Depuis le premier confinement, j’ai – comme beaucoup, je suppose – la sensation que le temps s’étire parfois à l’infini, voire s’immobilise. Ce n’est pas forcément désagréable. Tenez, hier par exemple, j’ai cru pendant toute la journée qu’on était dimanche (spoiler : ce n’était pas dimanche).
Et depuis mon dernier anniversaire, j’ai l’impression d’avoir atteint 70 ans (spoiler : j’en suis à seulement 67), ce qui est très sympa parce que, pendant les trois prochaines années, je ne vais pas vieillir d’une seconde, j’aurai toujours 70 ans. J’en parlais avec l’une de mes sœurs ce matin au téléphone, c’était son anniv – 60 ans – et cela ne lui faisait ni chaud ni froid parce qu’elle s’était mis dans la tête qu’elle avait déjà 60 ans depuis quelques années (un âge qu’elle ne fait pas du tout, par ailleurs, ou peut-être grâce à cette attitude détachée). Cela ne nous plombait pas du tout, bien au contraire, on trouvait cela léger et agréable.
J’ai plongé d’autant plus facilement hier dans un roman où le temps s’étire aussi, un livre que vient de terminer Anti et qu’elle a beaucoup aimé, « Tout le bleu du ciel », auquel elle a consacré une note. Tout est calme mais pas ennuyeux, immobile et changeant à la fois, très reposant. La vie comme on l’aime.
Très belle journée à vous
Voilà! J’adhère à cette notion du temps qui s’étire alors qu’il y a peu, il semblait filer à vitesse grand V.
On a tout bon là non?
Absolument 🙂