Depuis le retour de Gus, nous nous posons bien sûr la question de ce qui a bien pu lui arriver pendant les plus de 4 ans et demi où nous ne l’avons pas vu. Le problème, c’est qu’il n’a rien voulu nous dire.
Cependant, on peut avoir un début de piste. Il ne s’est sûrement pas retrouvé à la rue. En effet, il est arrivé en pleine forme, avec un beau pelage et aucune trace de puces ou autres. Il a donc vécu tout ce temps dans une autre maison, où il a été très bien traité (normal, c’est un adorable calinou).
Autre indice : cette autre maison est forcément pas très loin de chez nous. S’il avait dû marcher longtemps pour nous rejoindre, cela se serait vu sur son aspect général. Il était certes affamé, avalant goulument plusieurs assiettes de nourriture le soir de son arrivée et le lendemain matin aussi, mais il a toujours été un chat doté d’un très gros appétit. Etant bébé, il avait même avalé la tétine de son biberon tellement il tirait fort dessus. C’est de là que lui vient son nom, comme la petite souris un peu enveloppée qu’on voit dans le dessin animé Cendrillon. Tenez, le voici en juillet 2007 peu de temps après son arrivée à la maison, avec ses frères Maoré et Obiwan à l’arrière-plan :
Craquant, non ?
Le plus probable, c’est que son autre maison est à moins de quelques kilomètres et peut-être même à une rue ou deux de là où nous vivons.
Nous allons le conduire chez nos vétos jeudi matin pour le faire identifier, en vérifiant au préalable si l’autre personne qui l’a hébergé ne l’aurait pas déjà fait, ce qui nous donnerait son adresse bis. Dans le cas contraire, de préférence à une puce, nous lui ferons tatouer son identification dans l’oreille, bien visible pour que l’autre personne ne puisse pas la louper et obtienne notre adresse en allant voir un véto de son côté – parce que le plus probable est que Gus y retournera quand nous le laisserons à nouveau sortir dans les jours qui viennent. Cette fois, pas d’inquiétude : il nous a montré qu’il savait très exactement où nous nous trouvons s’il veut venir chez nous.
Reste le grand mystère : pourquoi, alors qu’il passait nous voir tous les jours avant sa disparition, a t-il soudain cessé de venir pendant autant d’années ? Emporté ailleurs en raison d’un déménagement, puis revenu récemment dans le quartier ? Vivant avec quelqu’un qui vient de partir en EHPAD ou ayant disparu et, du coup, s’étant retrouvé seul et ayant parcouru le chemin jusqu’à chez nous ? Une autre raison ? On ne le saura probablement jamais, mais peu importe tant qu’il est heureux et qu’il continue à vouloir partager notre vie car il est encore plus câlin que jamais depuis son retour.
Très belle journée à vous
Oui, on peut se poser plein de questions !
Et s’il n’habitait pas loin, pourquoi n’était-il pas passé vous voir entre temps ?
S’il est revenu affamé c’est qu’il s’est passé de brutal avec son maître.
Bon ; il y a des personnes qui communiquent avec les animaux ; on ne sait jamais…
Peut-être aura-t-on une suite ?
Oui, peut-être, cela ne nous étonnerait pas 🙂
Mais s’il était affamé – alors qu’il n’est pas maigre du tout – ce n’est pas nécessairement parce que son maître a été brutal, peut-être juste que Gus a décidé de revenir chez nous et que son périple lui a pris plusieurs jours sans manger. Son pelage est magnifique, il est donc très probable qu’il a été tout le temps bien traité.
Anti me fait remarquer à juste titre que j’ai mal compris ce que tu écrivais sur le côté brutal de la séparation de Gus avec son maître précédent. Oui, tu as raison, cette séparation a dû être inattendue et donc brutale pour Gus. Quoi qu’il en soit, il est revenu au bercail et il baigne à nouveau dans l’amour.
Quoi qu’ait vécu Gus, son attachement pour vous est bien resté au fond de son coeur. Ça m’émeut votre histoire.
J’ai vu un reportage sur un chien qui vivait à Naples et qui un beau jour a pris le bateau direction l’île de Capri où il a fait sa vie.
Vous n’aviez pas eu un chat qui s’était retrouvé à perpette dans un camion de transport?
Presque. Un de nos chats, Mao, qui se trouve être le frère de Gus, a une fois disparu pendant des semaines et a été retrouvé grâce à son identification. Il était arrivé on ne sait pas comment, mais forcément avec un véhicule, sur le site de Perrier qui est à une trentaine de kilomètres de chez nous. Une partie de ce site est une grande forêt, qui donne sur un bâtiment séparé du reste des installations, la bibliothèque du groupe. Les dames qui travaillent là ont vite repéré Mao et l’ont nourri pendant des jours et des jours jusqu’à ce que son identification soit lue et qu’elles nous retrouvent. On était allé le chercher et les retrouvailles ont été magnifiques. Nous avons raconté cette histoire ici http://www.annagaloreleblog.com/2014/11/21/mao-telephone-maison/
Je me relis et je note que j’avais oublié le mot « quelque chose ». Ma phrase n’était en effet pas claire mais Anti a deviné le sens que je voulais lui donner. ☺