De façon assez curieuse, jusqu’à hier, nous n’avions encore jamais visité l’extraordinaire abbaye de Saint-Gilles, pourtant pas si loin de chez nous. Cette église abbatiale était initialement un monastère au 7e siècle, consacré à l’ermite Saint-Gilles à partir du 9e siècle. Elle a connu une histoire tumultueuse.
Elle a été au Moyen-âge un lieu de pèlerinage qui a connu une affluence record en Europe. Plusieurs centaines de milliers de pèlerins s’y pressaient, en route pour Saint-Jacques de Compostelle. L’église a été dès le 12e siècle le quatrième lieu de pèlerinage de la chrétienté médiévale après Rome, Jérusalem et Saint-Jacques de Compostelle.
Information encore plus surprenante, la ville de Saint-Gilles était un port, bien que largement à l’intérieur des terres, pour les navires en route pour la Terre Sainte. L’église a été détruite au 16e siècle par les Huguenots et partiellement reconstruite ensuite.
Mais le plus beau (à mes yeux), le plus spectaculaire, a été la visite de l’immense crypte qui se trouve sous l’église et qui était en fait l’église primitive, où repose le corps de Saint-Gilles, redécouvert en 1865. L’ensemble fait près de 100 mètres de long.
Cerise sur le gâteau, il n’y avait rien que nous deux dans la crypte pendant que nous y étions. Magique…
Un lieu à visiter absolument.
Très belle journée à vous
Le charme de l’art roman avec la couleur de ses pierres si chaleureuses.
C’est du côté de la Camargue?
C’est aux abords de la Camargue, sur une départementale qui permet d’aller jusqu’aux Saintes-Maries.
Une très belle découverte que celle de cette abbatiale devant laquelle on est souvent passés s’en s’arrêter. La dame à l’accueil à qui je racontais cela m’a répondu : « et aujourd’hui, vous avez entendu son appel ». Je trouve ça joli comme manière toute catholique de dire les choses. L’endroit est fascinant et cela fait tout drôle d’imaginer que des dizaines de milliers de personnes sont venues en pèlerinage en ce lieu. Dans l’épaisseur d’un mur de l’ancienne abbaye de Saint-Gilles, on peut voir les restes d’un escalier en colimaçon en pierre appelé la vis de Saint-Gilles. La visite de la vis de Saint-Gilles était un passage obligé des compagnons tailleurs de pierre, qui au cours des siècles ont laissé des marques de leur passage que l’on peut encore voir. J’ai cherché si le tonton de Valentine y avait laissé une signature, mais je n’ai pas trouvé.
Petit reportage magnifique !
Un magnifique endroit qui fait partie du « triangle d’or » Arles-Saint-Gilles-Les Saintes-Maries-de-la-Mer », un triangle énergétique fort mis en relief par l’illustre géobiologue Georges Prat. La crypte est exceptionnelle.
Merci pour ton commentaire Terrevive♥️
Une amie geobiologiste a offert un livre de Georges Prat au Chef. Passionnant ce monsieur.