LUCA est l’acronyme de Last Universal Common Ancestor, le dernier ancêtre universel commun à toutes les formes de vie ayant existé ou existant encore sur notre planète.
Il y a un peu moins de quatre milliards d’années, la toute première forme de vie apparut, une créature monocellulaire munie d’un ADN, capable de se reproduire et dont tous les êtres vivants actuels descendent. Quand j’étais petit, j’avais appris qu’il existait trois règnes : animal, végétal et minéral. Pour les minéraux, d’accord, mais pour les différentes formes de vie, c’est bien plus compliqué que ça.
Les animaux (Animalia) et les végétaux (Plantae) ne sont que deux des dizaines de sous-branches issues de LUCA, parmi lesquels les Fungi (le champignon de Paris est plus proches des animaux que des végétaux), les moisissures, les bactéries, les archées sans lesquelles notre système digestif ne pourrait pas fonctionner et plein d’autres aux noms compliqués qui n’évoquent rien au commun des mortels, le tout réparti en trois grandes branches qui descendent toutes de LUCA : les bactéries, les archées (sans qui nous serions incapables de digérer ce que nous mangeons) et les eucaryotes (parmi lesquels Animalia et Plantae, en haut à droite du graphique ci-dessous).
Tous les êtres vivants ayant un même ancêtre, une implication directe est que nous avons des gènes en commun non seulement avec les chimpanzés ou les orang outangs, mais aussi avec les fourmis, les oiseaux, les arbres, les herbes, les radis, les lauriers, les bactéries, les dinosaures, les vers de terre, les fleurs, les bactéries, etc. Nous sommes tous cousins, issus d’une créature unique, LUCA.
Ce thème me passionne et il fallait bien qu’un jour ou l’autre je tente de l’illustrer musicalement, ce qui est, bien entendu, impossible. Le morceau joint est donc obligatoirement superficiel par rapport à l’infinie étendue philosophique et scientifique de ce que LUCA implique. Disons que c’est une simple évocation, ou plus précisément une inspiration musicale qui m’est tombée dessus toute faite, en un temps extrêmement court, comme une évidence. Je vous laisse la découvrir.
Quant aux virus, ils constituent une quatrième branche apparue bien avant LUCA. Il y en a une quantité astronomique dans les océans et « seulement » dix millions par millimètre cube autour de nous mais on vit très bien avec, ou plus exactement, on ne pourrait pas vivre sans. Très peu d’entre eux sont des pathogènes. Nous devons en grand partie aux virus l’évolution de toutes les formes de vie, sans laquelle nous serions encore tous des créatures monocellulaires nageant dans les océans et identiques à LUCA.
Très belle journée à vous
Vraiment, j’adore ce morceau et sa genèse ! Félicitations Anna !
Merci mon amoureuse 🙂
Je réalise que le mot « genèse » ne peut pas être plus approprié…