Ce mois de juin qui vient de se terminer est entré dans les annales pour deux records de températures, séparés de quelques jours et quelques dizaines de kilomètres : celui du jour de juin le plus froid en France depuis que les relevés météo existent (7°4 à Béziers) et celui du jour le plus chaud, non seulement pour un mois de juin mais pour n’importe quel autre de l’année, avec 45°9 tout près de là (et de chez nous), autrement dit la température moyenne qu’il fait dans la Vallée de la Mort en août. Un écart de 38°5 en deux semaines dans la même région, c’est plutôt sidérant. Dommages collatéraux : une soixantaine de feux dans le Gard rien que le vendredi 28 juin (dont certains causés par un pyromane) et plusieurs décès en zone d’alerte rouge.

Ce n’est pas tout. En ce même mois, il a aussi été possible d’aller skier dans les Pyrénées avec une belle chute de neige à partir de 1200 mètres, entre autres à Artouste, où la température est remontée à 32° deux semaines plus tard. Remarquez, il a aussi neigé en Corse à la mi-mai, alors que les écoles sur l’île ont dû être fermées le 28 juin tellement il faisait chaud.

Pour finir, la France a été traversée par une tempête avec des vents à près de 130 km/h mesurés sur l’île d’Yeu le 7 juin, une chute de grêle impressionnante a frappé la région Auvergne-Rhône-Alpes le 15 (mettant 25 communes en état de catastrophe naturelle) et des rafales de vent à 137 km/h ont été mesurées à Toulouse le 19 juin, un record pour cette ville.

On ne peut pas se dire surpris, c’est exactement tout ce qu’annoncent les rapports du GIEC depuis des années. Quand ils prédisaient dès le début des années 2000 que le dérèglement climatique commencerait à se ressentir gravement vers 2020, pas grand monde n’y prêtait attention, cela semblait encore trop loin. Sauf qu’on y est.

Et maintenant, place à juillet et août…

Très belle journée à vous