Avec ce titre, on dirait le début d’un conte venu d’Orient. Mais aujourd’hui, il s’agit juste des prénoms de deux musiciens magnifiques, dans des styles différents, que nous avons eu le bonheur d’écouter à Arles il y a deux jours, dans les arènes de la ville où nous entrions pour la première fois de notre vie et qu’on rêve de voir enfin reconverties exclusivement en lieu d’accueil pour de la vraie culture, du vrai art, bref des concerts.
Sofiane Pamart est un pianiste romantique au toucher exceptionnel, repéré pour ses collaborations avec des rappeurs – car, oui, la musique rap est souvent d’une grande richesse, voire d’une grande sophistication. Il est né près de Lille et il faut remonter à son grand-père berbère pour retrouver ses racines maghrébines. Sa prestation a été un régal de bout en bout, au temps suspendu comme dans un rêve.
Ibrahim Maalouf, né à Beyrouth au Liban, est un extraordinaire trompettiste et compositeur – notamment de musiques de films – qui a réalisé un rêve que je poursuis depuis des années avec mes modestes compositions, celui d’une fusion sans œillères de tous les genres de musique pour n’en garder qu’un : la musique tout court. Son groupe rassemble des instrumentistes virtuoses qui vont dérouler avec une inventivité sans limites des morceaux aux influences diverses sans que l’on puisse vraiment les réduire à aucune en particulier – jazz, hard rock, modes slaves ou orientaux, rappeurs de haut vol et, pour lier le tout, l’humour détendu d’Ibrahim entre deux compos pour présenter ce qui va suivre. Nous avons eu l’insigne honneur d’être les premiers lors de cette soirée à découvrir ce qui va constituer son prochain album dont la sortie est prévue pour novembre. Du pur génie musical !
Et je dois la découverte de ces artistes magnifiques à ma fée, ma déesse, ma muse, mon amour. Merci Stéphanie, encore et toujours.
Très belle journée à vous