Mon message, c’est que nous vous surveillons.
Rien de tout cela ne va. Je ne devrais pas être là, je devrais être à l’école, de l’autre côté de l’océan. Vous vous tournez tous vers les jeunes pour trouver de l’espoir.
Comment osez-vous ?
Vous avez volé mes rêves, mon enfance avec vos paroles creuses !
Et pourtant, je fais partie de ceux qui ont de la chance. Des gens souffrent, des gens meurent et des écosystèmes entiers s’effondrent. Nous sommes au début d’une extinction de masse. Et tout ce dont vous parlez, c’est d’argent. Ce sont des contes de fées de croissance économique éternelle.
Comment osez-vous ?
Depuis plus de trente ans, la science est parfaitement claire. Comment osez-vous regarder ailleurs en disant que vous agissez assez, alors que les politiques et actions nécessaires ne sont nulle part en vue. Vous dîtes que vous nous écoutez et que vous comprenez l’urgence, mais peu importe que je sois triste ou en colère, je ne veux pas croire à cela. Parce que si vous compreniez vraiment la situation, tout en continuant d’échouer à agir, alors vous êtes le mal et je refuse de croire que vous l’êtes […]
Vous nous avez laissé tomber. Mais les jeunes commencent à comprendre votre trahison. Les yeux de toutes les générations futures sont braqués sur vous. Si vous décidez de nous laisser tomber, je vous le dis : nous ne vous pardonnerons jamais. Nous ne vous laisserons pas vous en sortir comme ça. Le monde se réveille, et le changement arrive, que cela vous plaise ou non.
Greta Thunberg, ONU, 23 septembre 2019