça renforce la confiance. J’ai fait le choix de me concentrer plutôt sur l’émotion, la poésie et la cohérence de mes films. » Car on ne s’improvise pas réalisateur, comme le répète l’auteur de La Prophétie des grenouilles (2003).
En moyenne, un court métrage demande un an de travail. Il en faut six pour un long. Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli en savent quelque chose. Ils sont arrivés à Folimage à la fin des années 1980 comme objecteurs de conscience. Leur abnégation et leur talent a fini par payer : c’est à eux que Jacques-Rémy Girerd a confié la réalisation du troisième long métrage du studio, Une vie de chat (sortie en 2011).
Benoît Chieux, 40 ans dont dix-huit passés à Folimage, affine les personnages de Tante Hilda, le prochain film de Jacques-Rémy Girerd, prévu pour 2014. Le scénario est terminé, la production va débuter: il faut des images pour convaincre les financiers. Mais si le long métrage reste la figure visible de l’iceberg animé, le studio défend aussi fièrement sa politique de courts, qui lui assure l’estime de la profession, et son développement de séries ludo-éducatives, comme Hôpital Hiltop, sur France 3, ou Ariol, qui va débuter sur TF1, afin d’être vu par le plus grand nombre.
Stéphane Leblanc
Voili voilà, bon, ben je persiste à croire que Nico serait vach’ment bien là-bas !
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A découvrir enfin, Anima Studio.
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Je me souviens du reportage qu’il y avait eu il y a quelques semaines sur Folimage et leurs studios dans ce lieu superbe à Bourg lès Valence. Les quelques extraits que j’ai vus sont très chouettes et Jacques-Rémy Girerd particulièrement sympathique (dans le même reportage). C’est un vrai exploit qu’il ait réussi à monter et à faire grandir Folimage comme il l’a fait. Bravo !