Vous connaissez tous ce tube d’Abba qui vient, d’ailleurs, de se reformer après une quarantaine d’années d’absence :
Money money money
must be funny
In the rich man’s world
Traduction : l’argent, ça doit être sympa dans le monde des riches.
L’homme le plus riche du monde est Jeff Bezos, patron d’Amazon, avec une fortune estimée à 116,4 milliards de dollars. Il est suivi de très près par Bernard Arnaud, patron de LVMH (Louis Vuitton Moët Henessy, produits de luxe en tous genres), qui ne possède « que » 116 milliards.
Voilà qui met un terme aux discussions oiseuses entre la richesse générée sur Internet par rapport à celle de l’économie traditionnelle. Tout cela, c’est pareil, la seule chose qui compte c’est la capacité d’une organisation à accumuler des profits, quels que soient les circuits de distribution.
Il existe 2153 milliardaires dans le monde. Ils possèdent ensemble plus que 4,6 milliards d’êtres humains, soit 60% de la population mondiale. C’est l’ONG Oxfam qui a révélé ces chiffres à l’occasion du sommet annuel de Davos. Quelques autres chiffres-clés :
• Les richesses des 1 % les plus riches de la planète correspondent à plus de deux fois la richesse de 90 % de la population (6,9 milliards de personnes).
• En France, 7 milliardaires possèdent plus que les 30 % les plus pauvres et les 10% les plus riches possèdent 50 % des richesses.
• Si quelqu’un avait pu économiser l’équivalent de 8 000 euros par jour depuis la prise de la Bastille (14 juillet 1789), il n’arriverait aujourd’hui qu’à 1 % de la fortune de Bernard Arnault.
• Dans le monde, les hommes détiennent 50 % de richesses en plus que les femmes.
• Les 2/3 des milliardaires tirent leur richesse d’une situation d’héritage, de monopole ou de népotisme.
Pour Oxfam, ce que montre ces statistiques est que l’économie mondiale est un désastre et que les gouvernements devraient agir pour que les richesses générées contribuent au bien-être du plus grand nombre. Une taxe de 0,5% sur tous les profits des plus riches permettrait de créer 117 millions d’emplois dans des secteurs comme l’éducation et la santé. Cela veut dire qu’une taxe de 5%, ce qui ne changerait en rien le train de vie de ces méga-riches, suffirait pour créer plus de un milliard d’emplois.