Vendredi dernier, en fin de journée, j’ai senti comme un petit coup de pompe agrémenté d’une grande envie de me poser : un livre finalisé dans la semaine et des discussions pour un nouveau à venir, quelques rendez-vous de réflexo, un aller-retour chez le véto pour notre Lili (elle va bien, rassurez-vous), 60 kg de croquettes à trimbaler et deux ou trente branches coupées et rangées en attendant d’en faire quelque chose (déchetterie ? bois de chauffage ? bricolage ? construction de cabanes à hérissons/zozios/mulots ? J’hésite), des dossiers administratifs à régler, une réclamation à ma banque, un nouveau mail à l’assurance concernant la catastrophe naturelle en cours dans notre maison, un message au propriétaire du terrain voisin de notre maison en Bretagne qui veut faire construire à côté et borner le terrain avec questions² que ça génère dans ma tête, etc. m’ont demandé tout de même beaucoup d’énergie, le tout en plus du quotidien qui est ma foi assez blindé lui aussi (gérer la maison, les chats, le ménage, le linge, les courses, le jardin, aider Anna, courir les pharmacies pour trouver des ampoules de B12 en rupture nationale, remonter le moral d’Enzo qui peine en ce moment… Ah ! oui, et j’ai repris le yoga lundi – trop cool – :-))

Donc, me voilà avec une grande envie de musarder sur canapé vendredi après-midi. Il faut dire aussi que nos minous m’incitaient fortement à oublier l’idée même d’avoir envie de bouger… facile, d’autant que mon Lulu nous gratifie rarement d’aussi gros câlins d’amour. Avec Anna, on a alors évoqué l’idée de se faire livrer un repas libanais pour la Saint Valentin, mais aucun restau libanais ne faisait de livraison… Indien ? On a déjà prévu de faire un dahl et des beignets de légumes la semaine prochaine… Pizzas ? Naaaan ! Hum… Il allait falloir aller faire les courses… J’ai commencé, bon an, mal an, à établir une liste d’idées de menus et là… l’idée de génie qui vous donne des ailes ! Je me suis dit que j’allais préparer…

… Suspense…

…

des pâtes aux cèpes (pensées pour toi Valentine) !

Ni une, ni deux, la patate ! La Anti était chaussée, armée de ses sacs de courses et hop ! au magasin. Là-bas, comme par magie, j’ai trouvé (sans les chercher) de très belles assiettes qui allaient être parfaites pour dresser une table de circonstance.

De retour à la maison, cèpes dans le cabas, accompagnés d’une bonne bouteille de vin, Naâman à fond sur l’enceinte qui nous rappelle de là-haut, avec son sourire et sa joie ineffables, de rendre grâce au fait d’être en vie, je me suis lancée directement dans la préparation d’un divin repas d’Amour que nous avons savourés avec délice !

Échalotes, persil frais, cèpes, penne rigate, le tout revenu dans un petit peu de beurre avec une touche de poivre, servis avec quelques copeaux de parmesan (+ parmesan râpé à disposition pour les plus gourmands), salade sucrine avec sa vinaigrette à l’huile d’olive italienne bien goutue, pain au levain pour saucer… Inutile de vous dire que nous n’avons rien laissé. Les assiettes étaient prop’es jusqu’en haut à la fin du repas. Nous n’avions plus de place ni pour le fromage (de chez Vergne pourtant), ni pour un dessert.

Notre Anna était fort contente et contentée.

Si on ne peut pas sortir, si on ne peut pas aller au restau, si on ne peut pas se faire livrer, nous pouvons créer les ambiances, les saveurs, les plats nous-mêmes, bref, nous pouvons nous créer la vie que nous nous souhaitons

La vie est un cadeau qui se savoure au présent. Enjoy and give thanks for being alive les amis !

Très belle journée à toutes et à tous,

Anti