La lumière et la liberté pour le Tibet

Ce qu'il reste de nous2.jpgLe DVD, non distribué en France, est enfin arrivé du Canada. Nous venons de voir « Ce qu’il reste de nous ».

L’émotion à chaque image est poignante. La souffrance vrillée dans les âmes aussi. De sa voix calme et triste, Kalsang Dolma, la Tibétaine réfugiée au Québec qui a mené à bien ce projet incroyable, nous dit qu’un peuple de six millions de personnes préfère se laisser mourir que se lancer dans une lutte armée et abandonner la non violence. Le film est sorti en 2004 et nous savons qu’en 2008, des soulèvements beaucoup plus brutaux ont eu lieu, mais cela reste une exception rarissime dans l’histoire de ce pays envahi depuis cinquante ans et qui meurt à petit feu, par conviction que toute action violente ne pourra qu’entraîner des conséquences négatives pires que ce qui aura été gagné.

Collision de l’actualité, le Dalaï Lama en visite ces jours-ci en Washington ne sera pas reçu par Barack Obama. La Chine a adressé une menace à peine voilée aux USA, alors qu’Obama s’apprête à s’y rendre dans quelques semaines. L’argument avancé par un expert américain est que son président «n’aura qu’une seule chance d’engager les choses de la bonne façon». Voilà qui ressemble fort à une dérobade au goût amer. Les droits de l’homme pèsent bien peu devant le pragmatisme économique, face à un géant devenu incontournable.

cequilreste-4a9e8.jpgL’ONU empile depuis cinquante ans des centaines de classeurs pour matérialiser son inaction la plus totale, pendant que les Tibétains s’éteignent sous nos yeux. La Chine n’est pas près de lâcher prise. Le sol du Tibet est riche en minerais précieux, en uranium et même en pétrole. La moitié de la forêt qui le couvre à l’est a été rasée depuis le début de l’invasion.

Pourtant, malgré cinquante ans d’oppression, de propagande, de tortures, d’emprisonnements, d’enlèvements, de viols et d’éradication de 20% de la population, les Tibétains conservent un attachement indéfectible au Dalaï Lama. Dans « Ce qu’il reste de nous », la dévotion et la confiance profondes qu’ils éprouvent pour leur chef spirituel et politique est intacte quand, après cinquante ans d’absence, ils revoient son visage et qu’ils entendent ses mots de paix sur l’écran minuscule d’un lecteur vidéo de poche introduit à l’insu des autorités chinoises.

Alors, ils pleurent et ils espèrent que le jour viendra où le Dalaï Lama reviendra au Tibet pour leur redonner la lumière et la liberté.

« Ce qu’il reste de nous » (DVD Zone 1) est disponible à la vente sur www.inetvideo.com
Les photos sont tirées du film

11 Replies to “La lumière et la liberté pour le Tibet”

  1. jilal Post author

    Il ya tellement de peuples qui sont opprimés dans notre monde dans tous les continenent certain le sont dans leur propre pays.

  2. jilal Post author

    C`est souvent les ethinies minauritaires qui sont victimes c`est la loi de la domination meme dans une seule famille les faibles sont toujours opprimés.

  3. Anna Galore Post author

    Vu dans Le Point il y a quelques instants :

    Le Congrès américain a remis mardi au dalaï-lama un prix pour son action en faveur des droits de l’homme, à l’occasion d’une visite du chef spirituel tibétain à Washington, où il ne rencontrera pas Barack Obama.

    C’est la première fois en 18 ans que le dalaï-lama se rend dans la capitale américaine sans s’y entretenir avec le président des Etats-Unis, qui a repoussé leur rencontre après un sommet prévu en novembre avec son homologue chinois Hu Jintao.

    La Maison blanche déploie des efforts de diplomatie pour améliorer ses relations avec Pékin, jugées décisives sur de nombreux dossiers allant de la lutte contre le changement climatique au programme nucléaire nord-coréen.

    […]

    « Si nous ne parlons pas franchement des droits de l’homme en Chine et au Tibet, nous perdons notre droit à parler franchement des droits de l’homme partout ailleurs dans le monde », a déclaré la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, en remettant son prix au leader tibétain.

    Ce dernier a salué les Etats-Unis comme les champions de « la liberté, la démocratie » et les a invités à « préserver ces principes ».

    La suite ici : http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-10-07/le-congres-americain-remet-un-prix-au-dalai-lama/924/0/383475

  4. anti Post author

    « De sa voix calme et triste, Kalsang Dolma, la Tibétaine réfugiée au Québec qui a mené à bien ce projet incroyable, nous dit qu’un peuple de six millions de personnes préfère se laisser mourir que se lancer dans une lutte armée et abandonner la non violence. »

    Sa voix est tellement posée que, parfois, elle semble résignée et ça, c’est le plus terrible de tout.

    « Les droits de l’homme pèsent bien peu devant le pragmatisme économique, face à un géant devenu incontournable.  »

    Et c’est bien montré dans ce documentaire d’ailleurs, quand il se termine sur les chiffres (en milliards de dollars) des échanges commerciaux des plus grands pays avec la Chine.

    « L’émotion à chaque image est poignante. La souffrance vrillée dans les âmes aussi. »

    Les larmes me sont montées aux yeux bien souvent pendant cette projection. Je ne m’attendais pas a une telle souffrance. Ce qui m’a impressionnée aussi, c’est cette capacité que garde encore ce peuple à exprimer cette fameuse souffrance, sans détour, avec simplicité.

    Autre chose aussi qui m’a particulièrement frappée, c’est que pour la première fois, je me rendais compte de la dimension spirituelle de ce peuple et des individus qui le composent. Ce n’est pas une découverte non, c’est une prise de conscience probablement rendue possible grâce à la lecture du livre de Atawallpa en parallèle « Les marcheurs de l’arc-en-ciel. »

    Un documentaire à voir et à revoir !

    anti

  5. Netsah Post author

    ‘en Amérique’ ou ‘à Washington’ mais pas ‘en Washington’ :p **va se cacher**



    **revient** il faut que je le voie ce documentaire… Le peuple tibétain m’inspire le plus grand respect. Pour moi ce sont eux les plus forts dans cette ‘guerre’. Si seulement les peuples occidentaux pouvaient prendre exemple sur eux…

    Proverbes tibétains :

    « Les vrais chefs doivent savoir désobéir. »

    « Si le problème a une solution, il ne sert à rien de s’inquiéter. Mais s’il n’en a pas, alors s’inquiéter ne change rien. »

    « Le bien parle en chuchotant, le mal vocifère. »

    « Si tu ne peux le combattre, embrasse ton ennemi. »

    Netsah

  6. Netsah Post author

    Je viens de recevoir la newsletter de Good Planet et je mets ce lien :
    http://www.6milliardsdautres.org/index.php

    C’est le point de vue de gens à travers le monde en podcast sur différents thèmes. C’est très intéressant.

    Quand vous êtes sur le site cliquez sur le bouton en bas « TEMOIGNAGES 6mA » puis choisissez un thème.

    Netsah

  7. sapotille Post author

    merci Netsah.

    « C`est souvent les ethinies minauritaires qui sont victimes c`est la loi de la domination meme dans une seule famille les faibles sont toujours opprimés. » a dit jilal

    Ce n’est heureusement pas toujours vrai.
    Parfois, c’est même le contraire.
    Dans les familles aussi.
    Des réponses fiable sà la loi de domination existent , par exemple la Voie de la Compassion. Le Dharma.
    Toutes les Traditions authentiques ouvrent la voie à une réponse cohérente et plus humainement vivable à loi animale de domination. Les hommes ensuite, sont responsables individuellement et collectivement de ce qu’elle deviennent…

  8. ramses Post author

    N’oublions pas que la Chine a un droit de veto à l’ONU…

    La priorité des Américains aujourd’hui est qu’elle ne fasse pas obstacle aux nouvelles résolutions qui ne manqueront pas d’être prises bientôt contre l’Iran… Sans parler du sommet de Copenhague, où l’adhésion des Chinois est vitale (c’est actuellement le pays le plus pollueur de la Planète).

    Je crains d’ailleurs un marchandage de la Chine : « ne nous embêtez pas avec la pollution et on vous laisse détruire les installations nucléaires iraniennes… »

    Face à des enjeux mondiaux de cette importance, le Tibet ne pèse pas lourd dans la balance, hélas.

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