cinq fois plus de gaz à effet de serre qu’un baril de pétrole conventionnel
Greenpeace a investi des stations service Total dans onze villes françaises pour dénoncer l’exploitation des sables bitumineux
À 50 jours de la conférence de Copenhague sur le climat, Greenpeace dénonce partout en France un criminel climatique et environnemental : le groupe Total. Les bénévoles des groupes locaux de Greenpeace ont investi des stations essence de la compagnie dans onze villes de France (Paris, Lyon, Marseille, Nancy, Bordeaux, Rennes, Strasbourg, Lille, Toulouse, Perpignan, Grenoble), ce matin à partir de 10h.
L’opération vise à informer le grand public et les clients de Total sur l’activité menée par le groupe pétrolier français sur les sables bitumineux : distribution de tracts, banderoles, visuels géants dénonçant la « destruction durable » et montrant l’impact sur l’environnement de la manière la plus sale et la plus chère de produire du pétrole, un crime à quelques semaines de la conférence de Copenhague.
Dans l’optique de Copenhague, Greenpeace dénonce les criminels climatiques
L’opération d’information et de sensibilisation de ce matin, accompagnée d’images et de slogans chocs fait partie d’une campagne débutée au Canada il y a déjà quelques semaines contre les sables bitumineux et leur exploitation par Total, Shell et les autres.
Une action très spectaculaire a d’ailleurs eu lieu la semaine dernière : 30 activistes de Greenpeace ont investi et occupé pendant 20 heures la raffinerie Total du Havre en affichant des slogans immenses sur des cheminées et les citernes du site.
Une campagne dénonçant Total a également été lancée sur internet : Destruction durable.
Total investit dans la manière la plus cher et la plus sale de produire du pétrole
Les sables bitumineux, c’est un bitume très visqueux aggloméré à du schiste et du sable, contenu dans les sols de la province de l’Alberta, au Canada, mais aussi du Venezuela ou de Madagascar, parfois très profondément, souvent sous des zones de forêts. Après un procédé long, complexe, très cher et énergivore (d’énormes machines, beaucoup d’eau, d’électricité, de carburant, etc.), on peut extraire de ce bitume du pétrole exploitable. Total est un des groupes les plus actifs notamment au Canada, où le groupe français a déjà investi plus de 8 milliards d’euros. Misant sur un baril très cher à l’avenir, Total a pour objectif à terme que 10 % de son pétrole provienne de ces sables. Au Canada, l’exploitation des sables bitumineux a déjà détruit 3 000 km² de forêts, pollué des lacs et des rivières.
« Un baril de pétrole issu des sables bitumineux émet, de l’extraction à la consommation, 5 fois plus de gaz à effet de serre qu’un baril de pétrole conventionnel, explique Yannick Rousselet, chargé de campagne Énergie. Il s’agit d’un vrai crime climatique ! »
Dénoncer le rôle et l’impunité des groupes privés dans les changements climatiques, bannir le pétrole bitumineux de France
Greenpeace demande à Total de stopper ses investissements et ses projets dans les sables bitumineux au Canada comme à Madagascar.
« Pas ces actions, Greenpeace pose surtout la question du rôle des groupes privés dans les changements climatiques et de leur impunité totale, affirme Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France. La responsabilité de groupe comme Total doit être pointée par les chefs d’Etat qui vont se réunir à Copenhague en décembre : quel sera l’accord conclu à Copenhague où des efforts seraient demandés à tous sauf à des grands groupes privés qui agissent en toute impunité ? »
Enfin, si Total continue d’investir dans ce pétrole le plus sale de la planète, Greenpeace demande à ce que l’État français, c’est-à-dire Jean-Louis Borloo et Nicolas Sarkozy, se prononce sur la nécessité de bannir le pétrole issu des sables bitumineux du territoire français au vu de sa très lourde empreinte carbone. Comment ? En considérant non pas uniquement les gaz à effet de serre émis sur le territoire national, mais le coût environnemental et climatique global d’un tel pétrole.
Source : Greenpeace
Photos : Alain Roberge (archives La Presse) et Pembina Institute
oui c’est totalement et finalement désolant mais une lamentable réalité!!!
Tous les groupes pétroliers dirigent d’une main visqueuse et puante notre planète!! Je me souviens très bien de nos actions avec GP sur les stations Esso issu du groupe exxon mobil qui finançait les campagne de Bush…
Rien ne change…
Fred
Total est la boîte que je déteste par dessus tout depuis l’Erika.
J’avais vu un documentaire sur les expats au Canada qui parlait de ce site : l’horreur. Comment ne pas penser au Don de Qâ ? A Colère ? A « Pieds nus sur la Terre Sacrée » ? Et tant d’autres livres et discours ?
Il est plus que temps d’agir !
anti
Voici la réponse de Christophe de Margerie, DG de Total, sur leur site internet :
« Pour faire croître ses productions, Total se lance dans des projets très risqués pour l’environnement, au Canada ou dans les mers polaires. Comment le justifier ?
Les sables bitumineux du Canada et le potentiel gazier des régions polaires, principalement au large de la Russie, sont parmi les rares ressources en hydrocarbures encore peu exploitées. Avec les progrès de la technologie et au niveau des prix actuels, leur développement est devenu possible. Mais la recherche et la mise en production de ces ressources soulèvent des difficultés au plan environnemental que Total prend très au sérieux. Dans la région de l’Athabasca, nos projets de Joslyn et de Surmont consistent à produire du pétrole à l’aide de procédés gourmands en énergie, et qui émettent donc du CO2. Les rendre moins émissifs est indispensable car les ressources canadiennes sont très vastes, et donc utiles pour satisfaire la demande mondiale. Le projet gazier de Shtokman, pour lequel Total a signé un pré-accord avec Gazprom en 2007, va pour sa part nous amener à travailler dans un environnement difficile d’accès et au milieu d’écosystèmes fragiles. Bien connaître cet environnement dans tous ses aspects, intégrer les mesures nécessaires à sa préservation et tout faire pour limiter les risques de pollution accidentelle sont trois impératifs pour Total. »
Le reste est à l’avenant :
http://www.total.com/fr/responsabilite-societale-environnementale/enjeux-engagements/entretien-christophe-de-margerie/entretien-christophe-de-margerie_11992.htm
Tant qu’il y aura une demande forte de produits pétroliers, je serais surpris que Total modifie sa stratégie, qui consiste aussi à diversifier nos sources d’approvisionnement, à la demande des Gouvernements occidentaux.
Nous verrons bien ce qui ressortira du sommet de Copenhague…
J’étais aller lire moi aussi le site officiel de Total avant de mettre cette note en ligne. Ces déclarations sont effectivement affligeantes et, au sens premier du terme, incroyables. Elles confirment intégralement les craintes que soulèvent Greenpeace quant au désastre écologique que ces nouvelles méthodes d’extraction du pétrole provoquent et vont continuer à provoquer.
Greenpeace emploie dans son communiqué l’expression « crime climatique », elle n’a malheureusement rien d’exagéré.
Ouais mais chez Total pour 3 pleins t’as une peluche gratuite O.O
DEHORS !
anti 😉
Une peluche faite en Chine, en plus. XD
Oui, gros coup de colère! Je ne me fais aucune illusion quant au sommet de Copenhague mais je soutiens à fond l’action de Greenpeace
J’ai écouté un économiste, sur BFM-TV, qui estime que la remontée du cours du baril (aujourd’hui à 75 $) est un signe que la croissance revient et que la crise s’estompe… On repart comme avant, mais plus fort ! 1 million de chômeurs en plus, 160 milliards de déficit ? Et alors ? On ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs… Tsssss ! Renault a des déboires en Chine… Qu’à celà ne tienne, sus à l’Inde !
http://www.planeterenault.com/news-1029-Renault+renonce+a+la+Chine.html
Tiens, je vais renforcer mes positions sur Total et Renault… Non, je plaisante !