Hier matin, Maley semblait avoir froid, il tremblait. Anti l’a installé confortablement, d’abord sur elle, puis sur le canapé, bien entouré d’une couverture. Il s’est endormi, avec une respiration régulière et détendue. La journée s’est écoulée plutôt détendue, on a fait quelques courses dans l’après-midi.

De retour à la maison, Anti a vu tout de suite que Maley n’allait pas bien. Il n’avait pas bougé, sa respiration était devenue rapide, beaucoup trop rapide. Il perdait l’équilibre lorsqu’elle tentait de le pose sur le sol. Elle a aussitôt appelé la clinique. Le médecin de garde a conclu que Maley souffrait probablement d’une hypertension intracrânienne, il fallait l’emmener au plus vite. Traduction : les tumeurs exerçaient une pression trop forte sur son cerveau. On a pris la voiture et filé à la clinique en urgence. Une heure de trajet, par chance la cohue des vacanciers était déjà terminée.

Arrivés là-bas, après quelques péripéties, Maley a enfin été ausculté par un des vétos de garde qui a confirmé le diagnostic. Sa décision nous a pleinement satisfait : garder Maley en observation, sous perf et la possibilité d’agir aussitôt avec un traitement adéquat s’il vivait une nouvelle crise, jusqu’à lundi matin pour le retour au boulot de la neurochirurgienne qui doit l’opérer.

Nous avons bien sûr confirmé que nous souhaitions qu’il soit opéré au plus tôt, dès que son état le permettrait, non pas en restant chez nous où nous sommes impuissants, mais au service de soins intensifs de la clinique pour que tout soit fait pour réagir de façon appropriée face à toute éventualité.

Il est désormais au meilleur endroit possible. C’est un soulagement, parce qu’on se dit que là, on a tout fait pour le mettre en sécurité. On doit rappeler aujourd’hui dans la journée pour prendre des nouvelles. Et on croise les doigts, non seulement pour que son état se stabilise (condition indispensable avant de pouvoir opérer), mais surtout pour que l’opération ait lieu au plus vite et le libère enfin.