En faisant du tri dans les centaines de documents que j’ai sur mon pc je suis retombée sur un article de Kasimir que j’avais mis de côté il y a des années, article tout à fait de saison, surtout pour moi qui me traîne une bonne crève depuis 3 semaines. J’aime cette idée que, de là-haut, notre ami le bon docteur Kasi continue de veiller sur nous.
Ah vous allez être contents ! Enfin j’ai la grippe ! SOS le Camphre !
Eh oui : je sais bien ce que vous vous dites ! C’est pas normal que ce Kasimir, i’ne sois jamais malade ! Il n’y a pas de justice dans ce monde ! Mais primo un médecin n’a pas le droit d’être malade. Et secundo j’ai des formules magiques… Vous voulez les connaître ? Eh bien voilà.
Hier soir, entre minuit et une heure, un moment où l’on est tellement bien devant l’ordi, j’ai eu soudain très froid, je me suis mis à frissonner comme si je traversais l’antarctique à poil. J’ai même été voir la pompe à chaleur, pour vérifier si elle marchait. Oui, elle marchait. Et la température était de 16° dans la pièce, ce qui est très correct. Comme je ne me sentais pas très bien, j’ai quand même vérifié mon pouls : il battait à 120. J’ai réalisé que j’avais une poussée de fièvre. Enfin, me suis-je dit : je vais pouvoir me soigner !
Diagnostic ?
Nez : RAS – Gorge : RAS – Bronches : RAS – Ventre : RAS. J’en ai donc conclu à une sédition virale.
Les virus sont comme nous, ils ont leurs petits moments de folie. Peut-être dans le genre « crise d’adolescence ». Pas de quoi en faire une montagne. Pas besoin d’aller chercher les CRS, ou de balancer du Napalm. Le nom précis de ces virus excités ? On s’en fout ! Ils sont quelques milliards d’espèces, on va pas se mettre à les répertorier quand même ! Suffit de ramener tout ce petit monde à la raison.
J’ai éteint l’ordi et me suis fait une décoction-infusion avec deux feuilles de Laurier, sucrée au miel, et pris avec un peu d’eau deux gouttes d’alcool camphré. Et au lit ! Les frissons sont revenus à la charge longtemps. Ce matin… bof, pas terrible.
À 7 H 30, je me suis fait une forte infusion de thé noir et ai mangé deux tartines de pain très grillé (ça amène du charbon tout neuf et toute une série de molécules aromatiques) avec du miel. Rien d’autre, et surtout pas de lait (alors que j’aime beaucoup le lait et prends même du fromage blanc tous les matins). Je vous expliquerai pourquoi, en cas de fièvre, il faut supprimer le lait et tous les laitages, et d’une façon plus générale toutes les sources de protides.
Comme remèdes ? À nouveau deux gouttes d’alcool camphré (oui, deux, pas plus) et c’est tout. Aujourd’hui, aux 2 repas : consoude cuite, pain grillé, thé noir, miel. Rien d’autre.
Et magnésium (en augmentant un peu les doses habituelles).
Ce soir au coucher : infusion de laurier noble (2 feuilles) et de laurier cerise (1/2 feuille) et deux gouttes d’alcool camphré.
C’est tout. Si je ne suis pas mort demain, je vous donnerai de mes nouvelles.
Je vais profiter de cette occasion pour vous dire deux mots du camphre. Quand j’étais gosse chaque hiver, je faisais bronchite sur bronchite (la maison était glacée !) On me donnait des gouttes d’Aniodol.
Elles contenaient (je l’ai su bien plus tard !) de l’isothiocyanate d’allyle. Je ne sais si ce remède existe encore en pharmacie. Il fait partie des remèdes oubliés. Les « antibiotiques » ont balayé tout ça comme un bulldozer nettoie un terrain, écartant d’un seul coup de lame les orties, les menthes, les orchidées, en même temps que les gravats.
Ce n’est pas grave. Ne cherchez plus l’aniodol. Ce remède avait du génie, mais c’était déjà un produit de demi-synthèse. Mieux vaut avoir recours à un produit totalement naturel : le camphre.
Il est produit par le camphrier, un arbre d’une grande puissance, qui peut mesurer plus de 45 mètres de haut, vivre plusieurs siècles. Il est de la même famille que le laurier (les lauracées). Le camphre est très actif, donc toxique : il ne doit être utilisé qu’à doses minuscules.
C’est un antiseptique puissant et un stimulant cardio-respiratoire.
Vous allez l’acheter sous forme d’alcool camphré. Un petit flacon de 100 gr va vous faire 10 ans. Deux gouttes deux fois par jour, deux à trois jours maxi, pour un adulte, ça suffit.
Pour les tout petits enfants : abstention.
Pour les grands enfants, une à deux gouttes sur la peau, en friction : ça pénètre très bien. Sur la poitrine si l’enfant tousse. Mais l’adulte peut aussi se mettre 5 à 6 gouttes d’alcool camphré sur la peau pour se frictionner (un genou douloureux, le dos…) Ou sur la poitrine. Et même ainsi… ça débouche le nez !!! On pourrait aussi utiliser le pouvoir anti-infectieux du camphre en appliquant de l’alcool camphré sur des furoncles, des boutons d’acné. Mais vous pouvez aussi en mettre dans vos armoires pour chasser les mites.
Bref, faites-vous plaisir : allez-vous acheter un peu d’alcool camphré. Ça coûte 3 sous, et c’est 1000 fois mieux que le Tamiflu.
Si le pharmacien n’en a pas, il vous le préparera. Ah, j’oubliais : et si vous n’avez pas d’alcool camphré ?
Nos plantes indigènes fabriquent aussi du camphre (mais beaucoup moins, hélas). Citons deux familles de plantes :
1 – Les Labiées aromatiques : lavande, thym, romarin, marjolaine, sauge, etc.
2 – Certaines composées : les matricaires (camomilles), les tanaisies, les chrysanthèmes.
Eh bien voilà, je sais ce qu’il me reste à faire : aller acheter du camphre !
Très belle journée à tous et à tous ! Prenez soin de vous.
Anti
Dessins de Kasimir / Robert Brémont